Le circuit Paul-Ricard, désormais officiellement dénommé PAUL RICARD HTTT et appelé aussi circuit du Castellet, est un circuit automobile français situé dans le Var près des communes de Signes et Le Castellet.
Le circuit est né sous l'impulsion du célèbre Paul Ricard un temps maire du village de Signes, voisin du site, qui voulait créer un évènement d'ampleur internationale dans la région, avec les conseils de Jean-Pierre Beltoise et quelques autres spécialistes du sport automobile.
Paul Ricard avait commencé, sur les mille hectares de rocaille du plateau du Camp, entre Marseille et Toulon, par construire un aérodrome en 1962 pour ses affaires et pour desservir l'ouest-varois.
L'idée vint alors de créer un circuit automobile et le projet fut bouclé en seulement dix mois. Les premiers projets, conçus par des architectes pas très au courant du sport automobile, étaient bien fades. Paul Ricard décida alors de confier le dessin du tracé à des spécialistes, des pilotes de renom : Henri Pescarolo et Jean-Pierre Beltoise entre autres, furent invités à donner leur avis.
En trois cents jours fut ainsi créée une piste de 5,810 km, avec notamment la fameuse ligne droite du Mistral de 1 800 mètres. Le circuit fut, pour l'époque, la référence en matière de tracé, mais surtout de sécurité.
Le 19 avril 1970 a lieu l'inauguration du circuit qui fut un énorme succès populaire. À la tête du circuit est nommé François Chevalier qui le dirigera pendant trente ans. Le circuit obtient en 1971 l'organisation du Grand Prix de France de F1. Suivent bientôt les motos, avec des courses de vitesse et à partir de 1978 le fameux Bol d'or.
Dans les années 1980, le circuit se diversifie, avec des courses de camions, de side-cars, de tourisme, le tout toujours dans une ambiance exceptionnelle avec de nombreuses festivités et des concerts dans le paddock.
À la fin des années 1980, sous l'impulsion du président Francois Mitterrand, un nouveau circuit de standing international est mis en chantier dans la Nièvre, près de Nevers. De plus, les législations anti-alcool commencent à percer dans la société et le nom de Paul Ricard va vite déranger. 1990 marque la dernière édition du Grand Prix de France de Formule 1 au Paul-Ricard, car dès 1991 le circuit de Nevers Magny-Cours récupère l'évènement. Vieilli et en difficulté financière, le circuit n'est plus aux normes et il perd le Grand Prix moto de France en 2000 ainsi que le Bol d'or. Le circuit perd aussi l'organisation de la manche française du championnat du monde de Superbike.
Il va être finalement racheté en 1999 avec l'impulsion de Bernie Ecclestone, le grand argentier de la Formule 1, et transformé en une piste ultra-moderne mais réservée uniquement aux essais privés de F1, Sports-Protos ou véhicules de série. Le PAUL RICARD HTTT (pour High Tech Test Track) - c'est son nouveau nom, même si l'appellation Paul Ricard est restée - construit et géré sous la houlette de Philippe Gurdjian, a innové dans la sécurité avec le remplacement des bacs à sable par des zones de dégagement en asphalte couvertes de bandes de surface abrasive qui ralentissent les véhicules en sortie de piste. Il n'y a plus de spectateurs mais le circuit est enfin rentable. Il offre 179 différentes combinaisons de pistes, dont la plus grande mesure 5,861 km et la plus courte 826 mètres.
Le complexe comprend aussi une piste d'atterrissage pouvant accueillir des jets et un circuit de karting, la Karting Test Track (KTT), qui reprend les mêmes principes que la piste auto en matière de sécurité. La piste de karting est longue de 964 mètres, elle est supervisée par Frédéric Julien et offre des stages de pilotage.
Philippe Gurdjian, après 9 années de présidence, quitte ses fonctions de PDG du circuit Paul Ricard à la fin juin 2008 pour s'occuper de la piste d'Abou Dabi dont il est le concepteur. Il est alors remplacé par M. Claude Sage.
Gérard Neveu, jusqu'alors directeur des pistes, est nommé directeur du circuit le 1er septembre 2008. Après dix ans de fermeture au public, la nouvelle direction opère un revirement et décide de la réouverture au public et du retour de compétitions officielles sur le circuit. La décision est prise de construire une tribune de 4 000 places face aux stands et d'appliquer une politique tarifaire dite « populaire ». La réouverture a lieu le 8 mars 2009 à l'occasion des essais Le Mans Series. C'est un succès. La tribune, avec une entrée à 15 euros, affiche « complet ». Après diverses courses remportant plus ou moins de succès, la compétition de niveau international revient avec la FIA GT. À cette occasion la direction décide d'aménager une butte au Beausset et d'ouvrir les tribunes du virage du pont (Grand Prix Hall). L'épreuve est courue sur le tracé 1C-V2 de 5,842 km.