La mer Morte est un lac d'eau salée du Proche-Orient. D'une surface approximative de Шаблон:Unité, elle est alimentée par le Jourdain et bordée par Israël, la Cisjordanie et la Jordanie. Alors que la salinité moyenne de l'eau de mer oscille entre 4 et 6 %, celle de la mer Morte est d'approximativement 22 à 25 %. Son taux de sodium est de 275 grammes par litre d'eau. Aucun poisson et aucune algue (macroscopique) ne peuvent subsister dans de telles conditions, c'est ce qui lui vaut le nom de « mer morte ». En réalité, cette mer n'est pas complètement morte puisqu'on sait aujourd'hui qu'il existe des organismes microscopiques (plancton, bactéries (halophile et halobacteria)...) qui y vivent.
La baisse de la pluviométrie, amorcée il y a 40 000 ans environ, a entraîné, en raison d'une très forte évaporation, une régression du lac et une augmentation constante de sa salinité.
La dite « eau » est une solution de sels dont la concentration diffère grandement de la salinité normale d'un océan. Le chlorure de magnésium et le chlorure de potassium sont les principaux composants de cette solution.
La densité de la mer Morte (Шаблон:Unité) est telle qu'un être humain peut y flotter sans aucun problème. Il est en revanche quasiment impossible (et très dangereux) d'essayer d'y nager : le moindre contact de l'eau sur la bouche, le nez ou les yeux peut en effet être dangereux.
La mer Morte est le point le plus bas du globe (417 m sous le niveau de la mer) mais d'autres points du rift africain pourraient un jour la supplanter.
Comme la mer d'Aral et le lac Tchad, la mer Morte a perdu, ces cinquante dernières années, le tiers de sa superficie. La cause essentielle en est la surexploitation croissante du Jourdain, sa seule source d'eau douce, à des fins d'irrigation. Une autre cause importante est l'évaporation de volumes importants d'eau par l'usine de production de sel de la mer Morte, une des rares usines pourvoyeuses de main-d'œuvre de la région.
La réduction de la superficie de la mer Morte se poursuit jour après jour, et crée à terme un risque écologique, économique et géostratégique dans la région.
Шаблон:Article détaillé Une solution consisterait à creuser un canal (surnommé canal de la paix) depuis la mer Rouge, sur une longueur de 180 km. La différence de niveau permettrait d'ajouter une centrale de production d'électricité. On construirait également une centrale de dessalement. Fin 2006, la Banque mondiale, l'union européenne, le Japon et les États-Unis ont financé une étude de faisabilité d'une durée de deux ans pour un coût estimé de 15 millions de dollars. Le coût total du projet est estimé à 3 ou 4 milliards de dollars.
Cette solution avait déjà été envisagée en 1902 par Theodor Herzl, mais à partir de la mer Méditerranée car plus proche. Il avait été prévu plusieurs projets dont l'un consistait en un canal souterrain. Les premiers mètres furent inaugurés par Menahem Begin, mais le creusement fut suspendu puis l'idée fut abandonnée en 1985.
Suite aux accords d'Oslo en 1993, l'idée fut remise au goût du jour en impliquant l'autorité palestinienne et la Jordanie. L'idée est de pomper l'eau de la mer Rouge jusque dans les montagnes proche du golfe d'Akaba (soit 600m au dessus du niveau de la mer Morte). Puis un canal de 184 km serait creusé en territoire jordanien dont 134 km couverts pour amener l'eau. Plusieurs organisations environnementales émettent de sérieux doutes quant à cette solution, craignant même des impacts négatifs sur l'écosystème.