Photos de Musée des esquisses

IMG_4004TA ART ANCIEN, ART MODERNE, ART ABSTRAIT, ART CONTEMPORAIN ANCIENT ART, MODERN ART, ABSTRACT par jean louis mazieres

Aert van der Neer. 1603-1673. Amsterdam. Vue d'un village au clair de lune. View of a village in the moonlight. Avignon. Musée Calvet. ART ANCIEN, ART MODERNE, ART ABSTRAIT, ART CONTEMPORAIN Quelques définitions s'imposent (A) Il faut constater une évolution récente dans les appellations des musées européens. Cette évolution a une signification. (B) A/ ART MODERNE. ART ABSTRAIT. ART CONTEMPORAIN 1° L'Art Abstrait est une branche et un aboutissement de l'Art Moderne dont les prémisses apparaissent en Europe au cours de la seconde moitié du 19è siècle avec Edouard Manet et les Impressionnistes. Et même dès l'époque romantique, avec des peintres comme Turner ou Delacroix. L'Art Moderne est caractérisé par sa recherche d'une esthétique nouvelle, dont le but n'est pas la reproduction la plus exacte possible du réel tel que l'homme le perçoit par sa vue. Pour réussir ce renouvellement esthétique l'art moderne s'est d'ailleurs beaucoup inspiré, sans trop le dire, de la peinture du passé européen : paléochrétiennes, byzantines et romanes, voire encore du gothique primitif. Une esthétique qui était partout dans les musées occidentaux comme le Louvre et que fréquentaient assidûment les jeunes artistes de l'époque. En réalité l'art moderne a fait le chemin inverse de celui que tous les peintres européens avaient suivi de l'an 1300 jusqu'à l'an 1850 : De "la peinture plate" en deux dimensions des époques byzantines, romanes et du premier gothique vers "la peinture pleine" capable de restituer les trois dimensions qui atteint son apogée à la Renaissance. Déjà du temps des impressionnistes, Édouard Manet, mais surtout les post-impressionnistes, ont mis en œuvre et développé des techniques anciennes, caractérisées notamment par la réduction de la perspective, l'aplatissement des volumes, l'arbitraire parfois symbolique des couleurs, pour proposer au public de nouvelles formes d'expression du Beau. Parmi ces nouvelles formes que prend le Beau à l'époque de l'art moderne : l'art Abstrait qui apparait pleinement dans les années 1900. L'Art Abstrait commence par une recherche d'épuration du réel, une réduction de ce que nous voyons à des formes simples, primaires ou symboliques. L'artiste part d'un objet plus ou moins complexe, d'une figure humaine ou animale, d'une plante, d'un objet quelconque, comme une guitare, et cherche à en exprimer les lignes essentielles. Il réduit cet objet au minimum de lignes et de courbes représentatives. Il le décompose en parties distinctes. Il le recompose différemment. Bref, il s'amuse avec le réel, en fait un jeu de destruction-construction. L'artiste joue un rôle de démiurge qui recompose l'univers à sa façon. L'homme aime bien cette idée qu'il maîtrise les choses, les êtres et les formes. Au départ l'objet est reconnaissable, tout le monde dit : "C'est une guitare" ou "Ah oui, c'est une vache dans un pré ! " Mais d'épuration en épuration, au bout du chemin de l'abstraction, il ne reste plus rien de la vache. Et même plus rien du pré dans lequel la vache paissait avec bonheur. Comme l'a dit un humoriste : c'est bien normal ! Pourquoi représenter un pré alors que la vache a tout brouté, et finalement pourquoi dessiner une vache, alors que celle-ci est partie brouter ailleurs ! Donc il ne reste plus à peindre qu'un carré blanc. C'est "vachement" logique. Mais le Sens et le Beau y perdent "vachement". Le grand public, tout "bête" comme il est, " n'a plus rien à traire" de cet art là ! Avec l' art non figuratif, nécessairement, il ne reste, en fin de parcours, rien de notre réalité sensible, c'est à dire le monde tel que nous le percevons par nos yeux. Certes notre sens de la vue est limité. Il filtre une réalité qui serait toute autre si elle était perçue par des organes autrement agencés. Notre système sensoriel crée une Illusion. Les philosophies orientales nous le disent depuis des millénaires, bien avant que les scientifiques l'enseignent à leur tour. Mais c'est un fait que ces yeux sont les nôtres, ils font apparaître un monde qui pour nous est réel jusqu'à notre mort. Les peuples européens, dans leur grande majorité, sauf quelques sublimes intelligences illuminées par l'Esprit des Lumières, ou faisant semblant, préfèrent voir une vache noire et blanche dans un pré vert, qu'un carré blanc. Les peuples ont pu accepter une vache orange dans un pré bleu (l'art moderne), mais pas un carré blanc ou noir (l'art contemporain) même intitulé "vache dans un pré". D'ailleurs nos artistes académiques contemporains ont vite compris que le titre étai inutile: "Sans titre" est une des appellations les plus fréquentes. C'est ainsi qu'au bout de ce chemin de l'art abstrait, non figuratif, qui s'éloigne du réel il ne reste plus rien de significatif pour le grand public. L'art ne tient plus aucun discours compréhensible par tous. C'est l'art du Non-Sens, du Non-Discours. Mais cet art abstrait du non sens peut encore être, globalement, Beau. C'est ce que toute l'histoire de la peinture européenne et occidentale de 1900 à 1950 démontre. Globalement beau ? C'est à dire beau pour une majorité de la population, représentée à la fois par les peuples et les élites idéologiques et politiques. Le Beau est certes un sentiment subjectif, individuellement ressenti, mais il s'objective par la synthèse des multiples avis des peuples et de leurs élites. Non seulement à une époque donnée, mais tout au long de l'histoire des civilisations. Le Temps est important dans ce jugement global. Et on peut attendre avec intérêt le verdict de l'histoire sur "l'Art Contemporain". L'histoire ne s'est pas encore prononcée à ce sujet, il est bien trop tôt, mais on commence à lire, en français, des avis de spécialistes de l'art qui s'écartent de la louange idéologiquement et économiquement obligée, comme le livre de Christine Sourgins "Les Mirages de l'Art Contemporain. Brève histoire de l'art financier" aux éditions de la Table Ronde 2005 et 2018. Ou encore comme les livres de Aude de Kerros "L'Art caché, les dissidents de l'art contemporain" Eyrolles 2007 et 2013 et "L'imposture de l'Art contemporain, une utopie financière" Eyrolles 2016. En anglais l'article "How Modern Art Serves the Rich" by Rachel Wetzler, in the Republic de February 26, 2018 est aussi très intéressant. En réalité il existe une violente opposition entre les partisans d'un art conçu comme une recherche du Beau, de l'Harmonie et du Sens et les idéologues de "l'Art Contemporain" conçu comme le contraire, l'inverse de l'art. Mais le caractère idéologiquement et économiquement sacré de l'Art Contemporain fait que le débat public est prohibé, interdit aux professionnels de l'art qui ont une carrière à faire. Seuls des amateurs ou des retraités peuvent tenter de porter la controverse sur la place publique. "Cause toujours" telle est la réponse des professionnels à ces perturbateurs. 2° Après la seconde guerre mondiale apparaît en effet en pleine lumière et s'installe durablement un phénomène totalement nouveau dans l'histoire de l'art européen, et même mondial : l'Art Laid. L'art de la peinture cesse de poursuivre le but admis par toutes les sociétés de la terre pendant des millénaires : la recherche de l'expression du Beau, et le partage de l'émotion et du plaisir ainsi créé par l'artiste avec tous, ou presque tous, les membres de la société. L'Art Ancien était beau parce qu'il avait pour objectif de rassembler toute une société autour de lui. L'Art Moderne Contemporain est laid parce qu'il ne cherche à rassembler autour de lui qu' une petite "élite" de prétendus comprenants, qui s'instaurent ainsi les Sages et les Gardiens de la République Universelle, au dessus de la masse des peuples. Cette politique de retournement complet des valeurs reconnues par les civilisations du passé, spécifiquement occidentale à cette échelle, tout à fait explicite, volontaire, orchestrée et organisée, a aussi ses manifestations en sculpture, en musique et en danse. Pas en architecture, j'ai dis pourquoi dans un texte consacré à ce sujet : l'exception de l'architecture est intéressante et s'explique très simplement par les contraintes du réel que cet art rencontre et qui sont absolument incontournables, contrairement à ce qui se passe en peinture, en sculpture, en danse et en musique. Par ailleurs, le non sens, le refus du discours clair et l'absence de signification évidente qui caractérise l'art abstrait arrivé à maturité, c'est à dire totalement non figuratif, deviennent apologie de l' absurde, et systématisation de la provocation : C'est l'art qui fait vomir, non seulement ses tripes, mais aussi toute intelligence et toute moralité, toute "bien bienpensance". C'est le mythe révolutionnaire mis en pratique dans l'art. Cette politique est bien évidemment une récupération par les élites gouvernantes d'une réalité qui pourrait s'avérer dangereuses pour elles. Si vous risquez de ne pas contrôler les peuples, mettez vous à leur tête. L'art contemporain, c'est " la peinture massacrée" que Miro avait annoncée, et commencé à réaliser dans quelques oeuvres tardives. Après le massacre en masse des peuples, le temps était venu de massacrer la peinture. C'est ainsi qu'à partir des années 1950 les élites politiques et idéologiques ont imposé et fait succéder en Occident l'Art Contemporain à l'Art Moderne. Un art contemporain préparé à New York dès les années 1920. Dans un grand nombre de pays européens depuis les années 1950s, les appellations des musées de peinture se répartissaient ainsi, même s'il existaient des différences selon les langues : Musée des Beaux Arts pour l'art ancien. Généralement dans des bâtiments anciens, plus ou moins bien et surtout tardivement réhabilités. Musée d'Art Moderne pour l'art européen à partir en gros des années 1900 jusqu'en 1950. Souvent dans des salles terminales des Musées des Beaux Arts. Musée d'Art Contemporain pour la peinture et la sculpture occidentale, à partir, en Europe, en gros des années 1950. Cet Art Contemporain est toujours installé dans des immeubles ultra modernes, construits par des architectes de réputation internationale. L'architecture, remarquable, de ces bâtiments est d'ailleurs le plus souvent le seul intérêt de leur visite. Avec quel financement ? Il faut constater seulement que les gouvernants occidentaux ont toujours trouvé aisément l'argent, privé ou public, pour construire ces temples ou ces mosquées en hommage à l'art contemporain, académique officiel. Ce n'était pas un miracle, non! les miracles datent des temps obscurs, mais la preuve que cet art contemporain laid et absurde était une oeuvre hautement commandée par l'idéologie au pouvoir en Occident. Ces musées sont, avec d'autres monuments emblématiques comme les pyramides de verre, les arches... des lieux de culte, mais d'un culte que l'on veut discret et réservé à l'élite. C'est la ressemblance et la différence avec les églises et cathédrales des temps obscurs. B/ LE CHANGEMENT D'APPELLATION EN COURS : TOUT L'ART DE L'OCCIDENT EST "MODERNE" En ce début du 21è siècle il faut cependant constater que les appellations des musées d'Europe sont lentement en train de changer au profit de nouvelles dénominations : Musées d'Art(s) Ancien(s) Musées d'Art(s) Moderne(s). La tendance, encore discrète mais très claire est d'abandonner peu à peu l'appellation d'Art Contemporain pour ne retenir pour toute la période qui va de 1850 à nos jours que la seule appellation d'Art Moderne. Il existe trois raisons principales à ce changement des appellations. Une raison d'ordre pratique, et deux d'ordre idéologique. 1° La raison pratique est simple et de bon sens : l'art contemporain cesse de l'être au fur et à mesure que le temps passe. Cette appellation était vicieuse au départ, car nécessairement transitoire. Il fallait en changer. Je ne suis pas certain qu'il suffise de l'appeler AC, comme le fait Christine Sourgins, une critique magnifiquement érudite et pertinente de l'Art Contemporain (les Mirages de l'Art Contemporain. La Table Ronde). C'est une appellation qu'il va falloir abandonner, et que ses propres partisans sont en train d'abandonner, comme le démontrent les nouvelles appellations des musées. Car l'art Contemporain c'est l'art des musées. Un abribus devant le musée n'est pas une oeuvre d'art, mais, le même abribus, dans le musée, oui, c'est une oeuvre d'art. Il est possible d'adopter l'appellation "d'Art Moderne Européen" pour toute la peinture et la sculpture qui domine la scène depuis les années 1830/50 jusqu'aux années 1940s. Mais l'appellation "d'Art Moderne Occidental" pourrait utilement remplacer celle d'Art Contemporain pour toute la peinture et la sculpture qui nait à New York dans les années 1920 et suivantes et s'impose dans tout l'Occident à partir de la seconde guerre mondiale. 2° Le second motif de changement des appellations des musées est idéologique. La Modernité est toujours une des valeurs absolument primordiale de la pensée européenne, devenue la pensée occidentale avec les Amériques. En ce début du 21è siècle, malgré l'esquisse de quelques inquiétudes quant au futur de l'humanité et de la Terre, l'Occident et notamment l'Amérique, pense toujours conformément au catéchisme conçu et développé en Europe, à l'époque des "Lumières", à la fin du 18è siècle. L'Homme, la Raison, la Science, la Technique, le Progrès, le Bonheur, le Développement, les Droits, la Démocratie, la Liberté, l’Égalité, la Fraternité, la Laïcité, l’Évolution. Telles sont les valeurs essentielles, imposées, correctes, de la Modernité. Les "Nouveaux Commandements" d'une société qui se veut absolument moderne, et en totale opposition aux valeurs du passé, européen et mondial. Un passé qui est toujours représenté, obstinément enseigné comme obsolète, car gouverné par des principes et selon des méthodes absolument contraires à ceux caractéristiques de la société moderne : Dieu, royauté, aristocratie, église catholique, papisme, nations, méthodes et principes générateurs de fanatismes, misères, contraintes, inquisitions, arbitraires, inégalités, racismes et guerres absurdes. Pour résumer le dogme occidental actuel : il n'y a plus de Paradis dans le Ciel, mais l'homme peut se construire, grâce à l'esprit Moderne, s'il le veut, et s'organise efficacement en une République Universelle, un quasi paradis sur terre. Il n'y a jamais eu d'enfer dans le Ciel, mais il a existé pendant des millénaires un enfer sur terre : toutes les sociétés du passé. C'est ainsi qu'est construite la nouvelle religion mondialiste née des "Lumières". Donc "l'Art Moderne" était une appellation très positive, très significative, beaucoup plus pérenne que celle d'art contemporain, tout à fait adéquate pour désigner et mettre en valeur l'art apparu depuis que "les Lumières" ont enfin réussi à triompher en Occident des ombres du passé. C'est à dire depuis l'époque des révolutions industrielles et du grand développement occidental, en gros à partir des années 1850-1900. 3° La troisième raison, inspirée par la même idéologie, est que cette appellation positive et pérenne d'Art Moderne, permet d'unifier toute cette période, née en Occident avec le triomphe des Lumières et le développement économique et technique. Cette période, qui se veut un nouvel âge de l'humanité, est parfaitement symbolisée par New York et la Statue de La Liberté qui date précisément de l'année 1886. New-York et la Statue de la Liberté, c'est la Nouvelle Rome et le Nouveau Vatican, et l'ONU c'est le Nouveau Latran qui administre le Monde au lieu de Rome. Mais seulement une observation : La Statue de la Liberté est certainement une prouesse technique pour son époque, et peut être même pour la nôtre. Mais sur le plan artistique, esthétique, la statue de la Liberté est à des années lumières en dessous de la Chapelle Sixtine ou du David de Michel Ange. Idéologiquement il faut admettre que la Statue de la Liberté a une importance majeure. Mais, esthétiquement, dans l'histoire de l'humanité, cette statue est nulle. Elle est au niveau de l'art de Lourdes, avec ses Vierges et ses Saints à destination du public populaire, un art de Lourdes qui est d'ailleurs de la même époque que l'art maçonnique de la Statue de la Liberté. En bref, l'idée sous-jacente au changement d'appellation des musées est la suivante : l'Art Contemporain, né à New York, est tout à fait dans la même ligne de pensée que l'Art Moderne, né à Paris. Il n'y a pas eu de rupture mais développement de la modernité. L'appellation d'Art Moderne, pour tout l'art occidental tel qu'il a évolué à partir de la fin du 19è siècle permet d'effacer, de banaliser, de nier même, la rupture esthétique qui s'est totalement imposée en Occident après la seconde guerre mondiale avec l'Art du Laid et de l'Absurde. L'unification des dénominations permet de nier cette différence essentielle : l'Art Moderne des années 1850 était une évolution spontanée, tout à fait populaire de l'art européen, inspirée par des artistes qui n'étaient pas du tout en lien avec les élites politiques et idéologiques en place à leur époque. Des artistes qui ont été, un temps très bref pour la plupart, des artistes "maudits" en marge de la peinture officielle, académique, qui a tenté de leur barrer le chemin. C'était un art né dans les milieux artistiques. Alors que l'Art Contemporain, l'art Moderne d'après 1950, inventé des les années 1920 à New York, est un art construit, ordonné, commandé par une toute petite élite idéologique et politique au service de laquelle certains artistes se sont mis pour réussir. Un art totalement officiel et académique, dont les finalités ne sont plus le Beau, et le Sens, et qui n'est plus pour les élites un moyen de communiquer avec les peuples, mais un moyen de se distinguer et de s'imposer en tant qu'élite différente des peuples, car éclairée. C'est un art né dans les cercles idéologiques et politiques. Autrement dit aucune comparaison pertinente n'est possible entre le premier art moderne, l'impressionnisme et le post-impressionnisme ou l'art abstrait à ses débuts, et l'art contemporain, ce second art moderne. Mais c'est précisément ce que l'on veut dissimuler en ne parlant plus que de l'Art Moderne, en opposition à l'Art Ancien. La Laideur et l'Absurdité du second Art Moderne sont très bien annoncées et très bien représentées par l'urinoir (la fontaine) de Marcel Duchamp. Une "œuvre d'art" dont la première édition date de 1917 à New York, refusée d'exposition, mais qui a connu la consécration tout à fait officielle par son édition de 1964 à Paris. Il est vrai que cette "oeuvre d'art" était prémonitoire et emblématique, et il est intéressant que ce soit un français qui l'ai proposée, en vain, en 1917. Pour triompher finalement, grâce à l'Amérique. L'esprit dans lequel Marcel Duchamp a produit son "œuvre d'art" est à l'évidence pas le même que l'esprit qui animait Joseph Mallory William Turner quand il a peint en 1844 "Rain, Stream and Speed. The Great Western Railway". Une oeuvre prémonitoire et emblématique du premier art moderne. Cette rupture dans l'Art européen et mondial, qui s'est dessinée dès les années 1920 à New York, mais qui ne s'est imposée totalement en Europe et dans le monde qu' après la deuxième guerre mondiale est flagrante et renversante au sens propre et figuré du terme : Aucune civilisation du passé n' a jamais revendiqué comme art officiel un Non Art aussi évidemment contraire aux valeurs admises et aux sentiments des populations. Absurdité et Laideur: C'est la première fois dans l'histoire de l'humanité que s'est imposée un tel renversement des valeurs dans le domaine de l'art. Une inversion qui n'est d'ailleurs pas une exclusivité de l'esthétique, mais qui concerne d'autres domaines comme l'éthique. Au nom du Progrès et de la Modernité, bien sûr. Du singe à l'homme et du moyen âge aux temps modernes cela donne aussi nécessairement : De l'Art Ancien à l'Art Moderne. L'appellation unifiée d'Art Moderne pour toute la période qui commence à partir de la fin du 19è siècle jusqu'à nos jours permet donc de maintenir la fiction d'une progression de la civilisation occidentale vers toujours plus de progrès, de modernité, de largesse d'esprit, de tolérance et d'intelligence universelle Cette Intelligence Universelle que les mondialistes prétendent représenter et veulent imposer à l'échelle de toute la Terre. Mais il sera peut être difficile de supprimer le réel seulement en changeant le vocabulaire: L'histoire de l'art, et les réactions des peuples, témoignent d'un fait constant et bien établi, en tout cas dans les musées d'Occident: l'existence successive de deux Arts Modernes: 1° L'Art Moderne des années 1870-1950. Libre, Novateur et Beau. Né principalement à Paris, même si ses auteurs sont européens et absolument pas uniquement français. 2° L'Art Moderne d'après 1950. Prétendument révolutionnaire, en fait totalement Officiel et Académique. Laid et Absurde. Né à New York, dès les années 1920... qui durera, personne ne sait combien de temps. Mais qui est clairement la traduction de valeurs absolument hérétiques dans le domaine esthétique. Des valeurs qui sont à l'opposé de celles exprimées publiquement dans le domaine politique. Démocratique l'Art Contemporain ? Démocratique l'Art Moderne d'après 1950 ? Certainement pas. L'art d'une prétendue "avant garde éclairée des peuples" (le prolétariat cela n'a pas fonctionné), tout à fait antidémocratique, mais se réclamant de la Démocratie bien sûr ! Les élites idéologiques et politiques occidentales savent très bien que l'art contemporain officiel des musées, le second art moderne, n'est pas du tout adopté par les populations. C'est ce qu'a démontré un sondage réalisé au début des années 2000 et publié dans le journal "Le Monde" : 70% de la population française rejette l'art contemporain. Les éclairés haussent les épaules et écrivent non pas "rejette", mais "ne comprends pas". Ces résistances de "populations attardées", qui "ne comprennent pas" parce qu'elles ne sont pas "éclairées", qui se traduisent par des salles d'art contemporain vides, sauf le public contraint des scolaires et de leurs enseignants, ces "votes avec les pieds" des peuples, sont tout de même un peu dérangeants pour l'art officiel. Il était donc de bonne politique de masquer les différences entre l'art moderne et l'art contemporain: le premier art moderne qui fait salles combles, et le second art moderne qui fait salles vides. C'est ainsi que l'on a vu certains musées, et pas des moindres, obliger leur public à passer dans les salles d'art contemporain, avant de pouvoir accéder aux salles d'Art Moderne et d'Art Ancien (Rotterdam-Boijsmans, Cologne-Ludwig, Dôle, entre bien d'autres exemples). D'autres, plus récemment, ont décidé de mélanger toutes les époques (Utrecht Centraal Museum par exemple). Cette politique ne change rien aux goûts du public, mais les gardiens s'ennuient moins, ils voient passer du monde quelque soit la salle qui leur est attribuée. Et personne ne peut plus tenir de statistiques, même officieuses. Nier les réalités fait partie d'un certain art de gouverner conformément à certains catéchismes. Les autorités responsables ont aussi réuni les appellations Art Moderne et Contemporain, alors que certains de ces musées ainsi nommés ne présentent en réalité que de l'art Contemporain, tout à fait postérieur à 1950 (Nice). Malgré tous les discours obligés contraires, et malgré tous les encouragements économiques et financiers, L'Art Laid et Absurde n'est finalement pas très valorisant pour notre "civilisation". Même si c'est encore une bonne affaire. En outre cela pourrait changer ! Les commerçants qui gouvernent notre Occident savent cela : il faut ménager l'avenir et ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Le Laid et l'Absurde peuvent ne plus être idéologiquement et politiquement à la mode dans quelques dizaines d'années. Il faut tout prévoir, à commencer par la faillite du Laid et de l'Absurde, voire l'organiser préventivement. Il existe à notre époque un art figuratif et un art abstrait qui est beau, des arts dont témoignent certains musées comme le MEAM de Barcelone, de nombreuses salles d'exposition temporaires, de nombreux musées privés, des foires comme la FIAC, beaucoup parmi les galeries d'art commercial, de très nombreux sites internet de peintres contemporains, et aussi l'art des rues (en partie, parce qu'il n'y a pas que de l'art dans nos rues!) Donc la fin de l'Art Contemporain est programmée. Il est seulement l'Art Moderne II, ce qui permet de chauffer la place de l'Art Moderne III. Car il faut comprendre que depuis "les Lumières" l'Homme est Moderne pour l'éternité! La Modernité est un fait acquis pour toujours. Il n'y aura donc pas de fin à l'Art Moderne. Ainsi soit il. ANCIENT ART, MODERN ART, ABSTRACT ART, CONTEMPORARY ART A/ Some definitions are needed B/ We must note a recent evolution in the appellations of European museums. This evolution has a meaning. A / MODERN ART. ABSTRACT ART. CONTEMPORARY ART 1° Abstract Art is a branch and culmination of Modern Art whose premises appear in Europe during the second half of the 19th century with Edouard Manet and the Impressionists . And even from the romantic period, with painters like Turner or Delacroix. Modern Art is characterized by its search for a new aesthetic, the purpose of which is not the most exact reproduction of the real as man perceives it by its sight. In order to succeed in this aesthetic renewal, modern art has, moreover, inspired itself, without saying it too much, of the painting of the European past: paleo-Christian, Byzantine and Romanesque, and even primitive Gothic. An aesthetic that was everywhere in the Western museums like the Louvre and that assiduously frequented the young artists of the time. In reality, modern art has made the opposite path from the one that all European painters had followed from the year 1300 to the year 1850: From the "flat paint" in two dimensions of the Byzantine, Romanesque and early Gothic towards "full painting" capable of restoring the three dimensions that reached its peak in the Renaissance. Already in the time of the Impressionists Édouard Manet, but especially the post-impressionists have implemented and developed ancient techniques, characterized in particular by the reduction of the perspective, the flattening of the volumes, the sometimes symbolic arbitrariness of the colors, in order to propose the new forms of expression of the Beautiful. Among these new forms that take the Beautiful at the time of modern art: Abstract Art that appears in the 1900s. Abstract Art begins with a search for purification of the real, a reduction of what we see to simple forms, primary or symbolic. The artist starts from a more or less complex object, a human or animal figure, a plant, an object of any kind, like a guitar, and tries to express its essential lines. It reduces this object to the minimum of representative lines and curves. He breaks it down into separate parts. He recomposes it differently. In short, he has fun with the real, in fact a game of destruction-construction. The artist plays a demiurge role that recomposes the universe in its own way. The man likes this idea that he masters things, beings and forms. At first the object is recognizable, everyone says: "It's a guitar" or "Oh yes, it's a cow in a meadow!" But from purification to purification, at the end of the path of abstraction, there is nothing left of the cow. And even nothing of the meadow in which the cow she grazed happily. As a humourist said: it's normal! Why represent a meadow while the cow has grazed everything, and finally why draw a cow, while this one is gone to graze elsewhere! So all that's left to do is paint a white square. It's infinitely logical. But the meaning and the beauty lose a lot. For the general public, all stupid as it is, "it has nothing more to milk" of this art! With the non - figurative art, necessarily, there remains, at the end of the course, nothing of our sensitive reality, ie the world as we perceive it by our eyes. Certainly our sense of sight is limited. It filters a reality that would be different if it was perceived by organs otherwise arranged. Our sensory system creates an Illusion. Eastern philosophies have been telling us for millennia, long before scientists teach it. But it is a fact that these eyes are ours, they make appear a world which for us is real until our death. The great majority of European peoples, except for some sublime intelligences illuminated by the Spirit of Enlightenment, or pretending to be, prefer to see a black and white cow in a green meadow, than a white square. The peoples were able to accept an orange cow in a blue meadow (modern Art), but not a white or black square (contemporary art) even titled "Cow in a meadow". Moreover, our contemporary academic artists quickly understood that the title was useless: "Untitled" is one of the most frequent naming. Thus, at the end of this path of abstract, non-figurative art, which is moving away from reality, there remains nothing meaningfull for the general public. Art no longer holds any speech understandable by all. It is the art of Non-Meaning, of Non-Speech. But this abstract art of nonsense can still be, overall, beautiful. This is what the whole history of European and Western painting from 1900 to 1950 demonstrates. Overall beautiful? That is to say beautiful for a majority of the population, represented by both peoples and ideological and political elites. The Beautiful is certainly a subjective, individually felt, but it is objectified by the synthesis of the multiple opinions of peoples and their elites. Not only at a given time, but throughout the history of civilizations. Time is important in this global judgment. And we can look forward to the verdict of history on "contemporary art". History has not yet pronounced on this subject, it is too early, but we begin to read in French the opinions of art specialists who deviate from the praise ideologically and economically obliged, such as the book by Chrstine Sourgins "The Mirages of Contemporary Art: A Short History of Financial Art" at the 2005 and 2018 Round Table editions, or like Kerros' Aude's books "L'Art caché, les dissidents de contemporary art "Eyrolles 2007 and 2013 and" The imposture of Contemporary Art, a financial utopia "Eyrolles 2016. In English the article" How Modern Art Serves the Rich "by Rachel Wetzler, in the newspaper "Republic" of February 26 , 2018 is also very interesting. In reality there is a violent opposition between the partisans of an art conceived as a search for beauty, harmony and meaning and the ideologues of "contemporary art" conceived as the opposite, the opposite of art. . But the ideologically and economically sacred nature of Contemporary Art means that public debate is prohibited, forbidden to art professionals who have a career to do. Only amateurs or pensioners can try to bring controversy to the public square. "Keep on talking" such is the response of professionals to these disrupters. 2 ° After the Second World War appears indeed in full light and is permanently settling a completely new phenomenon in the history of European art, and even global: ugly art. The art of painting ceases to pursue the goal accepted by all societies of the earth for millennia: the search for the expression of beauty, and the sharing of emotion and pleasure thus created by the artist with all , or almost all, members of society. The Ancient Art was beautiful because its purpose was to gather a whole society around him. Contemporary Modern Art is ugly because it seeks to gather around him only a small "elite" of so-called "knowledgeable", who thus establish themselves the Sages and Guardians of the Universal Republic, above the mass of peoples. This policy of completely reversing the values recognized by the civilizations of the past, specifically Western on this scale, explicit, voluntary, orchestrated and organized, also has its manifestations in sculpture, music and dance. Not in architecture, I said why in a text devoted to this subject: the exception of architecture is interesting and can be explained very simply by the constraints of the real that this art meets and which are absolutely unavoidable, unlike this which happens in painting, sculpture, dance and music. Moreover, the nonsense, the refusal of the clear discourse and the absence of obvious meaning which characterizes the abstract art arrived at maturity, ie totally non-figurative, become apology of the absurd, and systematization of the provocation : It is the art that makes vomit, not only his guts, but also all intelligence and morality, all "good thinking". This is the revolutionary myth put into practice in art. This policy is obviously a recovery by the ruling elites of a reality that could prove dangerous for them. If you risk not controlling the peoples, put yourself at their heads. Contemporary art is "the massacred painting" that Miro had announced, and began to realize in some late works. After the mass slaughter of the people, the time had come to massacred the painting. Thus from the 1950s political and ideological elites have imposed in the West the Contemporary Art, which replaced Modern Art. A contemporary art prepared in New York already from the 1920s. In a large number of European countries since the 1950s, the names of the painting museums were thus distributed, even though there were differences according to the language: Museum of Fine Arts for ancient art. Generally in old buildings, more or less well and especially late rehabilitated. Museum of Modern Art for European art from roughly 1900 until 1950. Often in the terminal rooms of the Museums of Fine Arts. Museum of Contemporary Art for painting and Western sculpture, in Europe, from roughly 1950s. This Contemporary Art is still installed in ultra modern buildings, built by architects of international reputation. The remarkable architecture of these buildings is moreover often the only interest of their visit. With which financing? It must be noted only that the Western rulers have always found the money, private or public, to build these temples or mosques as a tribute to contemporary, official academic art. It was not a miracle, no! miracles date from obscure times, but the proof that this ugly and absurd contemporary art was a work highly commanded by the ruling ideology in the West. These museums are, with other emblematic monuments such as the glass pyramids, the arches ... places of worship, but a cult that a cult that is wanted discreet and reserved for the elite. It is the resemblance and the difference with the churches and cathedrals of the dark times.. B / CHANGE OF APPELLATION UNDERWAY: ALL ART OF THE WEST IS "MODERN" At the beginning of the 21st century, however, the names of museums in Europe are slowly changing in favor of new names: Ancient Art Museums Modern Art Museum The trend, still discreet but very clear is to abandon gradually the name of Contemporary, to retain for the entire period from 1850 to the present day only the name of Modern Art There are three main reasons for this change of appellations. A practical reason, and two of ideological order. 1. The practical reason is simple and common sense: contemporary art ceases to be so as time passes. This name was initially vicious, because necessarily transitory. It had to change. This is an appellation that will have to be abandoned, and that its own supporters are giving up, as the new names of museums show. Because contemporary art is the art of museums. A bus shelter in front of the museum is not a work of art, but, the same bus shelter, in the museum, yes, it is a work of art. It is possible to adopt the term "European Modern Art" for all painting and sculpture that dominates the scene from the 1830s / 50s until the 1940s. But the name "Occidental Modern Art" could usefully replace that of Contemporary Art for all the painting and sculpture that was born in New York in the 1920s and following and is required throughout the West from the second World War. 2. The second reason for changing the names of museums is ideological. Modernity is always one of the absolutely essential values of European thought, which has become Western thought with the Americas. At the beginning of the 21st century, despite the sketch of some concerns about the future of mankind and the Earth, the West and especially America, still thinks according to the Catechism conceived and developed in Europe, at the time of the "Lights", at the end of the 18th Century. Man, Reason, Science, Technique, Progress, Happiness, Development, Rights, Democracy, Liberty, Equality, Fraternity, Secularism, Evolution. Such are the essential, imposed, correct values of Modernity. The "New Commandments" of a society that is absolutely modern, and in total opposition to the values of the past, European and worldwide. A past that is always represented, obstinately taught as obsolete, because governed by principles and methods absolutely contrary to those characteristic of modern society: God, royalty, aristocracy, Catholic Church, popery, nations, principles and methods generators of fanaticism, miseries, constraints , inquisitions, arbitrariness, inequality, racism and absurd wars. To summarize the present Western dogma: there is no more Paradise in Heaven, but man can be built, thanks to the Modern spirit, if he wants it, and is organized himself effectively in a Universal Republic, a paradise on earth. There has never been a hell in Heaven,but it has existed for millennia a hell on earth: all the societies of the past. Thus is constructed the new globalist religion born of the "Enlightenment". So "Modern Art" was a very positive name, very significant, much more durable than that of contemporary art, quite adequate to designate and highlighting the art appeared since "the Enlightenment" finally succeeded in to triumph in the West of the shadows of the past. That is to say since the era of industrial revolutions and the great Western development, roughly from the years 1850-1900. 3. The third reason, inspired by the same ideology, is that this positive and lasting appellation of "Modern Art" unifies this entire period, born in the West with the triumph of the Enlightenment and the economic and technic development. This period, which wants himself a new age of humanity is perfectly symbolized by New York and the Statue of Liberty that accurately date of 1886. New York and the Statue of Liberty, is the New Rome and the New Vatican, and the UN is the New Lateran, who administers the World instead of Rome. But only one observation: The Statue of Liberty is certainly a technical feat for its time, and maybe even for ours. But on the artistic, aesthetic, the Statue of Liberty is light years below the Sistine Chapel or the David of Michelangelo. Ideologically it must be admitted that the Satue of Liberty has a major importance. But, aesthetically, in the history of humanity, this statue is null. It is at the level of the art of Lourdes, with its Virgins and Saints for the popular public, an art of Lourdes which is also of the same era as the Masonic art of the Statue of Liberty. In short, the idea behind the change of naming of museums is as follows: Contemporary Art, born in New York, is very much in the same line of thought as Modern Art, born in Paris. There was no break but development of modernity. The name of Modern Art, for all Western art as it evolved from the end of the 19th century makes it possible to erase, to trivialize, to even deny, the aesthetic break that has totally imposed itself in West after the Second World War, with the Art of the ugly and the absurd. The unification of denominations denies this essential difference: Modern Art of the 1850s was a spontaneous evolution, quite popular of European art, inspired by artists who were not connected with the elites at all political and ideological in place in their time. Artists who have been, a very brief time for the most part, artists "Cursed" in the margins of official painting, academic, who tried to bar their way. It was an art born in artistic circles. While contemporary art, the modern Art after 1950, invented from the 1920s in New York, is an art built, ordained, commanded by a very small ideological and political elite in the service of which some artists have set themselves to succeed. A totally official and academic art, whose purposes are no longer the beautiful, and the meaning, and which is no longer for the elites a way to communicate with the people, but a means of distinguishing themselves and imposing themselves as that elite different of the peoples, because enlightened. It is an art born in ideological and political circles. In other words no relevant comparison is possible between the first modern art, Impressionism and Post-Impressionism or early abstract art, and contemporary art, this second modern art. But this is precisely what one wants to conceal by speaking only of Modern Art, in opposition to the Ancien Art. The Ugliness and Absurdity of the second Modern Art are very well announced and very well represented by the urinal (the fountain) of Marcel Duchamp. A "work of art" whose first edition dates from 1917 in New York, refused of exhibition, but which has been officialy consecrated by its 1964 edition in Paris. It is true that this "work of art" was premonitory and emblematic, and it is interesting that it was a French who proposed it, in vain, in 1917. To finally triumph, thanks to America. The spirit in which Marcel Duchamp produced his "work of art" is obviously not the same as the spirit that animated Joseph Mallory William Turner when he painted in 1844 "Rain, Stream and Speed. Great Western Railway ". A premonitory and emblematic work of the first modern art. This break in European and world art, which took shape as early as the 1920s in New York, but did not become fully established in Europe and the world until after the Second World War, is blatant and reversing in the sense proper and figurative of the term: No civilization of the past has ever claimed as an official art a No Art also obviously contrary to the accepted values and feelings of the peoples Absurdity and Ugliness: This is the first time in the history of humanity that such a reversal of values in the field of art has been imposed. An inversion that is not an exclusivity of aesthetics, but concerns other areas such as ethics. In the name of Progress and Modernity, of course. From monkey to Man and from the Middle Ages to modern times this also necessarily gives: From Ancient Art to Modern Art. The unified name of Modern Art for the whole period starting from the end of the 19th century to the present day thus allows us to maintain the fiction of a progression of Western civilization towards ever more progress, modernity, broadmindedness, tolerance and universal intelligence. This Universal Intelligence that the globalists claim to represent and want to impose on the scale of the whole Earth. But it may be difficult to erase the real only by changing the vocabulary: The history of art, and the reactions of peoples, testify to a constant and well-established fact, at least in the museums of the West: the successive existence of two Modern Arts: 1 ° Modern Art from the years 1870-1950. Free, Innovative and Beautiful. Born mainly in Paris, even if its authors are European and absolutely not only French. 2 ° Modern Art after 1950. Allegedly revolutionary, in fact totally official and academic. Ugly and absurd. Born in New York, from the 1920s ... Who will last, no one knows how long. But that is clearly the translation of absolutely heretical values in the aesthetic field. Values that are the opposite of those expressed publicly in the political field. Democratic Contemporary Art? Democratic Modern Art after 1950? Certainly not. The art of an alleged "enlightened avant-garde of the peoples" (the proletariat did not work), undemocratic, but claiming Democracy of course! Western ideological and political elites know very well that the official contemporary art of museums, the second modern art, is not adopted at all by the peoples. This was demonstrated in a poll conducted in the early 2000s and published in the newspaper "Le Monde": 70% of the French population rejects contemporary art. The enlightened shrug their shoulders and write not "rejects", but "do not understand". These resistances of "delayed populations", who "do not understand" because they are not "enlightened", which result in empty contemporary art rooms, except the public forced, schoolchildren and their teachers, these votes of peoples with their feet, it is still a little disturbing for the official art. So it was good policy to mask the differences between modern art and contemporary art: the first modern art that makes full rooms, and the second modern art that makes rooms empty. Thus we have seen some museums, and not least, to force their public to pass throuh the rooms of contemporary art, before being able to access the rooms of Modern Art and Ancient Art (Rotterdam-Boijsmans , Cologne-Ludwig, Dole, among many other examples). Others, more recently, have decided to mix all the times (Utrecht Centraal Museum for example). This policy does not change the tastes of the public, but the guardians are less bored, they see the world pass whatever the room assigned to them. And no one can keep statistics, even unofficial ones. Denying realities is part of a certain art of governing according to certain catechisms. The responsible authorities also brought together the appellations Modern and Contemporary Art, while some of these museums so named present only contemporary art, quite posterior to 1950 (Nice). In spite of all the contrary obligatory speeches, and in spite of all the economic and financial incentives, the ugly and absurd art is finally not very rewarding for our "civilization". Even if it's still a good deal. In addition it could change! The traders who govern our West know this: we must spare the future and not put all his eggs in one basket. The Ugly and the Absurd may no longer be ideologically and politically fashionable in a few decades. You have to anticipate everything, starting with the bankruptcy of the Ugly and the Absurd, or even organizing it preventively In our time there is a figurative art and an abstract art that is beautiful, the arts of which some museums like the MEAM of Barcelona testify, many temporary exhibition halls, many private museums, fairs like the FIAC, many among the commercial art galleries, numerous websites of contemporary painters, and also the street art (in part, because there is not only art in our streets!) So the end of Contemporary Art is programmed. It is only Modern Art II, which heats the place of Modern Art III. Because one must understand that since "the Enlightenment" the Man is Modern for eternity! Modernity is a fact acquired forever. There will be no end to Modern Art. So be it.
Le musée des esquisses (en suédois Skissernas museum - Arkiv för dekorativ konst ou plus simplement Skissernas museum ) est un musée d'art situé à Lund au sud de la Suède. Le but du musée est de constituer une archive du processus créatif, pour illus... Lire plus
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