Les Alpes cottiennes désignent à la fois un sous-ensemble des Alpes (Alpi Cozie) et une ancienne province romaine (Alpes Cottiæ). La traduction française ne permet pas de faire la distinction entre les deux, mais l'on trouve parfois l'appellation d'origine Cozie pour désigner le massif.
Néanmoins, tous deux font référence à une zone géographique à cheval entre deux pays : la France (Savoie, Hautes-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) et l'Italie (Piémont).
Les Alpes cottiennes sont comprises entre les cols frontaliers du Mont-Cenis et de Larche et se situent entre les Alpes grées au nord et les Alpes maritimes (massif de l'Argentera) au sud. Elles sont drainées principalement par la Dora Riparia, le Pô, la Stura di Demonte, l'Ubaye, la Durance et l'Arc.
Elles sont formées par les massifs du Mont-Cenis, des Cerces, du Queyras et de l'Ubaye / Orrenaye.
Dès lors, l'appellation Alpes cottiennes désigne généralement exclusivement la partie nord du massif côté italien de la frontière.
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Le massif du côté italien alterne entre les zones riches en schistes (Mont Viso) et les zones constituées de roches cristallines (massif cristallin interne : Dora Maira). Cette zone constitue la suture entre Europe et Apulie et montre des lambeaux de croûte océanique (ophiolites) plus ou moins métamorphiques (Viso, Bric Bouchet...) témoin de la dynamique d'océanisation passée (océan liguro-piémontais).
Les Alpes Cottiennes sont une ancienne province romaine impériale, créée par Auguste sur le territoire des Segusini. Cette province avait pour capitale Segusio (Suse) et englobait la région comprise entre le Mont-Cenis et le Mont Viso. Marcus Julius Cottius, le roi celto-ligure local, allié de Rome, avait ouvert aux Romains la route de la vallée de Suse. En remerciement de son attitude favorable, il fût nommé préfet par Auguste et continua de régner dans sa capitale. Il dédia à Suse en 8 av. J.-C. un arc de triomphe à Auguste. Cet Arc d'Auguste est un témoignage historique précieux car il indique le nom des 14 tribus qui composaient le royaume de Cottius. Il donna son nom à la province, que l'on nommait auparavant Alpes Julix.
À partir de 64 elle est gouvernée par un procurateur ou un préfet issu de l'ordre équestre. Le nombre de gouverneurs, procurateurs, connus est très faible : seulement six. Cette procuratèle donnait droit à niveau de salaire centenaire (100 000 sesterces par an). On ne connait qu'une exception passagère : celle de C. Iulius Pacatianus qui fut ducénaire dans son gouvernement. Ces 200 000 sesterces d'émoluement correspondaient à une tache spécifique : garder les cols des Alpes au moment de la lutte entre Septime Sévère contre Clodius Albinus pour empêcher ce dernier de passer en Italie. Ce poste de confiance ne pouvait pas être accordé à quelqu'un qui n'aurait pas été un proche de l'empereur.
En 297, cette province disparaît en partie au profit des Alpes-Maritimes.
Seules les stations du versant italien sont listées ci-dessous :
Cette région d'Italie, à proximité de Turin, est probablement une des plus denses en stations de sports d'hiver du pays.