Le Castello Sforzesco, situé dans le centre-ville de Milan en Italie, est une forteresse construite au Шаблон:XVe siècle par Francesco Sforza, duc de Milan, sur les ruines d'une citadelle édifiée au même endroit par Galeazzo Visconti. Il est aujourd'hui transformé en musée.
Une première forteresse, connue sous le nom de Castello di Porta Giovia, fut édifiée par Galeazzo Visconti au Шаблон:XIVe siècle, plus par crainte de son frère, Barnabé, avec qui il s'était partagé Milan, que d'agressions extérieures. Un siècle plus tard, le règne de la dynastie des Visconti s‘interrompait avec la mort, le 13 août 1447, de Filippo Visconti. La République Ambrosienne qui lui succéda décida de détruire la forteresse. C’est sur ses ruines que Francesco Sforza entreprit de construire le Castello Sforzesco, qui devint la résidence des ducs de Milan.
Il s'agit d'un quadrilatère, entouré de douves, et flanqué, côté ville, de deux tours rondes, qui abritaient des citernes d'eau, et côté campagne (à l'époque) de deux tours carrées. Le château était divisé en deux parties, séparées par un fossé, le fosso morto. Côté ville, un vaste champ de manœuvre auquel étaient adossées les casernes. Côté campagne, la cour ducale et la Rocchetta, forteresse à l’intérieur de la forteresse, où demeurait le duc. Le trésor ducal était conservé à l'intérieur d'une des deux tours carrées, la Torre Castellana. L'architecte florentin le Filarète fut appelé à Milan pour construire la tour centrale, côté ville, la tour du Filarète. Elle servit à entreposer la poudre à canon, et fut détruite par une explosion en 1521. C'est seulement au début du Шаблон:XXe siècle, lors de la campagne de restauration menée par Luca Beltrami, qu'elle fut reconstruite.
Ludovic le More employa quelques-uns des plus grands artistes alors présents à Milan pour embellir le château. Léonard de Vinci peignit l’enchevêtrement de troncs d'arbres de la Sala delle Asse (1496-1497), Bramantino, son Argos pour la salle du trésor (1490-1493) et Bramante conçut la ponticella di Ludovico il Moro, une passerelle couverte reliant les appartements du duc aux remparts extérieurs.
A la mort de Francesco II Sforza en 1535, Milan passa sous domination espagnole. Une ligne de fortification en forme d’étoile fut construite autour du château. Elle fut détruite pendant l'occupation napoléonienne (1802-1814).
À partir de 1815, le Castello Sforzesco servit de caserne aux troupes autrichiennes. Lors des cinq journées d'insurrection contre l'occupation autrichienne (18-22 mars 1848), le général autrichien Radetzky ouvrit le feu sur les insurgés depuis le château.
Le 25 octobre 1893, les autorités militaires rendirent le Castello Sforzesco à la Commune de Milan. Sa démolition fut envisagée, mais elle fut écartée grâce à l’intervention passionnée de Luca Beltrami. La restauration qu’il entreprit était destinée à faire du château un musée et une institution culturelle. Le fond du musée était constitué de donations faites par de riches familles milanaises et du fonds communal.
Le château des Sforza fut restauré après avoir été endommagé par une bombe en 1943.
Le château abrite aujourd'hui les Musei civici, dont le musée des instruments de musique, le musée de la sculpture et la pinacothèque. Avec la bibliothèque Trivulziana, il est un conservatoire de richesses culturelles.
Le rez-de-chaussée est consacré aux collections archéologiques
du musée et à un ensemble de sculptures comprenant une
Déposition de Guglielmo Della Porta, une Allégorie
d'Agostino di Duccio, et surtout, la Pietà Rondanini de
Michel-Ange, sa dernière œuvre, restée inachevée, acquise par le
musée en 1952.
On trouve aussi des œuvres marquantes à la fois pour leur valeur
artistique et pour l’histoire de Milan :
La Pinacothèque occupe le premier étage. Elle donne un large
aperçu des peintres de l’école lombarde, Bernardo Zenale ,
Bernardino Luini (la Madone aux fleurs), Bramantino (Noli
me tangere). Cesare da Sesto, (six panneaux du polyptyque de
San Rocco), Giampietrino, Vincenzo Foppa (la Madone au
livre) pour les peintres du début du Шаблон:XVIe
siècle, Giovanni Battista Crespi, dit Il Cerano (l‘archange
saint Michel), Giulio Cesare Procaccini (le martyr de sainte
Agnès, la Sainte Famille adorée des anges), il Morazzone
(la Pentecôte) pour le Шаблон:XVIIe
siècle.
Les peintres des autres écoles italiennes y sont également
représentés, Filippo Lippi (la Madone Trivulzio), Andrea
Mantegna (le Retable Trivulzio), Lorenzo Lotto (Portrait d'un jeune
homme), le Corrège (la Vierge à l’Enfant avec saint Jean
Baptiste), Alessandro Magnasco (le marché).
Ces dernières années le musée a continué à enrichir ses
collections. C’est ainsi qu’il a fait l’acquisition des deux
tableaux de Canaletto, Le môle vers la Zecca, avec la colonne
San Teodoro, et Le môle vers la rive degli Schianoni, avec
la colonne Saint Marc, et en 1998 du Palazzo dei
Giureconsulti e il Broletto de Bernardo Bellotto.
Dans le musée des arts appliqués, on peut voir l'Automa contesta di demonio, une caricature mécanique dont le personnage en bois doté d'oreilles pointues, d'yeux rouges et d'une langue articulée, est mû à distance par un mécanisme invisible.