Le château de Saint-Germain-en-Laye, appelé aussi « Château-Vieux » par opposition au « Château-Neuf » aujourd'hui disparu, est une ancienne résidence des rois de France. Il a été le lieu de signature de nombreux traités de paix et d'édits royaux.
Situé dans le centre de Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines, il est aujourd'hui consacré au Musée d'archéologie nationale.
Le château actuel, qui englobe un donjon construit par Louis VI le Gros et la Sainte-Chapelle construite sous saint Louis, a été édifié à partir de 1539 sous François Ier par Pierre Chambiges. Agrandi à plusieurs reprises par ses successeurs, il restera résidence royale et verra à ce titre la naissance de trois souverains : Henri II en 1519, Charles IX en 1550 et Louis XIV en 1638 et de nombreux princes.
Il a été le lieu de signature de plusieurs traités et de plusieurs édits et ordonnances.
En 1682, Louis XIV qui était le dernier à résider à Saint-Germain-en-Laye, quitta définitivement les lieux pour s'installer au Versailles.
La chapelle de saint Louis située dans le château, de style gothique, est un vestige de l’ancien château fort. Elle fut édifiée par saint Louis en 1238. Louis XIV, bien que né au Château neuf, y fut baptisé. Les jardins ont été dessinés par André Le Nôtre.
Partiellement détruit en 1777, par le comte d'Artois, transformé en prison puis école de cavalerie sous Napoléon Ier, il hébergea par la suite un pénitencier militaire entre 1836 et 1855.
Il a été largement restauré sous Napoléon III par Eugène Millet, élève de Viollet-le-Duc.
Depuis 1867, il héberge le Musée d'archéologie nationale.
La chapelle Saint-Louis est un chef-d'œuvre de style gothique rayonnant.
C'est un acte de Louis IX (1221-1270), daté de 1238, qui nous apprend avec certitude qu'une chapelle vient alors d'être construite auprès du château royal ; par cet acte le roi y instaure un service religieux régulier. Il s'agit d'une Sainte Chapelle, destinée à abriter une relique de la Sainte Épine ou de la Vraie Croix. Par son plan et son architecture, elle est la préfiguration de la grande Sainte-Chapelle que saint Louis fera bâtir dans l'enceinte du Palais de la Cité à Paris de 1240 à 1248. Il confie ces deux chantiers à son architecte favori, Pierre de Montreuil, qui adapte à Paris des formules architecturales inventées à Saint-Germain : une nef à vaisseau unique, terminée par un chevet à pans, de très hautes verrières découpant la quasi totalité des murs et des contreforts adossés à l'extérieur, entre les travées.
À Saint-Germain, les ogives de la voûte retombent sur des colonnettes qui descendent jusqu'au sol, entre les baies. Le soubassement nu est placé en retrait derrière une arcature basse isolée. Le volume de l'édifice est donc libéré de tout support intérieur. Le mur ouest est orné d'une grande rose de style gothique rayonnant. Cette appellation renvoie aux rayons des fines rosaces laissant filtrer, par leurs vitraux, la lumière qui, de Dieu, pénètre jusqu'aux clercs puis aux fidèles. Le percement maximum des murs est permis par la technique de la pierre armée. Des éléments de métal sont intégrés à la structure des murs afin d'assurer la stabilité des pierres. C'est dans la chapelle royale de Saint-Germain que Baudoin II, empereur de Constantinople, remet à saint Louis, en 1238 les reliques de la Couronne d'épines du Christ. Ces reliques sont destinées à la Sainte-Chapelle de Paris qui, elle, ne sera consacrée qu'en avril 1248.
La chapelle conserve aujourd'hui une collection lapidaire dont plusieurs plaques gravées, des panneaux de sarcophages provenant de Rosny-sur-Seine, et des fragments de sarcophages provenant de Chelles.