Le Cosmodrome de Plesetsk est une base de lancement russe, située à Mirny (oblast d'Arkhangelsk), à 800 km au nord de Moscou ( ) et s'étalant sur une surface de 1 762 km².
emportant un satellite Meteor-3 depuis le Cosmodrome de Plesetsk le 15 août 1991]] Le Cosmodrome de Plesetsk est une base de lancement russe, située à Mirny (oblast d'Arkhangelsk), à 800 km au nord de Moscou ( <ref>au nord-est se trouve Mirny et toujours au nord-est les différents pas de tirs</ref>) et s'étalant sur une surface de 1 762 km².
Bien que sous commandement militaire, des lancements scientifiques et commerciaux sont également réalisés.
Le choix du site, situé très au nord, s'explique par sa raison d'être : servir de base de lancement pour les missiles balistiques intercontinentaux R-7 Semiorka devant atteindre les États-Unis depuis le territoire soviétique. Comme le chemin le plus court est de passer au-dessus de l'océan Arctique<ref name="RussianSpaceWeb.com">Шаблон:En Шаблон:Lien web</ref> et que l'environnement est assez désertique, Plesetsk est donc tout désigné.
Les premiers militaires arrivent sur le site en février 1957 et connaîtront des conditions météorologiques très difficiles avec des températures allant jusqu'à -45°C. Le commandement militaire sur place est assuré par le colonel Mikhail Grigoryev qui est nommé le 10 juillet 1957 et arrive à Plesetsk en septembre. Aucune installation n'étant déjà présente, il vit avec ses hommes dans cinq wagons jusqu'en mai 1958.
Les premiers pas de tir construits sont au nombre de quatre (de SK-1 à SK-4), auxquels s'ajoutent diverses installations radar, contrôle radio et autres services annexes comme l'alimentation en électricité et les routes<ref name="astronautix">Шаблон:Fr Шаблон:Lien web</ref>. Le premier lancement a lieu le 30 juillet 1959 et le site est déclaré opérationnel le 15 décembre 1959 avec seulement deux pas de tir utilisables. Les deux autres le sont en 1961. Une gare est également construite dans le village de Plesetsk, avec comme but principal le transport des éléments des missiles. Une nouvelle ville a également été construite pour y héberger les différentes installations et a été nommée Mirny, signifiant « tranquille » ou « paisible » en russe.
L'existence du Cosmodrome est gardé secrète durant plusieurs années. Mais les services de renseignement américains ont dès le début des années 1960 soupçonné le site d'être une base de lancement de missiles balistiques intercontinentaux. C'est en août 1960 que les premières photos des voies de chemins de fer sont prises par un satellite espion américain Corona, confirmant ainsi leurs soupçons. La révélation au public du site est l'œuvre d'un professeur de physique anglais, Geoffrey Perry et de ses étudiants qui ont analysé avec précision l'orbite du satellite Cosmos 112 (qui est alors le premier satellite lancé depuis cette base) en 1966 et en ont déduit qu'il n'avait pas pu être lancé depuis le Cosmodrome de Baïkonour. Il faut attendre 1983 pour que l'Union soviétique admette l'existence du Cosmodrome de Plesetsk.
En mai 1962 le Général de division Stepan Shtanko remplace Mikhail Grigoryev. C'est durant son commandement qu'a lieu la crise des missiles de Cuba qui mettra la base de lancement soviétique en alerte maximale, le site étant une cible des États-Unis. À ce titre, un couvre-feu est instauré dans la zone résidentielle et des exercices de mobilisation sont régulièrement effectués.
En juillet 2007, plus de 2 000 lancements (dont plus de 1 500 d'engins spatiaux) ont été réalisés depuis Plesetsk<ref>Шаблон:Fr Шаблон:Lien web</ref>, ce qui en fait le Cosmodrome le plus actif de la Russie avec 60% de tous ses lancements spatiaux<ref name="encyclo_space_435">Шаблон:Ouvrage</ref>. C'est durant la période soviétique que le cosmodrome a été le plus actif, mais depuis la chute de l'Union soviétique le nombre de lancements a fortement diminué en raison des difficultés économiques de la Russie. L'importance du Cosmodrome a également diminué. Pour exemple, alors que durant les années 1980 plus de 60% de tous les lancements étaient effectués depuis Plesetsk, le site n'assurait plus que 30% de tous les lancements russe durant la période allant de 1996 à 1999. Mais son activité a repris depuis, car le cosmodrome de Baïkonour se trouve au Kazakhstan (qui est un État indépendant depuis 1991) et que ce dernier le loue à la Russie pour 115 millions de dollars par an. À cela peuvent s'ajouter des pénalités lorsque des fusées ayant un subi un dysfonctionnement s'écrasent sur le territoire kazakhe<ref>Шаблон:En Шаблон:Lien web</ref>. Tout cela a incité la Russie à déplacer plusieurs de ses installations militaires vers Svobodny et Plesetsk<ref>Шаблон:Fr Шаблон:Lien web</ref>.
Bien qu'il ne soit pas situé idéalement pour le lancement de satellites sur des inclinaisons basses ou sur des orbites géostationnaires, en raison de sa haute latitude<ref>à comparer au 25° Nord de Cap Canaveral aux États-Unis et au 5° Nord du Centre spatial guyanais de l'Agence spatiale européenne (ESA)</ref>, la nouvelle fusée russe Angara a été conçue pour être mise en service depuis Plesetsk.
Actuellement, Soyouz, Cosmos-3M, Rockot et Tsyklon sont lancés depuis le Cosmodrome de Plesetsk. Les fusées Proton et Zenit ne peuvent être lancées que depuis Baïkonour.
Plusieurs commandants se sont succédé à Plesetsk depuis sa création en 1957<ref>Шаблон:Ouvrage</ref> :
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Le Cosmodrome de Plesetsk a été le lieu d'accidents ayant causé la mort de plusieurs personnes :
]] Un aéroport, l'aéroport de Pero<ref>parfois orthographié Pevo</ref>, a été construit à environ six kilomètres à l'est de Plesetsk.
Concernant les installations spatiale, le Cosmodrome dispose de neuf pas de tir répartis sur six complexes de lancement situés à plusieurs dizaines de kilomètres au nord-est de Plesetsk. À cela s'ajoutent six complexes d'assemblage et de test des engins spatiaux.