Eger, située dans le Nord de la Hongrie à l'Est des monts Mátra, est l'une des plus anciennes villes du pays. Elle est le chef-lieu du Comitat (département) de Heves.
La ville est réputée tant pour son vignoble et notamment pour son sang de bœuf (Egri bikavér) que pour ses curiosités architecturales telles que le minaret, vestige de l'occupation ottomane, la forteresse médiévale, sa basilique, deuxième de Hongrie, par sa taille, derrière celle d'Esztergom, mais également les nombreux édifices baroques qui marquent l'architecture urbaine.
Le nom de la ville provient du mot hongrois égerfa signifiant aulne. Selon les langues Eger se dit Erlau en allemand, Agria en latin, Jegar / Јегар ou Jegra / Јегра en serbe et croate, Jager en tchèque, Jáger en slovaque, Jagier en polonais et Eğri en turc.
Le site d'Eger est habité depuis l'âge de la pierre, y résidaient tout d'abord des tribus germaniques, avares et slaves. Les Magyars commencèrent à s'y installer au XШаблон:E. Saint-Étienne de Hongrie, premier roi du pays, fit de la ville un évêché. Eger se développa autour de la première cathédrale, construite sur le site de l'actuel château. La ville fut, dès sa fondation, un important centre religieux hongrois.
En 1241, Eger fut totalement détruite par les Mongols et la plupart de ses habitants tués.
Du XIVШаблон:E au XVIШаблон:E, la ville connut la prospérité. La culture de la vigne, qui fait actuellement sa réputation, y débuta. Durant le règne de Matthias Corvinus (1458-1490) la ville connut la Renaissance à l'image de toute la Hongrie. L'Évéché construisit de superbes édifices.
Pendant l'occupation ottomane de la Hongrie centrale, la ville devint une importante forteresse sur le front et fut continuellement exposée aux attaques. Pendant le siège de 1552, les forces hongroises l'ont défendue avec succès malgré la supériorité des troupes assaillantes. Sous le commandement du Capitaine István Dobó, environ deux milles hongrois, femmes et enfants compris, auraient résisté à l'armée ottomane forte de 80 000 hommes, d'après la description qui en est faite dans le roman Étoiles de Eger (Egri csillagok) de Géza Gárdonyi. Cette bataille est la première grande défaite ottomane qui permit à l'Europe de reprendre son souffle.
Après un court siège, l'armée du Sultan Mehmed III conquit la ville en 1596. Elle fut occupée pendant 91 années. Eger devint le siège d'une wilaya (division administrative) ottomane. Durant cette période, les églises furent converties en mosquées, le château reconstruit et bien d'autres bâtiments érigés, en particulier des bains publics et des minarets. Le minaret qui est parvenu à nos jours constitue ainsi la construction ottomane la plus septentrionale.
L'attaque de Vienne par les armées ottomanes en 1683 marqua le début du reflux en Europe centrale. En effet, les Habsbourg, contrôlant, par ailleurs, le reste de la Hongrie, chassèrent les Ottomans du pays. Sous la conduite de Charles V de Lorraine, Eger fut reconquise en 1687 un an après le château de Buda (1686). La Hongrie fut reconquise en quasi totalité en 1701.
Pendant le guerre d'indépendance de la Hongrie face aux Habsbourg (1703-1711), Eger se rangea aux cotés de François II Rákóczi. Les Hongrois furent toutefois vaincus par l'armée impériale. Peu de temps après, la ville fut ravagée par la peste.
Eger retrouva à nouveau la prospérité. La cité fut mise en valeur par les évêques notamment par la constructions des édifices baroques ou rococo qui font le cachet actuel de la ville : la cathédrale, le palais épiscopal, le collège Eszterházy, etc... Malgré le départ de nombreux protestants, la population de la cité passa de 6 000 à 10 000 habitants entre 1725 et 1750.
Le XIXШаблон:E a été marqué par plusieurs catastrophes telles que des incendies conséquents en 1800 et 1827, une épidémie ayant causé plus de 200 morts en 1828 ou encore un effondrement du mur sud du château en 1801. Par ailleurs, en 1804, Eger fut promue Archevêché.
Les habitants d'Eger prirent une part active dans la révolution de 1848, mais ce n'est qu'à partir de 1854 que la ville put s'affranchir de la tutelle de l'archevêque.
La sortie du livre Étoiles de Eger de Gárdonyi, en 1899, fit de la ville une attraction touristique populaire. Des fouilles sur le site du château sont également entreprises. La reprise économique au lendemain de la Première Guerre mondiale fut lente. Durant la Seconde Guerre mondiale, la cité eut la chance d'éviter les bombardements, mais fut malgré tout meurtrie par le passage des troupes nazies et soviétiques.
Eger est à présent une cité prospère et son cachet baroque en fait une intéressante destination touristique.
Renommée pour ses curiosités historiques et ses thermes, Eger l'est également pour ses vins. Son vignoble produit des vins rouges et blancs de qualité. Les vins traditionnels de la région les plus réputés sont le Egri Leányka, le Egerszóláti Olaszrizling, le Debrői Hárslevelű (blancs), et enfin le Egri Bikavér (rouge) surnommé sang de bœuf. Plus récemment, sont apparus le chardonnay et le pinot noir. Les vins de la région sont souvent comparés à ceux de Bourgogne.
Eger compte dix-sept églises baroques, mais seules trois ou quatre ont l'attention des touristes. Parmi les principaux monuments l'ont peut citer :
Traduction et reformulation des articles correspondants sur les wikipédia anglaise et allemande.