Eiger

L’Eiger est un sommet individualisé des Alpes situé entièrement en Suisse dans le massif des Alpes bernoises. Son nom signifie l'« ogre », faisant référence à son impressionnante face Nord (appelée communément « la face de l'ogre »). Cette dernière, la plus grande face des Alpes, de 1 800 m de hauteur, presque totalement verticale ou déversante, fut considérée comme un des trois derniers grands problèmes des Alpes, avec les faces Nord du Cervin et des Grandes Jorasses. Il fait partie des presque 4 000 m qui dépassent les 13 000 pieds.

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Eiger

La face Nord de l'Eiger
Géographie
Altitude 3 970 m
Massif Alpes bernoises
Longueur  km
Largeur  km
Superficie  km2
Coordonnées 46° 34′ 39″ Nord
       8° 00′ 19″ Est
/ 46.5775, 8.00528
46°34′39″N 8°00′19″E / 46.5775, 8.00528
Administration
Pays  Suisse
Canton Berne
District Interlaken
Ascension
Première 11 août 1858 par Charles Barrington, Christian Almer et Peter Bohren
Voie la plus facile Versant Ouest
Géologie
Âge
Roches Calcaire
Type pic pyramidal
  Géolocalisation sur la carte : Suisse

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L’Eiger est un sommet individualisé des Alpes situé entièrement en Suisse dans le massif des Alpes bernoises. Son nom signifie l'« ogre », faisant référence à son impressionnante face Nord (appelée communément « la face de l'ogre »). Cette dernière, la plus grande face des Alpes, de 1 800 m de hauteur, presque totalement verticale ou déversante, fut considérée comme un des trois derniers grands problèmes des Alpes, avec les faces Nord du Cervin et des Grandes Jorasses. Il fait partie des presque 4 000 m qui dépassent les 13 000 pieds.

Ascensions

  • 1858 - Première ascension le 11 août par les guides suisses Christian Almer et Peter Bohren en compagnie de l'Irlandais Charles Barrington.
  • 1938 - Première ascension de la face nord le 24 juillet par la cordée allemande de Anderl Heckmair et Ludwig Vörg et la cordée autrichienne de Heinrich Harrer et Fritz Kasparek.

La seconde ascension eut lieu immédiatement après la Seconde Guerre mondiale par les Français Lionel Terray et Louis Lachenal.

Le versant Nord

La face nord (en réalité plutôt nord-ouest) est réputée pour sa difficulté. Le dénivelé est d'environ 1 650 mètres.

La première tentative sérieuse a été entreprise le 17 juillet 1934 par trois alpinistes originaires de Saxe, Willy Beck, Kurt et Georg Löwinger, qui ont atteint le 19 juillet l'altitude de 2 900 mètres. Ils ont dû interrompre leur tentative à la suite d'une chute de Willy Beck.

Les deux alpinistes de Munich Karl Mehringer et Max Sedlmayr ont commencé leur tentative le 21 août 1935 et sont morts cinq jours plus tard dans une tempête de neige. Le point auquel ils ont été aperçus pour la dernière fois depuis la vallée au moyen de jumelles fut par la suite nommé le « bivouac de la mort ».

La face Nord rappelle également le souvenir tragique de la mort de Toni Kurz, Andreas Hinterstoisser, Edi Rainer et Willy Angerer en 1936. Après que Hinterstoisser a réussi à vaincre un passage très difficile (la traversée Hinterstoisser), les quatre ont retiré la corde, ce qui leur a coupé ensuite toute possibilité de retraite. Lorsqu'ils ont dû rebrousser chemin à la suite d'une blessure consécutive à une chute de pierres, ils ont entamé une descente mortelle : Toni Kurz est mort le dernier à trois mètres au-dessus des sauveteurs, un nœud étant coincé dans le mousqueton. Ses dernières paroles ont été : « Ich kann nicht mehr » (« Je ne peux plus »).

La première ascension a été réalisée du 21 juillet au 24 juillet 1938 par une cordée austro-allemande avec Heinrich Harrer, Anderl Heckmair, Fritz Kasparek et Ludwig Vörg. En fait deux cordées se sont retrouvées pendant l'ascension (les Autrichiens Kasparek et Harrer d'une part, les Allemands Heckmair et Vörg d'autre part). Cette réunion n'avait aucun caractère politique (les quatre s'étaient rejoints, satisfaits d'avoir survécu à une avalanche dans l'Araignée), mais le régime national socialiste y vit alors un symbole de l'Anschluss, qui venait d'avoir lieu le 13 mars 1938, et cette première fut exploitée par la propagande nazie.

La première hivernale a été réalisée en 1961 par Toni Hiebeler, Walter Almberger, Anderl Mannhard et Toni Kinshofer. L'hiver suivant une cordée italienne, menée par le tyrolien Armando Aste réussit également l'ascension.

La première ascension en solitaire a été réalisée par le Suisse Michel Darbellay en 1963.

La directissime de l'Eiger a été réussie en mars 1966 par deux équipes, au départ distinctes, qui ont ensuite uni leurs efforts pour réussir cette directissime appelée voie John Harlin. Une équipe anglo-américaine composée de John Harlin, Dougal Haston et Layton Kor et une équipe allemande avec Jorg Lehne, Gunther Strobel, Robert Votteler, Sigi Hupfauer, Karl Kolikow et Rolf Rozenzopf. L'Américain John Harlin trouva la mort à la suite d'une rupture de corde dans l'assaut final<ref>Peter Gillman, Dougal Haston, La directissime de l'Eiger, édition du Seuil, 1967</ref>.

En 1968, Reinhold Messner a réussi la première ascension du pilier nord.

En 1974, Peter Habeler et Reinhold Messner ont réussi l'ascension la plus rapide (10 heures). Ce record pour une cordée tient toujours.

En 1978, Tsunéo Hasegawa et Ivano Ghirardini, réussissent successivement la première et la deuxième hivernales en solitaire de la face Nord, à un jour d'intervalle. Ceci dans le cadre des premières trilogies hivernales solitaires des trois grandes faces nord des Alpes (Cervin, Grandes Jorasses, Eiger)

Des ascensions en solitaire encore plus rapides (moins de cinq heures) ont suivi : en 1983 Thomas Bubendorfer et aussi Reinhard Patscheider. Le record a été battu en 2003 par le tyrolien du sud Christoph Hainz (4½ heures). En 2007, Ueli Steck, alpiniste suisse allemand de renom a une fois de plus haussé le niveau et réalisé l'ascension en 3 h 54 minutes. En février 2008 le même Ueli Steck prouve une fois de plus qu'il est un des plus grands alpinistes de tous les temps en pulvérisant son propre record de 67 min pour le ramener 2 h 47 minutes. Afin de battre son propre record, Ueli Steck aura perdu 5 kg en 12 mois et allégé son sac de 3 kg prouvant à quel point quelques kilos peuvent être important à ce niveau.

La face nord est marquée de plusieurs catastrophes : celle de 1936 mais aussi celle de Claudio Corti (seul survivant d'une cordée comprenant Stefano Longhi, Günther Nothdurft et Franz Mayer en 1957). Une cordée de quatre alpinistes de République démocratique allemande (en 1967) a connu également une issue tragique.

Effondrement de roches de l'Eiger

Le 14 juillet 2006, suite à la fonte d'une partie du glacier de Grindelwald situé au pied du versant est de la montagne, un bloc de roche de 30 mètres de hauteur, d'un volume de près de 200 000 m3, s'est effondré. Depuis, l'activité du versant, quoique toujours existante (nombreuses petites chutes de pierres), s'est ralentie, mais on ne peut encore exclure l'effondrement d'un pan de près de 20 millions de m3 de roches encore instables.

Eiger, Mönch et Jungfrau (de gauche à droite)]]

Annexes

Articles connexes

  • Alpes suisses
  • Grandes Jorasses
  • Cervin
  • Les 4000 des Alpes
  • Au cinéma : La Sanction, Duel au sommet

Bibliographie

  • « Leysin, le roc des sixties » in Montagnes Magazine, n°158, avril 1993. Dossier réalisé par Marc Fenoli sur l'International school of modern mountaineering de Leysin (CH) et l'ascension de l'Eiger en 1966 par John Harlin, Dougal Haston, Don Williams.
  • Daniel Anker, Eiger, théâtre du vertige, 1998

Liens externes

Notes et références

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