Musée Grand Curtius Musée d'Archéologie et d'Arts décoratifs |
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Le Grand Curtius est un musée situé à Liège, en Belgique.
Il résulte du regroupement des collections du musée Curtius (archéologie et arts décoratifs), du musée d'art religieux et d'art mosan, du musée d'armes et du musée du verre.
Il occupe notamment la résidence et le Palais Curtius, les hôtels de Hayme de Bomal, Brahy et la maison de Wilde.
En 1850 fut fondé l'institut archéologique liégeois (I.A.L.), dont l'un des objectifs était d'ouvrir un musée. Ses collections furent successivement présentées dans différents lieux avant d'être exposées dans une aile du Palais des Princes Évêques en 1874. En 1891 naquit le projet de transfert du musée dans la maison Curtius. En 1896, la ville projeta également d'abriter ses collections propres ainsi que celles de l'I.A.L. dans un bâtiment à leur mesure. Le Palais Curtius fut acquis par la ville en 1901. Après une longue restauration, il abrita le musée Curtius (appelé initialement musée archéologique liégeois) en 1909.
A l'origine l'œuvre d'une famille de collectionneur, Alfred Baar et son fils Armand Baar, la collection de verres fut mise en dépôt au musée Curtius par la veuve d'Armand en 1946. La ville l'acheta en 1952. Dès 1959, cette collection devint une section indépendante, qui fut progressivement enrichie en pièces des 19è et 20è siècles, ainsi qu'en cristal du Val Saint Lambert.
Le Musée d’Armes de la ville de Liège fut créé grâce à la donation initiale du fabricant d'armes Pierre-Joseph Lemille. Lorsqu'il ouvrit ses portes en 1885, la cité ardente était toujours l'une des plus grandes productrices d'armes portatives au monde. Cette tradition liégeoise de fabrication d'armes perdure d'ailleurs aujourd'hui, notamment à la Fabrique Nationale d'Armes d'Herstal ou à l'école d'armurerie. Il était abrité dans l'hôtel Hayme de Bomal. S'il fut créé pour montrer aux professionnels ce qui se fabriquait dans le monde en matière d'armurerie, il eut pour vocation, depuis les années 60, d'intéresser le grand public.
L'ancien Musée d'Art Religieux et d'Art Mosan, également appelé MARAM, fut fondé en 1891 par la Société d'Art et d'Histoire du Diocèse de Liège, et agréé par la Ville de Liège dès 1976. Ce musée fut hébergé rue Mère-Dieu jusqu'à la création du Grand Curtius.
Si l'idée de regroupement fut maintes fois évoquée, c'est en 1995 que le projet devint plus précis. À ce moment le regroupement des musées décrits est arrêté sous le nom d’EMAHL, pour « Ensemble muséal d’art et d’histoire de Liège ».
De nombreuses polémiques et recours, principalement architecturaux, émailleront sa conception jusqu'en 2005. Le projet prit entre temps le nom de "Grand Curtius". L'aménagement se poursuivit ensuite sans heurt jusqu'à la date d'ouverture, au début de 2009.
Le Grand Curtius présente deux parcours. Le premier est chronologique. Le second est thématique et couvre certains domaines particulièrement bien représentés dans le musée.
Les principales sections sont les suivantes.
découverts par Schmerling à Engis]] Les collections d'archéologie sont riches notamment de pièces néolithiques et paléolithiques, gallo-romaines et mérovingiennes. La plupart proviennent de fouilles menées en Wallonie (Spy, Haccourt, Liège). Elles retracent l'histoire locale de la préhistoire à la fin de l'époque carolingienne.
La section consacrée aux arts décoratifs est constituée de sculptures, d'orfèvrerie, et de faïences et porcelaines.
Diverses donations l'ont enrichie, et ont notamment permis d'élargir ses collections étrangères par quelques pièces égyptologiques.
Enfin, elle présente une riche collection de mobilier depuis l'époque gothique. Plusieurs créations de Gustave Serrurier-Bovy s'y retrouvent, notamment dans le studio d'Eugène Ysaÿe, légué à la ville par ses héritiers et désormais présenté au Grand Curtius.
L'art religieux, issu des collections du MARAM et de l'ancien musée Curtius, est plus particulièrement représenté par ses pièces d'art mosan mais, plus globalement, la section présente l'évolution de l'art religieux dans l'ancien diocèse de Liège, suivant les grands courants artistiques du Haut Moyen Age au début du XXe siècle.
Y sont notamment présentées des sculptures sur bois, des manuscrits, des pièces d'orfèvrerie mosane et liégeoise, des bronzes, des peintures des écoles wallonne, flamande, italienne allemande et française, des tissus orientaux et des ornements liturgiques du VIIIe au XIXe siècle.
Une section du musée est consacrée à Saint-Lambert: elle regroupe les principaux souvenirs historiques et iconographiques liés au Saint, ainsi qu'une maquette au 1/100e de l'ancienne Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert détruite à partir de 1794 pendant la Révolution liégeoise.
Enfin, une salle consacrée à la Franc-Maçonnerie à Liège termine le parcours, exposant des pièces prêtée par les musées Maçonniques es principales loges de Liège.
(Ingres)]]
L'ensemble est réparti en deux grandes sections : les armes civiles et les armes militaires. L'équipement défensif, l'artillerie, l'armurerie de luxe sont plus brièvement évoquées. Cette section du Grand Curtius regroupe près de 13 000 pièces dans ses collections.
La collection de verres était à l'origine constituée de 2 400 pièces représentant les verres vénitiens, liégeois, anversois, hollandais, ainsi que le cristal de Bohême et d'Angleterre.
Elle fut plus tard enrichie en verres des XIXe siècle et XXe siècle, de pièces d'art contemporain, et en œuvres des Cristalleries du Val-Saint-Lambert. Actuellement, il s’agit d’une des plus prestigieuses collections mondiales, riche d’environ 10 000 pièces.
Ouvert du lundi au dimanche de 10h00 à 18h00. Fermé le mardi et les 01/01, 01/05, 01/11, 02/11, 11/11, 24/12, 25/12, 26/12, 31/12.
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