Le Karakoram ou Karakorum est un massif montagneux se trouvant dans la région montagneuse du Gilgit-Baltistan, au nord du Pakistan.
Il est situé à la frontière du Pakistan, de l'Inde et la Chine et s'étend sur une longueur de plus de 500 kilomètres. Ce massif rassemble une très forte concentration de hauts sommets et il contient entre autres le deuxième plus haut sommet du monde (le K2, Шаблон:Unité). Il est aussi celui où l'on recense le plus de glaciers, 135 de taille importante dont l'un des plus longs hors région polaire, le Glacier du Baltoro avec ses Шаблон:Unité, et surtout, le "Siachen", long de Шаблон:Unité (Шаблон:Unité en 1970). On dénombre huit glaciers de plus de cinquante kilomètres de longueur, ce qui représente un stock d'eau douce vital pour toutes les régions se trouvant en aval, particulièrement arides et enclines à subir des sécheresses. La présence de ces glaciers gigantesques est à l'origine du surnom donné au Karakoram : "Le troisième Pôle". Ces eaux contribuent fortement à l'alimentation du fleuve Indus situé au sud de la région et qui arrose 130 millions de Pakistanais. Le Karakoram a les mêmes origines géomorphologiques que l'Himalaya, à savoir la collision entre les plaques indo-australienne et eurasienne. Le Karakoram possède cinq des quatorze sommets de plus de Шаблон:Unité du globe (les neuf autres sont dans l'Himalaya).
À cause de ses conditions de vie très rigoureuses, le Karakoram est moins habité que son grand voisin de l'est : l'Himalaya.
Les explorateurs européens commencèrent son exploration au début du Шаблон:S-. Le col du Muztagh fut franchi en 1887 par l'expédition du colonel Francis Younghusband et les vallées supérieures de la rivière Hunza furent explorées par George Cockerill en 1892. Les explorations des années 1920 et 1930 établirent la plupart de la géographie de la région.
La première expédition française en Himalaya, en 1936, a pour cadre le Karakoram. Il s'agissait d'affirmer la présence de l'alpinisme français en Himalaya, où les expéditions britanniques, italiennes et allemandes étaient déjà nombreuses. « C’était, depuis l’expédition de Jacquemart en 1830, la première expédition française qui se lançait à son tour, après tant de tentatives d’alpinistes anglais, américains, italiens, allemands, suisses et hollandais, à la conquête de la plus haute chaîne du monde. » (Pierre Leprohon, Le Cinéma et la montagne, éditions Jean Susse, Paris, 1944, page 108).
Dirigée par Henry de Ségogne, l'expédition française comprenait Pierre Allain, Jean Carle, Jean Charignon, Jean Deudon, Marcel Ichac (cinéaste), Jean Leininger, Louis Neltner, Jean Arlaud, Jacques Azémar. L'objectif : conquérir l'un des 14 sommets de Шаблон:Unité du globe. La conquête du Hidden Peak (actuel Gasherbrum I, Шаблон:Unité) échoua (Pierre Allain et Jean Leininger étant bloqués par la tempête à Шаблон:Unité) en raison de l'arrivée précoce de la mousson.
"Karakoram", réalisé par Marcel Ichac, est le nom du film rapporté par l'expédition française de 1936. Ce film constitue un morceau d'anthologie des grandes expéditions des années 1930 avec pour temps fort le retour sur le glacier du Baltoro des 800 porteurs, la plupart aveuglés par l'ophtalmie des neiges. Le film est l'un des tous premiers à utiliser la musique électronique avec les Ondes Martenot. Il reçut le Lion d'argent à la Mostra de Venise en 1937. Fait rarissime, ce film fut remanié et modernisé par son auteur pour le cinquantenaire de l'expédition, en 1986.
Quelques sommets du Karakoram :