Le Kōzan-ji (高山寺, « Temple de haute montagne »), ou Toganoo-san Kōsan-ji (栂尾山高山寺), est un temple bouddhiste Omuro à Ume-ga-hata Toganoo-chō, dans l'arrondissement de Ukyō, à Kyoto au Japon. Le temple, fondé par le célèbre moine Myōe est renommé pour ses nombreux trésors nationaux et ses biens culturels importants, en particulier le fameux rouleau peint appelé Chōjū-giga. Le temple célèbre Biyakkōshin, Zenmyōshin et Kasuga Myojin, ainsi que sa divinité tutélaire shintoïste. En 1994, il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre de « monuments historiques de l'ancienne Kyoto ».
Histoire
Togano, situé profondément dans les montagnes derrière le temple
Jingo-ji, et qui sont célèbres pour leur feuillage d'automne, est
considéré comme un endroit idéal pour l'ascétisme de montagne. En
plus de Kosan-ji, il y a eu d'autres temples dans la région, tels
que Toganoo-ji (度賀尾寺) et Toganoo-bō (都賀尾坊). Selon la légende, ils
auraient été fondés sur ordre de l'empereur Kōnin en 774.
L'exactitude de ces allégations est cependant douteuse.
En 1206, Myōe, un prêtre bouddhiste Kegon qui sert au temple
voisin Jingo-ji, obtient de l'empereur Go-Toba le terrain pour
construire un temple. Il choisit le nom
« Hiidetemazukousanwoterasuyama-no-tera (日出先照高山之寺) ». Le temple tient
son nom d'une ligne du Avatamsaka sūtra: « Quand le soleil
apparaît, il jette d'abord sa lumière sur la plus haute
montagne. » (日、出でて、まず高き山を照らす,hi, idete, mazu takakiyama wo
terasu).
Le temple est détruit à plusieurs reprises par le feu et la
guerre. Le plus ancien bâtiment encore existant est le Sekisui-in
(石水院), qui date de l'époque de
Kamakura.
Disposition
Le temple Jingo-ji renferme un schéma de Kōzan-ji établi en
1230, quelque 20 ans après qu'il a été construit. Le diagramme est
enregistré comme bien culturel important car il montre la
disposition originale du temple. D'après le diagramme, nous savons
que Kōzan-ji comportait à l'origine un grand portail, une salle
principale, une pagode à trois étages, une salle consacrée à
Amitabha, une salle consacrée à Lohan, un clocher, une salle de
lecture et un sanctuaire shinto dédié à la divinité tutélaire de la
région. Cependant, tous ces bâtiments ont été détruits depuis, sauf
la salle de l'Écriture, qui est maintenant connue sous le nom
« Sekisui-in ».
En plus de Sekisui-in, Kōzan-ji contient aussi aujourd'hui une
salle principale (à l'origine partie de Ninna-ji) et une
salle consacrée à la fondation du temple, qui abrite un important
buste sculpté en bois de Myōe. Ces deux bâtiments, cependant, sont
des reconstructions modernes.
Biens
culturels
Le temple possède de nombreux trésors nationaux du Japon et des
biens culturels importants.
Trésors
nationaux
- Sekisui-in - construit à l'époque de Kamakura dans le style
Irimoyazukuri, avec toit en bardeau à quatre versants.
- Chōjū-giga
- Kegon-shū Soshi Eden (華厳宗祖師絵伝) - créé durant la période
Kamakura, ce rouleau peint représente les vies des fondateurs
coréens Kegon, Uisang (en)
et Wonhyo.
- Myōe Shōnin-zō (明恵上人像) - un portrait de Myōe également
connu sous le nom Jujō Zazen-zō (樹上座禅像) créé au cours de la période
de Kamakura. Contrairement à l'image habituelle d'un moine
bouddhiste, celle-ci montre un petit Myōe entouré de
montagnes.
- Butsugen Butsumo-zō (仏眼仏母像) - un portrait créé pendant la
période Kamakura à la fin du XIIe siècle
- Yupian (玉篇,gyokuhen) - copie d'un
dictionnaire de sinogrammes de la période Tang composé durant la
dynastie Liang. C'est le plus ancien dictionnaire de caractère
chinois au Japon.
- Tenrei Banshō Meigi (篆隷万象名義) - comme le seul exemplaire
encore restant d'un ancien dictionnaire de kanji compilé par
Kūkai. Il a été copié en 1114.
- Meihō-ki (冥報記) - un manuscrit de contes bouddhistes
de la période Tang. C'est la plus ancienne copie existante de cet
ouvrage maintenant disparu de Chine.
Biens
culturels importants
Un grand nombre de bâtiments, de rouleaux peints, de sculptures,
d'éléments de mobilier et d'anciens textes ont été enregistrés
comme biens culturels importants. Parmi les plus importants on
compte :
- Le bâtiment des fondateurs (Kaizandō)
- Une statue en bois laqué de Bhaisajyaguru en posture assise
créée vers la fin de l'époque de Nara. À l'origine, le centre d'un
sanzonzō (un trio de statues bouddhistes avec l'image
principale au centre et encadrées par deux serviteurs), les images
des serviteurs ont été enlevés au cours de l'ère Meiji. L'image de
Suryaprabha est à présent conservée au musée national de Tokyo,et
celle de Chandraprabha au musée Université des arts de Tokyo.
- Une statue en bois de Myōe en position assise créée durant la
période Kamakura et située dans le hall consacré à la fondation du
temple.
- Une paire de statues en bois de cerfs créée dans la période
Kamakura. Ces statues, d'un mâle et d'une femelle, ont été
réalisées dans le seul but de ressembler à komainu, les
statues de lion qui gardent l'entrée d'un temple shintoïste. Les
cerfs sont des messagers de Kasuga Myōjin, le dieu du temple, et en
tant que tels, on croit que ces statues ont été placées devant
l'autel de Kasuga Myōjin.
- Une statue de Byakkoshin en position debout, façonnée au début
de l'époque de Kamakura. Comme son nom l'indique, la statue est
peinte en blanc dans son intégralité, depuis ses vêtements sur le
piédestal, ce qui est supposé symboliser la neige de
l'Himalaya.
- Une statue en bois de Zenmyōshin du début de l'époque de
Kamakura. Une grande partie de la vive peinture reste, et cette
statue, avec celle de Biyakkō-shin, est dite être l'œuvre de
Tankei, le célèbre sculpteur bouddhiste.
- Les archives de Kōzan-ji, qui contiennent des milliers de
textes et de registres, dont certains remontent à l'époque de
Heian
- Kōben Yume-no-Ki (高弁夢記) - un registre des rêves de
Myōe de 1196 à 1223. Ses rêves ont dit-on, exercé une grande
influence sur sa pensée religieuse.
Voir
aussi
- Jingo-ji
- Kōsan-ji
- Liste des trésors nationaux du Japon (peintures)
Liens
externes
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