Le lac Sevan (en arménien Шаблон:Lang), ou mer de Gegham (Шаблон:Lang) dans l'Antiquité, ou en turc Gokcha (ou Goktscha), est le plus grand lac d'Arménie.
C'est l'un des plus vastes lacs d'altitude du monde. Il est situé dans la province de Gegharkunik, à l'est de l'Arménie. Il reçoit les eaux de 28 rivières et a comme émissaire la Hrazdan (Razdan), qui se jette dans l’Araxe. Avec le lac de Van et le lac d'Orumieh c'est l'un des trois grands lacs de l'ancien royaume d'Arménie, surnommés les « mers d'Arménie ». Ce lac sert de réservoir naturel en eau.
Il est entouré de nombreuses villes comme Gavar, Martouni, Sevan, Aregouni, etc.
Avant l'intervention humaine, le lac avait une profondeur de Шаблон:Unité, une superficie de Шаблон:Unité (5 % de la surface de l'Arménie), un volume de Шаблон:Unité et un périmètre de Шаблон:Unité.
Le lac est situé à une altitude de Шаблон:Unité.
À l’époque soviétique, on a mis a profit l’existence de ce réservoir d’eau. Mais ce lac, un des plus vieux du monde, n’a que très peu d’apports pluviométriques (à cause de l'altitude élevée à laquelle il se situe) et l’évaporation d’été est à peu près égale à l’apport pluviométrique. À partir de 1920-1930, les ponctions ont été telles pour irriguer et pour créer de l’énergie hydroélectrique que la surface du lac en l’espace de 30 ans a diminué de 19 à Шаблон:Unité. Dans les années 1960, on s’est interrogé, le niveau du lac ne remontant pas. La superficie du lac n'était plus que d'environ Шаблон:Unité. Un important volume d’eau a été pompé et n’a pas été compensé par les apports pluviométriques trop faibles.
Partant du postulat qu'il fallait réduire encore la surface du lac pour limiter l'évaporation, des conduites souterraines ont été construites et les lâchers de barrages ont été accélérés. Le programme a été stoppé quand on s’est aperçu de la catastrophe écologique provoquée.
Au milieu des années 1960, un programme de restauration du lac est mis en route. On a essayé de développer d’autres sources d’énergie dont l’énergie thermique. En 1970, un décret du Comité central rend obligatoire la protection et la rationalisation de l’utilisation des eaux du lac Sevan. À partir de 1978, on a décidé de transférer l’eau d’autres rivières vers le lac. Mais toutes les cultures irriguées qui s’appuyaient sur l’eau de ces rivières pour vivre ont souffert fortement de ces prélèvements. Le tunnel qui devait amener l’eau au lac a été terminé en 1981 et à peine un an après sa construction a eu lieu un tremblement de terre qui a fait s’effondrer le tunnel.
Il a été reconstruit et fonctionne véritablement depuis l’indépendance. Mais tous les périmètres irrigués subissent des contrecoups importants. La Banque mondiale a pour cette raison refusé de financer ces aménagements car cela prive d’eau toutes les régions situées à l’aval de ces rivières. L’objectif est de remonter le niveau du lac à une altitude de Шаблон:Unité. Au-delà, on serait obligé de submerger toutes les infrastructures qui ont été construites autour du lac telles que les chemins de fer, les routes, les habitations.
L’eutrophisation de l’eau génère des problèmes de qualité biologique, problèmes qui se répercutent sur la biodiversité. Le lac Sevan était réputé pour des espèces de poissons rares dont une truite. La pêche de cette truite faisait vivre toute une frange de la population. Mais avec ces problèmes de qualité des eaux, les espèces animales se raréfient. La pêche n’est plus permise, mais la pêche sauvage se développe et cela cause une prédation accélérée du milieu aquatique lacustre.
Plusieurs monastères sont sis sur le bord du lac Sevan, dont Sevanavank, Hayravank et Noradouz entre autres. Ces monuments datent de l'époque médiévale.