Laterna magika, après avoir été le nom d'un spectacle présenté à l'Expo '58 à Bruxelles, est devenu le nom d'un théâtre non verbal situé à Prague.
Les performances sont une combinaison de danse, de cinéma et de théâtre noir (en) (black light theatre).
Le réalisateur Alfréd Radok et le scénographe Josef Svoboda ont présenté cette forme théâtrale expérimentale à l'exposition universelle de Bruxelles en 1958 dans un spectacle intitulé « Laterna magika » (Lanterne magique). L'essence du projet réside dans la connexion de cinéma et de théâtre, dans une sorte de "nouveau show médiatique". Radok et Svoboda ont utilisé ce qu'ils ont appelé le « polyekran », qui est une projection parallèle de films sur plusieurs écrans, tout en synchronisant l'expression théâtrale des acteurs et les éléments du film en organisant leur propre rythme dans un spectacle multi-genre.
L'exposition universelle terminée, le programme a été transféré à Prague afin d'établir une nouvelle scène expérimentale. Le nom du spectacle, Laterna magika, a ensuite été donné au théâtre et à la troupe qui eut comme résidence le Théâtre national de Prague en 1958-1960, avant que ses activités ne soient liées à d'autres théâtres praguois.
Nombre de personnalités réputées, tant des réalisateurs que des chorégraphes, des compositeurs et des conseillers dramatiques ont coopéré à l'élaboration des principes de la Laterna magika. Ainsi Rudolf Rokl, Jiří Šlitr, Oldřich František Korte, Zdeněk Mahler, Evald Schorm, Miloš Forman, Jiří Trnka, Ján Kadár, Elmar Klos, Ján Roháč, Jiří Srnec, Jan Švankmajer et Juraj Jakubisko ont collaboré à l'élaboration des spectacles.
Après plus de cinquante ans d'existence de la Laterna magika, plus de trente spectacles ont été créés et des tournées présentant des projets expérimentaux ont pu être remarquées dans le monde entier.
En dehors du monde du théâtre, le bâtiment de Laterna magika est aussi connu pour avoir été le siège du Forum civique lors de la Révolution de velours en 1989.