Le musée Jacquemart-André est situé 158 boulevard Haussmann, dans le VIIIШаблон:E arrondissement de Paris.
Comme le musée Nissim-de-Camondo, c'est à l'origine une demeure particulière de grands bourgeois protestants devenue un musée en préservant l'aménagement initial des lieux. L'hôtel particulier fut commandé en 1868 à l'architecte Henri Parent par Édouard André, héritier de l'une des plus grandes fortunes du Second Empire, originaire du sud est de la France (Nîmes). Celui-ci avait acquis un terrain de 5700 m² pour la somme considérable de 1 520 000 francs. Les travaux se déroulèrent de 1869 à 1875.
Sur le boulevard, une haute terrasse est édifiée sur un soubassement à refends seulement percé de deux portes cochères : celle de droite sert de porche couvert et conduit dans la cour d'honneur. La façade sur le boulevard Haussmann, encadrée par deux pavillons, est rythmée de pilastres et comporte un avant-corps central arrondi, selon une disposition inspirée du Petit Trianon. La cour est fermée par un mur en hémicycle rythmé de refends et d'arcatures aveugles, qui comporte en son centre une arche qui était percée pour permettre l'accès à un manège, une sellerie, des écuries pour 14 chevaux et une remise pour 13 voitures. Des accès secondaires existaient par la rue de Courcelles et l'impasse Émery (englobée plus tard par le square de Messine, actuellement rue du Dr Étienne Lancereaux).
Sur la cour d'honneur, la façade principale comporte un avant-corps percé de baies en plein centre et orné de quatre colonnes ioniques. On y accède par un escalier flanqué de deux lions assis et de deux imposants lampadaires. Sur les côtés, la façade se développe sur deux niveaux percés d'ouvertures rectangulaires et surmontés d'une corniche et une balustrade sommée de vases en pierre. Au milieu et au-dessus de l'avant-corps, il y a une très grande fenêtre d'atelier de peintre surmontée d'un fronton triangulaire.
En 1872, Édouard André avait racheté la Gazette des Beaux-Arts et pris la direction de l'Union centrale des arts décoratifs. Il conçut alors le projet de constituer une collection de tableaux, de sculptures, de tapisseries et d'objets d'art du Шаблон:XVIIIe siècle.
En 1881, Édouard épousa Nélie Jacquemart, une jeune artiste peintre. Celle-ci s'associa aux projets de son mari. Ensemble, ils constituèrent méthodiquement leur collection, Nélie s'intéressant également à la Renaissance, en particulier italienne, ainsi qu'aux primitifs du Шаблон:XVe siècle. Parallèlement, ils aménagèrent leur demeure pour mettre en valeur le mieux possible leurs acquisitions. En 1894, Édouard mourut, laissant à Nélie l'achèvement du futur musée. Celle-ci prévit en effet de léguer l'hôtel à l'Institut de France, à condition qu'il fût ouvert au public et transformé en musée. Depuis 1913, date effective du legs, la disposition des lieux n'a pas été modifiée.
Depuis 1995 le gestion du musée a été confiée à la société Culturespaces qui organise l'accueil des visiteurs et l'entretien du musée ainsi que l'organisation des expositions temporaires.
Elles se composent notamment de peintures françaises, de peintures italiennes, de peintures hollandaises ainsi que du mobilier et des objets d'art.
Liste sélective :
David, 2005-2006
L'or des Thraces, trésos de Bulgarie, 2006-2007
Masques de Chine, rites magiques du Nuo, mars à août 2007
Fragonard, les plaisirs d'un siècle octobre 2007 à janvier 2008
'Art d'Afrique et d'Océanie mars 2008 à août 2008
"Van Dyck, portraitiste européen" octobre 2008 - janvier 2009
"Les primitifs italiens", mars 2009 - août 2009