Musée des Beaux-Arts de Lyon

Le musée des Beaux-Arts de Lyon est un musée municipal situé sur la place des Terreaux à Lyon (France) dans l'abbaye de Saint-Pierre-les-Nonnains, plus connu sous le nom de palais Saint-Pierre.

Voulu dès le XVIIIe siècle par les élites lyonnaises, il est formalisé pendant la Révolution française, fondé officiellement en 1801 et ouvert en 1803. Durant le XIXe siècle, il partage ses locaux avec l'École des beaux-arts de Lyon et ses collections contiennent de nombreuses pièces archéologiques ou historiques. Deux particularités donnent une orientation particulière au musée à cette époque : un salon des fleurs, destiné aux dessinateurs de l'industrie soyeuse locale et des salles vouées à l'accrochage de tableaux de peintres lyonnais. Cette priorité donnée à l'acquisition d'œuvres d'artistes locaux n'empêche pas le musée de s'enrichir d'œuvres prestigieuses, telle La Lapidation de saint Étienne, premier tableau connu de Rembrandt.

Sous la Troisième République, des réformes et rénovation entraînent l'agrandissement du musée et une politique d'acquisition d'œuvres contemporaines plus ambitieuse, rare en province et lui permettant d'avoir une collection à vocation encyclopédique. Sous les auspices d'Édouard Aynard, le musée lyonnais est également un des premiers à oser se tourner vers les avant-gardes de l'époque, avec notamment Nave Nave Mahana de Paul Gauguin.

Durant le XXe siècle, cette politique se poursuit avec plus ou moins de difficultés. Avec René Jullian, le musée commence à organiser des expositions ambitieuses d'art moderne, qu'il poursuivra plus ou moins intensément en fonction des directeurs. Le musée s'agrandit et se spécialise à la fois par la cession d'une partie de ses collections aux musée Gadagne et musée gallo-romain de Fourvière, et en récupérant des locaux par le départ de l'École des beaux-arts et de l'Académie de Lyon. À la fin du XXe siècle, le musée connait une transformation importante avec le départ des collections d'art contemporain au Musée d'Art contemporain et une rénovation très importante des salles. La directrice actuelle est Sylvie Ramond.

Le musée présente au public environ 700 peintures, choisies parmi une collection de 2 000 œuvres, dans 35 salles selon un ordre chronologique qui ne propose pas un découpage des écoles européennes de peinture. Les sections les plus riches sont la peinture vénitienne de la Renaissance, la peinture du XVIIe siècle, la peinture française du XIXe siècle et la peinture de la première moitié du XXe siècle. Le département des sculptures dispose de 1 300 pièces exposées dans trois endroits : au premier étage pour les anciennes, dans la chapelle pour les récentes et quelques-unes dans le jardin.

Le public peut également admirer une grande collection d'objets de l'Antiquité, avec des pièces égyptiennes, du Proche et Moyen-Orient, de la Grèce et de l'Italie. Il dispose aussi d'une riche collection d'objets d'art, essentiellement du Moyen Âge ; mais aussi d'objets islamiques, asiatiques, Art déco ou Art nouveau. Il contient aussi un médaillier et un cabinet d'arts graphiques.

Histoire

La Révolution et la création du musée

À Lyon, comme dans toute la France, les révolutionnaires entendent rassembler en un même lieu les œuvres d’art saisies ou confisquées au clergé et à la noblesse pour les montrer au public, afin d’éduquer le peuple et d’« encourager les arts ». Les saisies révolutionnaires locales sont réunies et un premier état des lieux est constitué en 1792 par le peintre Philippe-Auguste Hennequin et le père Joseph Janin qui fournissent au directoire de district une première liste d'œuvres conservées, dont 300 tableaux. Plusieurs personnes s'associent à cette volonté générale de créer un lieu inspirant les artistes tel celui qui en devient le premier conservateur François Artaud et ses amis les peintres Pierre Révoil et Fleury Richard, qui ont à l'esprit comme modèle le musée des monuments français d'Alexandre Lenoir et le Musée du Louvre.

L’idée germe dans l’esprit des autorités de la ville de créer un muséum dans l'ancienne abbaye des Dames de Saint-Pierre. Cette volonté officielle est motivée avant tout par le besoin de relancer l’industrie soyeuse à Lyon, basée sur l’art du dessin, et qui a subi un brutal coup d'arrêt à cause des ravages du siège qu'a subi la ville en 1793. C’est pourquoi le député du Rhône au Conseil des Cinq-Cents, Étienne Mayeuvre de Champvieux, fait la demande au gouvernement d’envoyer à Lyon « quelques tableaux des trois écoles » dont « quelques Van Huysum pour l’étude de la fleur, étude essentielle pour Lyon ». Il faut en effet que les dessinateurs des fabriques de soieries puissent se former « par la vue des chefs-d’œuvre de l’art ». L’État témoigne de sa bonne volonté en envoyant, les mois qui suivent, six tableaux de fleurs et d’animaux. La décision de fonder ce muséum dans l'abbaye Saint-Pierre est actée par un arrêté du 16 mai 1795. La décision des autorités nationales tarde et le projet est relancé à plusieurs reprises, dont en 1799 par Étienne Mayeuvre de Champvieux, député au Conseil des Cinq-Cents.

Mais c’est le décret consulaire du 1er septembre 1801, le fameux arrêté Chaptal, qui va accomplir le dessein des révolutionnaires lyonnais : des musées sont créés dans quinze villes de province, et celui de Lyon figure en tête de liste. Le musée lyonnais est par ailleurs celui qui obtient la plus importante dotation de l'État.

Un second décret du 13 avril 1802 acte son installation dans le palais Saint-Pierre, aux côtés d'une école de dessin et de la chambre de commerce, sous le nom de Conservatoire des arts. En effet, la municipalité a destiné le palais à accueillir des institutions d’utilité publique dans le domaine de l’instruction et du commerce. À cette époque, l'École des Beaux-Arts a une destination utilitariste avec une classe de la fleur pour former des dessinateurs pour l'industrie soyeuse de la ville.

Les débuts du musée

Une première salle est ouverte au public en 1803, au premier étage de l’aile sud, dans l’ancien chauffoir de l’abbaye. Elle accueille les visiteurs le mercredi, de dix heures à treize heures. Mais dès ses débuts, le musée n’est pas le seul occupant du palais Saint-Pierre. En effet, la municipalité a destiné le palais à accueillir des institutions d’utilité publique dans le domaine de l’instruction et du commerce. Le musée cohabite ainsi avec l’école de dessin et la chambre de commerce. Plusieurs envois de l’État, en 1803, 1805 et 1811, sont déterminants pour la constitution des collections du Musée des Beaux-Arts : près de 110 tableaux arrivent à Lyon. On y trouve des œuvres majeures, notamment de la main du Pérugin, de Véronèse, Le Tintoret, Guerchin, Rubens, Jordaens, Champaigne et Jouvenet. Dès lors, le Musée de Lyon se hisse au premier rang des musées de province. La plupart de ces œuvres proviennent des saisies révolutionnaires ainsi que des pillages d'œuvres d'art de Napoléon Ier et ses armées en Italie et en Europe du Nord. Au sein du musée on aménage le musée de peintures qu'inaugure le comte d'Artois le 20 septembre 1814 et le cabinet des Antiques. Après la chute du Premier Empire, seuls huit des tableaux volés à l’étranger sont restitués.

Le premier véritable conservateur du nouveau musée est François Artaud (1767-1838), nommé en 1806, et qui reste à sa tête jusqu’en 1830, année où il démissionne, refusant de prêter serment à la Monarchie de Juillet,. Peu avant 1815, il crée le Salon des Fleurs du musée, qui présente notamment des œuvres de Jan van Dael et Jan van Huysum. Archéologue, Artaud est également à l’origine de la collection d’antiques de l'institution : sous les arcades du cloître, il rassemble des inscriptions lapidaires, des bronzes et des mosaïques qui illustrent le prestige et l’importance de Lyon à l’époque romaine, quand celle qui se nommait Lugdunum était la capitale des Gaules. On y trouve notamment deux pièces de première importance : la table claudienne et la mosaïque des Jeux du cirque, aujourd’hui conservées au Musée gallo-romain de Fourvière. Mais la collection antique dépasse rapidement le seul cadre gallo-romain : Artaud collectionne dans son cabinet des objets égyptiens que Champollion vient d'ailleurs étudier à plusieurs reprises. Huit stèles égyptiennes entrent notamment au musée en 1824 grâce à un don de Bernardino Drovetti, consul de France à Alexandrie. Artaud est également à l’origine de l’acquisition de l’un des chefs-d’œuvre du musée, la Korê athénienne, achetée entre 1808 et 1810. Sous l'autorité d'Artaud, l'institution prend une véritable dimension muséale avec un accrochage cohérent et d'édition d'un catalogue en 1808, sortant du cadre étroit de lieu de formation des dessinateurs industriels locaux.

Bientôt, la collection de peintures s’élargit aux artistes lyonnais contemporains qui, grâce à l’École des Beaux-Arts de la ville, s’appliquent désormais à d’autres genres que la seule peinture de fleurs. En effet, les artistes de l’École de Lyon sont acclamés par la critique et le public parisien au Salon de 1819, ce qui consacre Lyon non plus seulement comme ville industrielle mais aussi comme ville d’artistes. Le musée n’a donc plus une raison d’être purement utilitaire et le salon des fleurs disparaît finalement vers 1840. À partir des années 1820, les crédits d’acquisition vont d’ailleurs être quasiment uniquement consacrés à la création d’une « galerie des Artistes lyonnais » qui, lors de son ouverture le 16 février 1851, possède déjà pas moins de 87 tableaux et 18 dessins, alors que la faveur du public pour les peintres lyonnais s’est déjà essoufflée depuis longtemps.

Entretemps, à partir de 1834, le musée, qui n'a cessé de s'enrichir depuis son ouverture, est restructuré afin de devenir un écrin pour les collections qu'il abrite. L'architecte René Dardel (1796-1871) est chargé de créer des espaces nouveaux ainsi que des décors raffinés. Aujourd'hui, on peut avoir une idée de l'œuvre de Dardel dans la salle du médaillier (qui était la « salle des marbres modernes » à l'époque de sa conception), dont le somptueux décor est le seul exemple de la restructuration des années 1830 encore en place au musée.

Pour ce qui est d’élargir la collection de peinture moderne au-delà de l’horizon lyonnais, le musée s’en remet, jusque dans les années 1880, aux dépôts et envois de l’État. Ainsi, Lyon reçoit des peintures et des sculptures d’artistes français importants comme Eugène Delacroix (Dernières paroles de l’empereur Marc Aurèle), Antoine-Louis Barye (le Tigre), Antoine Étex (Caïn et sa race maudits de Dieu) ou James Pradier (Odalisque). L'État envoie néanmoins des œuvres d’artistes lyonnais reconnus comme Pierre Puvis de Chavannes (L’Automne) ou Hippolyte Flandrin (Dante et Virgile).

Si elle ne bénéficie plus des envois de l’État, la collection de peinture ancienne s’enrichit tout de même de quelques œuvres importantes grâce à des achats heureux : La Lapidation de saint Étienne, première œuvre connue de Rembrandt, ou encore deux Hyacinthe Rigaud font ainsi leur entrée au musée.

L'âge d'or du musée (1878-1920)

À la fin du Second Empire, le musée connaît une période de relative stagnation, due notamment au manque de place pour la conservation et l'exposition des œuvres ainsi qu'à l'essoufflement de la politique d'acquisition, qui se concentrait alors, pour ce qui est de la peinture tout du moins, essentiellement sur les artistes lyonnais. Un élan nouveau est donné par la municipalité à partir de 1878. C’est à cette date, en effet, que sont décidés des travaux de rénovation et d’agrandissement du musée, sous la direction de l’architecte de la ville Abraham Hirsch. Il construit une aile nouvelle ainsi que le monumental escalier aujourd’hui connu sous le nom d’escalier Puvis de Chavannes car le peintre lyonnais y installe son œuvre Le Bois sacré cher aux Arts et aux Muses.

Celui-ci dessert deux nouvelles grandes galeries d’exposition, l’une pour les maîtres anciens, l’autre pour les maîtres modernes. Le fonctionnement de l’institution est également modifié : désormais, le musée s’organise autour d’un conseil d’administration composé d’amateurs, d’artistes et d’érudits et présidé pendant près de vingt ans par Édouard Aynard (1837-1913), banquier, homme politique et collectionneur lyonnais. Ce conseil, même s’il se voit privé d’une partie de ses pouvoirs, jugés trop étendus par la municipalité dès 1897, pour ne devenir qu’une commission consultative vouée aux acquisitions, donne néanmoins une impulsion nouvelle à l’enrichissement des collections, impulsion qui va se prolonger jusqu’à la Première Guerre mondiale. Aynard et ses conseillers ont su combler intelligemment les lacunes du musée en imposant des objectifs ambitieux et en acquérant des œuvres de grande qualité. Cette politique était servie par plusieurs donations, non sous forme de dons d’œuvres d’art, peu nombreux, mais de fondations financières importantes. En effet, plus que par les dons qu’ont pu connaître d’autres musées français comme Nantes (grâce aux frères Cacault), Lille (grâce à Wicar) ou Montpellier (grâce à Fabre), le musée de Lyon, c’est son originalité, s’est surtout constitué et enrichi grâce aux achats. Et même si des legs ont permis de faire entrer des ensembles importants au musée (comme celui de Jacques-Amédée Lambert pour l’archéologie et les objets d’art), ils sont sans commune mesure avec les prestigieux exemples nantais, lillois et montpelliérains, pour ne citer qu'eux.

C’est cet aspect de la constitution des collections qui est à l’origine du caractère encyclopédique du musée, un cas pratiquement unique en province, Aynard et ses successeurs s’efforçant de compléter le plus judicieusement possible les collections par leurs achats. Ceux-ci sont nombreux : en vingt ans à partir de 1880, des acquisitions réalisées en Italie (à Rome, Florence et Venise) et à Paris permettent de constituer une collection de sculptures de la Renaissance forte de 35 pièces environ dont le Saint Jean-Baptiste de Mino da Fiesole. À la même époque, grâce à l’action de Jean-Baptiste Giraud (1844-1910), qui participe à toutes les grandes ventes parisiennes, est rassemblée la plus grande partie de la collection d’art islamique. C’est lui qui crée et organise véritablement le département des objets d’art du musée. Le département des antiquités s’enrichit, lui, de quelques-uns de ses plus beaux vases et bronzes, grecs ou étrusques. Mais les acquisitions les plus spectaculaires sont réalisées dans le domaine de la peinture moderne. Le Musée des Beaux-Arts, avec l’achat en 1901 de la Guitariste de Renoir à la galerie Durand-Ruel, est le premier musée hors de Paris à avoir l’audace de constituer un ensemble de peintures impressionnistes. On y trouve notamment Le Café-concert aux ambassadeurs d'Edgar Degas et le Nave Nave Mahana de Paul Gauguin, première peinture de l’artiste à entrer dans un musée français, en 1913.

De l'après-guerre aux années 1950

Cet effort d’enrichissement des collections est poursuivi sur les mêmes bases après la Première Guerre mondiale mais avec des moyens réduits, à cause de la dévaluation des fondations financières. Ainsi Henri Focillon, directeur du musée de 1913 à 1924, parvient à acquérir pendant la guerre le très bel ensemble de céramiques d’Extrême-Orient réuni par Raphaël Collin. Et c’est grâce à son successeur, Léon Rosenthal (à la tête de l’institution de 1924 à 1932), qu’est ouverte dès 1926 une salle consacrée aux arts décoratifs modernes. Néanmoins, sous ces deux directorats, l’esprit audacieux qui s'était manifesté au début du siècle à travers l’acquisition de peintures modernes s’estompe : aucune œuvre cubiste ou abstraite ne fait son entrée au musée durant les années 1920 et 1930. On préfère aux œuvres des représentants de ces mouvements novateurs des peintures de Pierre Bonnard, Édouard Vuillard ou Léonard Foujita.

Dans les années 1950, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, René Jullian, directeur du musée de 1933 à 1963, va tenter de combler ces lacunes au prix de grandes difficultés alors que les autorités municipales lui sont hostiles. Il parvient tout de même à des résultats importants : il est le premier à faire entrer un tableau de Jean Dubuffet dans un musée français (avec son Paysage blond, acquis en 1952) et il est à l’origine de plusieurs dons : Pablo Picasso en 1953, Georges Braque et Albert Gleizes en 1954 notamment. À cette époque, le musée s’étend à nouveau dans le palais Saint-Pierre, dont il finit par être le seul occupant, en récupérant d’abord les locaux de l’École des Beaux-Arts puis ceux de l’Académie de Lyon (en 1970), parties s’installer ailleurs.

La nécessité d'un redéploiement (1960-1980)

En 1969 surviennent deux événements qui vont susciter de profonds changements dans l’organisation du musée et l’obliger à un redéploiement radical de ses collections, comme cela avait été fait près d’un siècle plus tôt. En effet, cette année-là, le musée des Beaux-Arts se voit amputé d’une bonne partie des œuvres du département des antiquités, les objets gallo-romains étant transférés vers un nouveau musée situé à Fourvière. Ce départ est cependant compensé par l’arrivée au palais de la grande majorité des collections égyptologiques provenant des fouilles effectuées en 1909-1910 à Coptos par Adolphe Reinach et jusque-là conservées au Musée Guimet de Lyon. Dès lors, ces bouleversements nécessitaient de repenser l’organisation du département des antiquités, mais aucun projet d’envergure ne fut entrepris. De plus, quelques années plus tard, le musée se décidait à donner toute son ampleur à la place de l’art moderne et contemporain dans ses collections en créant, en 1984, une section d’art contemporain dans l’aile dite du Nouveau Saint-Pierre, section qui devient vite autonome et développe rapidement ses collections. Dans les années 1980, le manque de place dans les salles (qui oblige à entasser des œuvres importantes dans des réserves déjà encombrées), la vétusté et la faible étendue des structures d’accueil du public ainsi que le délabrement de certaines parties du bâtiment rendent une nouvelle fois nécessaire une rénovation complète et une extension du musée.

La rénovation et l'extension du musée

En 1989, dans le cadre des Grands Travaux entrepris par le ministère de la Culture, l'État et la ville de Lyon se mettent d’accord sur un projet qui va durer près de dix ans. Les travaux sont confiés aux architectes Jean-Philippe Dubois et Jean-Michel Wilmotte. 4 500 m2 d’espaces sont gagnés sur l’aile du nouveau Saint-Pierre, ce qui oblige à reloger le Musée d’art contemporain, qui part vers un nouveau bâtiment plus spacieux situé quai Achille-Lignon. Des espaces d’expositions temporaires y sont créés. Les sculptures du XIXe siècle sont déplacées dans la chapelle, les peintures (dont celles de l’École lyonnaise, autrefois exposées à part) sont regroupées au deuxième étage du palais où elles bénéficient d’un éclairage zénithal tandis qu’au premier étage sont installés les départements des Antiquités, des Objets d’art et le Cabinet d’arts graphiques. Enfin, des espaces d’accueil du public, dont une salle de conférence, sont créés au rez-de-chaussée et au premier étage de l’aile sud.

En 1998, à la fin des travaux, qui ont été réalisés en cinq tranches pour éviter une fermeture totale au public, le musée se déploie sur 14 800 m2 entièrement rénovés et présente ses collections au travers de 70 salles d’exposition permanente. Cette renaissance du musée est heureusement accompagnée par le legs le plus important qu’il ait jamais connu depuis sa création : celui de la lyonnaise Jacqueline Delubac (1907-1997). Épouse de Sacha Guitry, cette célèbre comédienne avait réuni au cours de sa vie une importante collection d’art moderne et avait également hérité de Myran Eknayan, son second mari, d’un ensemble majeur de peintures impressionnistes. Grâce à elle, à l’occasion de la réouverture complète du musée, ce sont des œuvres de Braque, Rouault, Léger, Picasso, Miró, Dubuffet, Bacon ainsi que de Manet, Degas, Renoir, Monet, Corot, Bonnard ou encore Vuillard, qui ont rejoint les collections.

En 2009, à la suite de l'acquisition de La Fuite en Égypte de Poussin (en 2008), dont le musée ne possédait jusqu'ici aucune œuvre, est fondé le Club du musée Saint-Pierre, fonds de dotation au bénéfice du musée réunissant de grandes entreprises implantées à Lyon. Première en France, cette structure de mécénat a permis au Musée des Beaux-Arts de réaliser plusieurs acquisitions importantes depuis 2009 pour continuer à enrichir ses collections, malgré le contexte de restrictions budgétaires dû à la crise économique : sont ainsi entrés au musée trois œuvres de Pierre Soulages en 2011, deux tableaux de Jean-Honoré Fragonard et un tableau de Jean-Auguste-Dominique Ingres en 2013, une œuvre de Corneille de Lyon en 2015 et à nouveau un Poussin, avec l'acquisition de La Mort de Chioné (peint à Lyon en 1622) en 2016.

Le 26 septembre 2012, le musée lance pour la première fois une souscription auprès du public pour finaliser l'acquisition du tableau d'Ingres, L'Arétin et l'envoyé de Charles Quint.

En 2015, le musée renouvelle l'opération de souscription publique et acquiert le tableau de Corneille de Lyon grâce au Cercle Poussin, à la Fondation Bullukian et à plus de 1 300 donateurs.

Dans le classement 2017 des musées de métropole établi par Le Journal des arts, lequel combine de nombreux critères qualitatifs relatifs aux établissements considérés, le musée arrive en première position, suivi de très près par le Musée des Beaux-Arts de Rouen.

Le bâtiment

Le palais Saint-Pierre dans son ensemble (hors parties classées) fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 28 mai 1927. Ses façades et toitures sont classées au titre des monuments historiques depuis le 8 août 1938.

Jardin

Ce jardin municipal prend place au cœur de l’ancien cloître de l’abbaye bénédictine. Situé en plein centre ville, sur la presqu’île, il est particulièrement aimé des Lyonnais pour son calme et son atmosphère reposante. Son architecture a largement été modifiée au XIXe siècle. C'est de cette époque que datent les peintures murales sous les arcades, qui reproduisent notamment le nom de Lyonnais célèbres, ainsi que les médaillons ornant les frontons. La fontaine du bassin circulaire au centre du jardin se compose d'un sarcophage antique surmonté d'une statue d'Apollon, dieu des arts. Plusieurs statues d'artistes du XIXe siècle appartenant aux collections du musée ont par ailleurs été installées dans le jardin. Elles sont détaillées plus bas dans cet article. Font notamment partie de cet ensemble des œuvres d'Auguste Rodin et Léon-Alexandre Delhomme.

Réfectoire baroque

Le réfectoire baroque, réalisé au XVIIe siècle sous la direction de Thomas Blanchet et rénové depuis, sert aujourd’hui à l’accueil des groupes. Par l'exubérance de son décor, il est l'un des principaux témoignages de l'art baroque à Lyon et du faste de l'abbaye royale des Dames de Saint-Pierre au XVIIe siècle. Assez étonnant, il a survécu aux destructions révolutionnaires du décor intérieur du musée, alors que sa décoration était entièrement à thème religieux. Le réfectoire est orné de deux peintures monumentales se faisant face de chaque côté de la pièce. Le thème de ces peintures est lié au repas, en fonction de la destination originelle du lieu. Il s’agit de la Multiplication des pains et de La Cène de Louis Cretey. Trois autres peintures de Cretey décorent les oculi du plafond. Le reste du décor, constitué de sculptures, a été réalisé par Nicolas Bidaut et Simon Guillaume. Enfin, Marc Chabry a réalisé les armoiries visibles à plusieurs endroits de la salle, notamment au plafond, dont celles des sœurs de Chaulnes.

Le musée a présenté une exposition sur Louis Cretey du 22 octobre 2010 au 24 janvier 2011. La restauration du réfectoire s'est déroulé d'avril à juin 2010.

Salle de la lanterne

La salle de la lanterne est située au-dessus de la coupole du grand escalier Thomas Blanchet. La construction de l'escalier et de la balustrade remonte aux alentours de 1680. Au centre se trouve un cylindre de maçonnerie qui comporte un enrochement à sa base et donne sur une lanterne néo-classique avec rinceaux de stuc, probablement construire autour de 1813-1814 par l'architecte Gay.

Plan des salles

<imagemap> Fichier:Musée des beaux-arts de Lyon - étage 1.svg|vignette|centre|redresse=2|Premier étage : les antiquités sur fond rosé et les objets d'art et sculptures sur fond orangé (survoler les cercles pour lire le nom des salles). circle 80 521 16 Égypte : La vie au-delà de la mort circle 59 394 16 Égypte : Le divin et les rites circle 99 419 16 Égypte : Le culte du divin circle 99 378 16 Égypte : Les images et les emblèmes du divin circle 99 339 16 Égypte : Pharaon et ses serviteurs circle 99 299 16 Égypte : Les stèles circle 99 259 16 Égypte : La vie quotidienne (objets funéraires) circle 99 220 16 L'Égypte et les Grecs - L'Égypte et Rome circle 99 180 16 L'Égypte et l'Empire romain circle 59 232 16 Proche et Moyen-Orient circle 99 138 16 La korê de l'Acropole circle 80 80 16 Grèce circle 201 58 16 Rome et l'Empire circle 139 98 16 Grande Grèce circle 178 98 16 Étrurie circle 218 98 16 Empire romain

circle 341 59 16 Art roman Шаблон:10e-Шаблон:13e siècles circle 407 62 16 Ivoire et orfèvrerie Шаблон:5e-Шаблон:16e siècles circle 451 59 16 France - Espagne Шаблон:13e-Шаблон:16e siècles circle 500 59 16 Allemagne Flandres Шаблон:15e-Шаблон:16e siècles circle 539 59 16 Allemagne Autriche Шаблон:15e-Шаблон:16e siècles circle 588 59 16 Italie Шаблон:14e-Шаблон:15e siècles circle 648 59 16 Italie Шаблон:15e-Шаблон:16e siècles circle 618 99 16 Galerie des arts de l'Islam

circle 739 79 16 Médaillier

circle 760 180 16 Armes Шаблон:14e-Шаблон:17e circle 760 219 16 Шаблон:16e siècle circle 760 259 16 Шаблон:16e-Шаблон:18e siècles - Arts de l'Asie circle 760 299 16 Collection Raphaël Collin circle 760 338 16 Шаблон:19e-Шаблон:20e siècle circle 760 378 16 Hector Guimard circle 760 417 16 Première moitié du Шаблон:20e siècle circle 760 456 16 Art du Шаблон:20e siècle circle 698 456 16 Horace Désiré Bienville

circle 359 109 16 Salle de La Norenchal circle 443 119 16 Cabinet d'arts graphiques circle 187 526 16 Escalier Thomas Blanchet circle 706 527 16 Escalier Puvis de Chavannes </imagemap>

Les collections

Peintures

Le département des peintures propose un panorama de la peinture européenne du XIVe siècle jusqu'à la deuxième moitié du XXe siècle. Il détient au total 2 000 peintures dont 700 sont exposées au public, le reste étant conservé dans les réserves. Les œuvres sont réparties chronologiquement et par grandes écoles dans trente-cinq salles situées au deuxième étage du bâtiment afin de bénéficier d'un éclairage zénithal naturel. Les œuvres postérieures aux années 1980 sont conservées et exposée au Musée d'art contemporain.

Les différentes écoles européennes de peinture, même si elles ne sont pas mêlées au sein d'une même salle (sauf pour les primitifs autres que ceux italiens), ne disposent pas chacune d'un parcours spécifique, comme c'est le cas, par exemple, au musée du Louvre. Ainsi, le parcours chronologique que propose le département permet au visiteur d'avoir une approche globale de l'évolution de la peinture occidentale depuis ses débuts jusqu'aux années 1980.

La collection possède plusieurs point forts : elle présente ainsi de riches ensembles, notamment pour la peinture vénitienne de la Renaissance, la peinture du XVIIe siècle tant en France qu'en Italie ou dans les Flandres et aux Pays-Bas. Cependant ce sont la peinture française du XIXe siècle et la peinture de la première moitié du XXe siècle qui forment les ensemble les plus riches et les plus complets des collections, notamment grâce au legs Jacqueline Delubac de 1997 qui a fait entrer au musée plusieurs œuvres majeures. D'une manière générale, le département des peintures présente :

École française

La peinture française ancienne figure en bonne place dans les collections, le point fort étant le XVIIe siècle. On trouve également quelques primitifs et des œuvres du XVIIIe siècle. Parmi les artistes représentés, on remarque notamment Simon Vouet, avec un bel ensemble de tableaux dont son Autoportrait, Nicolas Poussin (La Fuite en Égypte, acquise en 2008, et La Mort de Chioné, tableau de jeunesse de l'artiste acquis en 2016), Philippe de Champaigne (La Cène notamment), les Lyonnais Jacques Stella, Thomas Blanchet et Louis Cretey, mais aussi Eustache Le Sueur, Charles Le Brun, Jean Jouvenet, Hyacinthe Rigaud, François Boucher (La Lumière du monde, 1750, rare sujet religieux de Boucher, peint pour décorer l'autel de la chapelle privée de Madame de Pompadour au château de Bellevue), Jean-Honoré Fragonard (deux paysages, L'Abreuvoir et Le Rocher, vers 1765, acquis en 2013) Jean-Baptiste Greuze, Hubert Robert ou encore Claude Joseph Vernet.

La peinture française du XIXe siècle est très bien représentée, tous les courants majeurs du siècle, du néoclassicisme au postimpressionnisme étant illustrés par des œuvres d'artistes majeurs, une place particulière étant réservée à l'école de Lyon. Le parcours comprend ainsi des œuvres d'Ingres (dont L'Arétin et l'envoyé de Charles Quint, peint en 1848, acquis en 2012), Géricault (La Monomane de l'envie), Delacroix, Courbet, Corot, un bel ensemble de peintures de Daumier, plusieurs Manet, d'autres de Boudin, Morisot, Monet, Sisley, Pissarro, Degas (Danseuses sur la scène, vers 1889), Gauguin (Nave Nave Mahana, 1896, la première toile de Gauguin acquise par un musée français), Van Gogh, Cézanne (Baigneurs), Renoir et des symbolistes comme Moreau, Fantin-Latour et Redon, etc. L'école de Lyon, intégrée au sein du parcours, est naturellement très bien représentée avec des œuvres d'Antoine Berjon, Pierre Révoil, Hippolyte Flandrin, Paul Chenavard (avec la monumentale Palingénésie sociale notamment), Louis Janmot (une salle entière est dédiée à son cycle du Poème de l'âme), Victor Orsel, Pierre Puvis de Chavannes (qui a peint le décor de l'escalier du XIXe siècle du musée) et Alexandre Séon entre autres.

École italienne

La peinture italienne ancienne forme un ensemble cohérent, du Trecento (XIVe siècle) jusqu'au XVIIIe siècle en passant par la Renaissance et le Seicento (XVIIe siècle), avec notamment, pour la Renaissance, Le Pérugin (dont le monumental retable de L'Ascension du Christ, peint entre 1496 et 1500, accueille les visiteurs dans la première salle du musée), Lorenzo Costa (La Nativité), Le Corrège, Véronèse (deux œuvres dont Bethsabée au bain), Le Tintoret (deux œuvres dont Danaé) et Federico Barocci. Le XVIIe siècle est également riche d'œuvres importantes, avec Guido Reni, Pierre de Cortone (César remet Cléopâtre sur le trône d'Égypte), Le Dominiquin, Le Guerchin (La Circoncision), Salvator Rosa, Luca Giordano ou encore Alessandro Magnasco. Le XVIIIe siècle italien est moins bien représenté mais le musée présente néanmoins des toiles de Canaletto, Giovanni Paolo Panini, Francesco Guardi et Giandomenico Tiepolo.

École espagnole

La peinture espagnole ancienne forme un ensemble très réduit mais qui comprend quelques belles œuvres, sur une période allant du Moyen Âge au Siècle d’or, du XVIeauXVIIe siècle.

Le XVe siècle, est représenté avec le polyptyque de Miquel Alcanyís, peintre actif à Valence entre 1421 et 1442, une huile sur bois, Scènes de la vie de Saint-Michel. Acquis par le musée en 1917, les deux volets latéraux sont aujourd’hui conservés au musée. Ces tableaux fonctionnent en dichotomie, ils peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre mais peuvent aussi se compléter, l’usage d’un second titre nous confirme cette tendance. En effet il est aussi nommé Scènes de la légende de Saint-Michel. Ce peintre fut le plus actif représentant du gothique international en Espagne. C’est un mouvement européen de la fin du XIVe, qui porte une attention particulière sur l’élégance et les couleurs brillantes ainsi que les descriptions minutieuses dans une volonté réaliste. Pendant longtemps on ne s’est pas accordé sur la paternité de cette œuvre, que l’on a pu attribuée aux « primitifs italiens » faute de connaissance sur les « primitifs espagnoles ». Ce n’est qu’en 1952 que l’on s’est arrêté sur Miguel Alcañiz après la découverte d’une note du commanditaire.

On peut aussi admirer deux tableaux du maitre espagnol de Santa Clara de Palencia (es), arrivés au musée en 1862. Ce sont deux huiles sur bois, de la fin du XVe, qui proviennent du couvent Santa Clara de Palencia : La mort de la vierge et Le couronnement de la vierge (1500-1507 ?). Ici encore l’attribution a été difficile. Tantôt les spécialistes se sont accordés sur la provenance flamande de l’œuvre, puis française, pour finalement l’accorder à un artiste originaire de la région de la Rioja. Les doutes entre les spécialistes ont pu se vérifier. En effet cet artiste appartenait à l’école Hispano-Flamande de Castille, souvent actif sur les terres de Palencia et Burgos.

Les œuvres notables sont notamment du XVIIe siècle, siècle d’or espagnol, avec des tableaux d'Antonio de Pereda, L’immaculée Conception (vers 1634) envoyés au musée par l’État en 1811. Chose remarquable qui plus est, il s’agit très certainement de la première Immaculée Conception de l’artiste qui en fera une dizaine au total. Cette œuvre de jeunesse est précieuse, car on y voit toute la technique et le talent de l’artiste, cette reconnaissance aboutira sur l’entrée de l’artiste à la cour du Roi Philippe IV.

Le XVIIIe siècle nous livre aussi quelques très belles œuvres, avec notamment celles de Jusepe de Ribera, présent avec quatre œuvres dont la plus remarquable est Le repentir de Saint-Pierre acquise en 1873. C’est une œuvre qui s’insère dans l’idéal de la Contre-Réforme avec un sujet, la pénitence, qui est devenue un véritable Leitmotiv à la fin du XVIe. Une seconde œuvre de l’artiste Pereda, Le martyr de Saint-Barthélemy (1626-1632), nous montre l’influence du Caravage sur sa peinture. En effet cette première époque est dite « Caravagesque » et se caractérise par un profond dramatisme dû à l’utilisation des couleurs sombres et des forts contrastes lumineux. Le musée détient également une œuvre du Greco, qui représente le début du XVIIe avec une œuvre maniériste, l’Espolio (vers 1578) léguée par le peintre Alfred de Poisat au musée en 1884. Cette collection est complétée par une œuvre de Francisco de Zurbarán, Saint François d'Assise (vers 1645), arrivée dans les collections en 1807 en provenance du couvent Sainte-Élisabeth de Lyon. Francisco de Zurbaràn est contemporain et ami de Velàzquez. Il se distingue dans la peinture religieuse, son art révélant une grande force visuelle et un profond mysticisme. Le XVIIe se clôt sur La conversion de Saint-Paul (vers 1660) par Juan de Valdés Leal, acquis récemment en 1987,. Enfin, on peut également suivre la peinture espagnole au XIXe siècle avec des œuvres comme La Présentation du nouveau-né, d'Eugenio Lucas Velázquez (vers 1854) entrée au musée en 1907, et Une Cour de toril (1866) du Madrilène Mariano Fortuny i Marsal, acquise en 1922.

Écoles du nord

Depuis le XVIe siècle et jusqu’à la fin de l’époque moderne, Lyon est une halte privilégiée sur le chemin de l’Italie pour les artistes nordiques qui veulent faire leur « Tour d’Italie ». Ainsi, la ville a vu passer et séjourner dans ses murs un bon nombre d’artistes hollandais, flamands ou allemands. La peinture des écoles allemandes, flamandes et hollandaises du XVe au XVIIIe siècle est présente avec, entre autres, pour les primitifs et l'art de la Renaissance, Lucas Cranach l'Ancien, Gérard David, Joos van Cleve, Quentin Metsys (Vierge à l'enfant entourée d'anges, vers 1509) et Corneille de Lyon, portraitiste natif de La Haye mais principalement actif à Lyon au milieu du XVIe siècle (dont l'Homme au béret noir tenant une paire de gants a été acquis par le musée en 2015, comblant une lacune importante dans les collections lyonnaises). Pour le XVIe siècle, nous avons une prédominance de Flamands, qui ont fait souche, donnant ainsi des dynasties de peintres lyonnais comme les Corneille « de La Haye », les Vandermère ou les Stellaert, francisé en Stella. Pour le siècle suivant ce sont davantage les Hollandais qui sont présents.

La peinture allemande

La présence de la peinture allemande n’est pas négligeable pour un musée français, en dehors du Louvre. Cette section présente encore le mérite d’exposer un ensemble intéressant de l’école rhénane ainsi que quelques grands noms. Les artistes allemands présents dans les collections imitèrent pour beaucoup l’école hollandaise, italienne et française ; d’autres ont suivi les règles éclectiques des académies ; et quelques-uns, surtout des peintres de genre et d’animaux, soucieux d’un sentiment de réalisme très prononcé, s’attachèrent à l’imitation rigoureuse de la nature. Les travaux de ces derniers portent l’empreinte la plus fidèle du génie allemand. La collection du musée aborde l’école allemande du XVe au XVIIIe siècle. Le XVe siècle est représenté par une série de tableaux anonymes, comme Le baiser de Juda (vers 1460), Le Christ couronné d’épines (vers 1460), La mort de la vierge (seconde moitié du XVe). Puis pour le XVIe, on peut y voir une œuvre de Lucas Cranach l’Ancien, Portrait d’une noble dame saxonne (1534) acquise en 1892. Le portrait est une technique appréciée du Nord de l’Europe, les artistes Allemands comme Bartholomaeus Bruyn le Vieux, Portrait d’homme (vers 1535), ou plus récemment Anton Raphaël Mengs, Portrait du cardinal Alberico Archinto (vers 1757) illustrent au Musée des Beaux-Arts une excellence de l’art Allemand.

La peinture flamande

La peinture du XVIIe siècle, siècle d'or de la peinture flamande et hollandaise, figure en bonne place et brille d’un éclat tout particulier au musée avec de grandes compositions issues essentiellement du registre de la peinture d’histoire. On peut y voir des œuvres de Jan Brueghel l'Ancien, il s’agit entre autres d’un ensemble de quatre tableaux illustrant le thème des Éléments, peints entre 1610 et 1625 et entrés dans les collections en 1911 à la suite d’un envoi d’État. Le premier tableau peint par Rembrandt, La Lapidation de saint Étienne (vers 1625). Rubens est également présent avec deux œuvres de grand format dont L'Adoration des mages (vers 1617-1618) arrivé au musée en 1905 et Saint Dominique et Saint François préservant le monde de la colère du Christ (vers 1618-1620) reçu de la part de l’État en 1811. Le musée détient aussi une production d’Anton Van Dyck, Deux têtes d’étude (vers 1621) elle présente une œuvre de jeunesse de l’artiste avant son voyage en Italie. Le musée l’acquit lors du don d’État de 1811 pour les musées de province. Le XVIIe est très bien représenté par Jacob Jordaens, avec plusieurs œuvres dont Mercure et Argus (vers 1620) obtenu par Lyon en 1843 et L’adoration des bergers (vers 1644) présent lui aussi grâce à un envoi d’État en 1811. On retrouve aussi une œuvre de grand format de Frans Snyders, Table de cuisine avec gibier, poissons et légumes (vers 1630) envoyé par l’État au musée en 1811. Cette œuvre est très représentative du goût des artistes du nord de l’Europe pour la peinture naturaliste, et le souci des détails anatomiques. L’artiste Gerrit Adriaensz nous livre une formidable vue de Haarlem, Le grand marché à Haarlem vers l’Église saint-Bavon, où la perspective, les couleurs et le naturel de la scène sont parfaitement exécutés ; le musée l’achète en 1890. La richesse des collections fait aussi connaître des artistes un peu moins renommés que ceux évoqués précédemment. Ainsi on trouve deux toiles de David Teniers le Jeune, Corps de garde avec la délivrance de saint Pierre (vers 1630) acquis en 1820 et Joueurs de trictrac légué au musée en 1926.

La peinture hollandaise

Les peintures hollandaises du musée forme un ensemble varié et plutôt complet de la production artistique hollandaise du XVIIejusqu’auXIXe siècle. Elle est présente sous tous ses aspects : la peinture de genre, la nature morte, le portrait, le paysage . Parmi les artistes phares, on peut citer la présence d’un Van Gogh, Femme au Châle vert mousse (vers 1885) acquis en 1937, et d’un authentique Rembrandt, La lapidation de saint Étienne (1625) , acquis dans une vente publique en 1844 . D’autres œuvres majeures de l’école hollandaise sont soit inspirées de Rembrandt soit issues de l’école de Rembrandt et sont aussi à admirer (Tête d’un jeune homme à béret (1636), Abraham et Isaac). Le musée détient dans ses collections un paysage de Jacob Van Ruisdael, Paysage avec cascade (1660) ainsi que plusieurs autres œuvres qui s’en sont inspirées, nous révélant ainsi une peinture de genre très appréciée des maîtres hollandais. Une œuvre de Jan Van Noordt, Portrait de Garçon en pied (1665), illustre bien la tendance du Nord pour le portrait, l’œuvre est achetée par le musée en 1897. Le XVIIe siècle voit se développer une demande de portraits qui manifeste nettement le rang, le prestige et l’opulence du client. Le garçon inconnu de Lyon se meut avec la plus grande aisance dans ses vêtements surchargés digne d’un édile ou d’un régent. Les envois de l’État qui se sont succédé de 1803 à 1811 ont beaucoup concerné des œuvres nordiques car il y avait une volonté de doter de modèles les dessinateurs des manufactures lyonnaises de soieries. C’est ainsi que l’on a privilégié l’envoi d’œuvres de grands coloristes hollandais, et de peintures de fleurs. Le musée a donc une collection importante de tableaux de fleurs, comme ceux de Cornelis Van Spaendonck, Vase de Roses (1806), Vase de fleurs et bouquet (1827), mais aussi de Jan Weenix, Bouquet déposé sur un banc de pierre (1694) et enfin Jacob van Walscapelle, Bouquet de fleurs et de fruits suspendu dans une niche (vers 1660). Également présent parmi les Hollandais, les œuvres de Gerard Terborch, Portrait d’homme (vers 1665) acquis en 1877 et Dame lisant une lettre devant un messager (vers 1660) acquis en 1820. Jan Van Goyen ou encore Salomon Van Ruisdael.

Peinture du XXe siècle

La peinture du XXe siècle est très bien représentée, notamment grâce aux nombreuses œuvres majeures entrées au musée avec l'importante donation Jacqueline Delubac. On retrouve des œuvres illustrant la plupart des grands courants picturaux du siècle, avec des tableaux d'artistes comme Édouard Vuillard, Pierre Bonnard, Georges Rouault, Maurice Denis, Henri Matisse, André Derain, Maurice de Vlaminck, Raoul Dufy, Albert Marquet, Kees van Dongen, Georges Braque (Violon, œuvre cubiste de 1911), Pablo Picasso (plusieurs tableaux dont Femme assise sur la plage, 1937), Fernand Léger, Alexej von Jawlensky, Joan Miró (Figure, 1934), Giorgio De Chirico, Max Ernst, Maurice Utrillo, Modigliani, Marc Chagall, Nicolas de Staël, Francis Bacon (deux peintures dont Étude pour une corrida no 2, 1969), Jean Dubuffet (Paysage blond, 1952), etc. L'école de Paris du XXe siècle est notamment bien représentée (Jean Bertholle, Jean Le Moal, Alfred Manessier, Gustave Singier, Georges Romathier, Michel Moskovtchenko, Guillemette Morand, etc.).

Quelques peintures du musée

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Sculptures

. Le département des sculptures conserve 1 300 sculptures réalisées selon différentes techniques (pierre, marbre, bronze, plâtre, bois…) et couvrant une période chronologique allant du Moyen Âge au XXe siècle. On y note deux points forts : le Moyen Âge et la Renaissance d'une part et le XIXe siècle et le début du XXe siècle de l'autre.

Les salles du département sont séparées dans le musée : au premier étage, se trouvent les sculptures anciennes tandis que les œuvres plus récentes sont exposées dans la chapelle. Enfin, des bronzes et quelques marbres du XIXe siècle sont également visibles dans le jardin.

Constitution des collections de sculptures

Jusqu'au Second Empire, la collection s'est principalement étoffée par les envois de l'État ainsi que par l'achat d'œuvres de sculpteurs lyonnais tels que Joseph Chinard ou Jean-Joseph Carriès. Une salle des marbres modernes est ouverte en 1839 et présente notamment les portraits de lyonnais célèbres. C'est à partir des années 1880 que, grâce à l'action d'Édouard Aynard, président du conseil d’administration du musée à la fin du XIXe siècle, et de Jean-Baptiste Giraud, le musée s'enrichit de sculptures anciennes du Moyen Âge et de la Renaissance. C'est, par exemple, à cette époque que sont acquis le Jongleur roman du Berry et le groupe siennois de l'Annonciation, deux pièces phares de la collection. Cette politique d'achat ambitieuse se poursuit jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Les achats effectués au XXe siècle en matière de sculpture moderne sont, quant à eux, caractérisés par un certain éclectisme, sans qu'il y ait de préférence marquée pour un courant particulier ou certains artistes. Cette orientation a été renforcée à partir des années 1980, avec la reprise d'une politique d'acquisitions plus volontaire, les collections s'enrichissant également des œuvres entrées au musée grâce au legs Jacqueline Delubac.

Du XIIeauXVIIIe siècle

Le musée possède un ensemble de sculptures médiévales importants, comprenant toutes les écoles régionales, et quelques étrangères. Le parcours de sculpture ancienne débute avec des œuvres romanes dont le Jongleur réalisé dans le Berry à la fin du XIIe siècle. L'Ange et la Vierge de l'Annonciation, œuvres toscanes grandeur nature et polychromes datant du milieu du XIVe siècle, sont un autre chef-d'œuvre de la section de sculpture médiévale, qui renferme également de belles œuvres flamandes. L'art de la Renaissance est représenté par des œuvres de qualité comme le Saint Jean-Baptiste (vers 1475-1478) de Mino da Fiesole et l'étonnant Buste de femme en médaillon (1532) d'un anonyme sculpteur français. On compte également de nombreuses sculptures d'école italienne des XVeetXVIe siècles (école de Verrocchio, de Della Robbia, de Donatello, de Michel-Ange...). Les XVIIeetXVIIIe siècles sont moins riches que la période précédente, mais l'on note tout de même des œuvres de sculpteurs français célèbres tels qu'Antoine Coysevox, Guillaume Coustou ou Augustin Pajou (Neptune, marbre de 1767).

Du XIXeauXXe siècle

Pour le XIXe siècle, on retrouve Antonio Canova, plusieurs œuvres du Lyonnais Joseph Chinard, dont son Persée et Andromède (terre cuite, 1791), David d'Angers, Antoine Étex (Caïn et sa race maudits de Dieu, marbre, 1832-1839), James Pradier, Jean-Baptiste Carpeaux, Auguste Bartholdi, Jean Carriès, Joseph-Hugues Fabisch, Medardo Rosso, François Pompon ou encore Auguste Renoir. Une place particulière doit être faite à Auguste Rodin, dont le musée possède le plus grand ensemble d'œuvres en province. Ce fonds, comportant marbres, bronzes et plâtres, a été constitué directement auprès du sculpteur, qui entretenait des relations amicales avec plusieurs amateurs lyonnais. Parmi les marbres, on remarque notamment La Tentation de saint Antoine.

Les bronzes et les marbres exposés dans le jardin complètent la section consacrée au XIXe siècle : ce sont deux sculptures d'Auguste Rodin, L'Âge d'airain (1876) et L'Ombre (1902), bronze fondu en un unique exemplaire dans cet état, une sculpture de Francisque Duret, Chactas en méditation sur la tombe d'Atala (1836), Giotto enfant dessinant une tête de bélier (1842) de Jean-François Legendre-Héral, Le Joueur de flûte (1861) de Jean-André Delorme, Faune ivre (1863) de Léon Cugnot, Démocrite méditant sur le siège de l'âme (1868) de Léon-Alexandre Delhomme, Carpeaux au travail (1909) d'Antoine Bourdelle et Jeune athlète (1909) de Jean-Baptiste Larrivé. Trois groupes en marbre s'adjoignent à cet ensemble : Castalie (1883) d'Eugène Guillaume, Gilliatt et la pieuvre (1890) d'Émile Carlier et Agar (1897) de François Sicard.

Enfin, la sculpture du XXe siècle est illustrée par des œuvres de Jeanne Bardey (Torse de femme), Antoine Bourdelle (Héraklès tue les oiseaux du lac Stymphale, bronze, 1909), Aristide Maillol, Ossip Zadkine, Amedeo Modigliani, Pablo Picasso, Henri Laurens, Arman…

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présente d’autres illustrations sur les bustes du Musée des Beaux-Arts de Lyon.

Antiquités

L’Égypte

L’Égypte constitue le thème principal du département des Antiquités. Sur les treize salles que compte le département, l'Égypte en occupe neuf. Cette place s’explique par l’importance historique de l’égyptologie à Lyon, animée par des hommes tels que Victor Loret, dont la famille a fait don au musée en 1954 de plus d'un millier d'objets. Dès 1895, le Musée du Louvre fournit près de quatre cents objets (vases à onguent, figurines funéraires, etc.) pour constituer le fonds du département ; d'autres objets (vases canopes, éléments de parure, ainsi que des tissus de la nécropole d'Antinoé) complètent ce dépôt quelques années plus tard, augmenté, en 1936, d'objets provenant du village des artisans de Pharaon à Deir el-Médineh.

Les presque deux mille six cents pièces de la collection égyptienne conservées au Musée des Beaux-Arts de Lyon, présentés dans neuf salles, sont exposées suivant un parcours à la fois thématique et chronologique.

Les points forts de la collection sont la vitrine des sarcophages (avec notamment le cercueil d'Isetenkheb, datant de la XXVIe dynastie) et les portes de Ptolémée III et Ptolémée IV du temple de Médamoud, ramenées par le Lyonnais Alexandre Varille en 1939 et offertes au musée par l'Institut français d'archéologie orientale. À côté de ces chefs-d'œuvre et d'autres pièces exceptionnelles, de nombreux objets donnent un aperçu de la vie quotidienne en Égypte antique.

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Proche et Moyen-Orient

Réunies dans une unique salle, les collections évoquent tout d'abord trois grandes civilisations de Mésopotamie et du Moyen-Orient à travers des sceaux-cylindres, des tablettes d'argile et des bas-reliefs :

  • les Sumériens ;
  • les Assyriens ;
  • les Perses.

On trouve ensuite des bronzes du Lorestan, des céramiques et statuettes chypriotes et un bel ensemble d'objets provenant de Syrie, comme un sarcophage anthropoïde en marbre et des bas-reliefs.

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Grèce et Italie antiques

Particulièrement connue des lyonnais, la statue en marbre de coré (« jeune femme » en grec) du VIe siècle av. J.-C. dite coré de Lyon, provenant de l’Acropole d'Athènes, est un chef-d’œuvre du département des antiquités. Une salle entière lui est consacrée.

Une seconde salle est dédiée à la civilisation grecque : elle rassemble une belle série de vases attiques à figures noires ou rouges, des bronzes et des figurines en terre cuite de Tanagra.

Enfin, une petite salle est consacrée à la Grande-Grèce, c'est-à-dire aux colonies grecques établies en Italie du Sud, avec là encore de nombreuses céramiques et des casques en bronze.

Dans la salle suivante, la civilisation étrusque, du VIIIe au IIe siècle av. J.-C., est illustrée par des vases en bucchero (céramique à pâte noire), des vases attiques et des bronzes.

La sculpture romaine est également présente à travers plusieurs ensembles : des sculptures en marbre (un torse de Vénus, un enfant au coq, des statues de personnages drapés, etc.) et également de petites figurines en bronze de dieux et déesses (Mercure, Vénus, Mars, etc.) ou d’objets familiers. Les collections gallo-romaine loc

Répertorié dans les catégories suivantes:
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Trucs et astuces
Fred
27 march 2018
Surprisingly good collection and the square nearby is beautiful by night
Bogdan D.
24 june 2019
Set in a beautiful palace with an even greater cloister-like courtyard, it boasts a huge collection of paintings, some of them famous - Rubens, Van Gogh, etc; sculptures are a main draw, also - Rodin;
Marina Burity
12 may 2015
Very complete, it's worth to take the audioguide, but be aware of the time or the museum will close before you ser everything. It happened to me
Arthur Crombez
17 avril 2012
Superbe musée, très riche mais aussi très varié dans ses collections. J'ai particulièrement aimé les sculptures grecques et la partie consacrée à l'Égypte. Les tableaux sont aussi magnifiques.
Laura Nigro
23 avril 2016
Un museo completo, ricco di antichità e pitture di ogni secolo e nazionalità. Bellissima corte interna con giardino, assolutamente da vedere!
Ece Cansun
29 september 2015
Çayını, kahveni ve sandviçini al kitabını oku ya da arkadaşınla sohbet ederek öğlenini burada geçir, çok sakin ve güzel bir bahçesi var.
8.9/10
32 508 personnes ont été ici
Carte
20 Pl. des Terreaux, 69001 Lyon, France Itinéraire
Mon-Wed-Sun 10:00 AM–6:00 PM

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