Le Parc national de Doñana est l'un des plus grands sites naturels protégés d'Europe, il se situe en Espagne sur le territoire de province de Huelva, et dans une moindre mesure, sur celui de la province de Séville.
Situé en Andalousie, dans le sud de l'Espagne, le
domaine longe la rive droite du Guadalquivir au niveau de son
estuaire sur l'Océan Atlantique.
Créé en 1969, le parc s'étend sur plus de 54 000 hectares.
Près de 250 000 personnes le visitent chaque année.
Les milieux naturels y sont extrêmement variés et l'on peut
passer en quelques kilomètres de dunes, tantôt stables, tantôt
mobiles, à des marais secs ou humides. Les maquis boisés de
chênes-liège ou d'oliviers contrastent également avec les lagunes à
faible niveau d'eau.
Les premières menace étaient le tourisme (risque de surfréquentation), la chasse et l'urbanisation ; elles sont contrôlées ou encadrées par la création du parc.
L'agriculture intensive est devenue une nouvelle
menace :
Le parc est en effet maintenant environné par environ 5000 ha de
culture industrielle de fraises (330 000 t récoltées en 2006, dont
25% soit 83 000 tonnes, exportées vers la France). Ces cultures se
sont fortement étendues depuis les années 1980. 40 % d'entre
elles étaient en 2006-207 - selon WWF- illégales (mais tolérée par
le gouvernement).
Plus d'une centaine d'hectares de culture de fraisiers ont été
illégalement "conquis" sur le territoire théoriquement protégé du
Parc de national de Doñana. Ces cultures intensives y empoisonnent
de nombreux organismes vivant par les produits chimiques, et
contribuant à l'eutrophisation des milieux et à leur assèchement
(suite aux forages illégaux creusés pour l'irrigation des
fraises ; ces forages selon le WWF pompent environ 50 %
de l'eau qui alimentait autrefois les zones humides du Parc).
La monoculture épuise les sols périphériques, diminue le degré de naturalité des paysages, et y favorise la pullulation de parasites des fraisiers, justifiant chaque automne un traitement chimique de stérilisation chimique des sols. Pour ceci les fraisiculteurs utilisent du bromure de méthyle (poison, gaz à effet de serre, et destructeur de la couche d’ozone, interdit en 2005 - dernière limite - par le protocole de Montréal de 1987) et de la chloropicrine (produit utilisé comme arme chimique lors de la Première Guerre mondiale). Des kilomètres de bâche plastique (cinq mille tonnes/an) dont le plastique noir couvre-sol, contaminés par les pesticides, sont enterrées ou brûlées à l’air libre. De plus, 2 000 hectares on été déboisés pour étendre les cultures de fraises. Les lapins et micro-mammifères dont ce nourrissent les lynx sont en forte régression, mettant l'espèce un peu plus en péril.
le parc est un refuge et un paradis d'hivernage pour plus de 500 000 oiseaux d'eau chaque année. Ce sont eux et un paysage exceptionnel que le public vient le plus rechercher mais de nombreuses autres espèces vivent dans le parc qui est situé dans un des hot-spot européen et planétaire de biodiversité, dont environs 300 espèces de vertébrés et de crustacés.
Il n'est pas rare d'y rencontrer des flamants roses, des aigles impériaux, des caméléons, des cerfs, des mangoustes et des crabes.
Le Parc national Doñana est également le dernier refuge du félin
devenu le plus rare et le plus en danger d'extinction de la
planête : le lynx d'Espagne (ou « lynx
pardelle » ou « lynx ibérique » ;
Deux petits noyaux d'une cinquantaine d'individus subsistent dans
la région, dont une vingtaine vivent dans le parc ou à ses abords
(pour une centaine d'individus au total). Si rien n'est fait, cette
espèce sera peut-être, d'ici 5 ans, le premier félin à disparaître
de la surface du globe depuis 10000 ans, après le smilodon ou tigre
à dents de sabre.
Aux portes du parc, des centres d'information accueillent le public. Des circuits pédestres et des observatoires permettent d'observer discrètement les animaux. Le meilleur moment pour visiter le parc est peut-être l'automne, à l'arrivée des dizaines de milliers oiseaux migrateurs.