Parc national du Banc d'Arguin

Le Parc National du Banc d’Arguin (PNBA) est une réserve naturelle de Mauritanie. Couvrant un tiers du littoral mauritanien, il a une surface de 12 000 km² partagés entre partie terrestre et partie continentale. Le Parc national du Banc d'Arguin est donc une des plus grands parcs d'Afrique de l'Ouest.

Voir également
Pour les articles , voir Banc d'Arguin.

20°36′9″N 16°27′41″O / 20.6025, -16.46139

Le Parc National du Banc d’Arguin (PNBA) est une réserve naturelle de Mauritanie. Couvrant un tiers du littoral mauritanien, il a une surface de 12 000 km² partagés entre partie terrestre et partie continentale. Le Parc national du Banc d'Arguin est donc une des plus grands parcs d'Afrique de l'Ouest.

Créé en 1976, devenu site « Ramsar » en 1982 et site du patrimoine mondial de l’Unesco en 1989, le Parc National du Banc d’Arguin est régi par la loi 2000/24 qui a été offerte symboliquement par le Gouvernement mauritanien comme don à la terre le 14 mars 2001, à l'occasion de la « Campagne pour une planète vivante » du WWF.

D’une étendue de 12 000 km², ce parc marin et côtier occupe la moitié orientale du Golfe d’Arguin. Il s'étend de la pointe Minou au nord (au delà du cap d'Argin) jusqu'à la ville de Mamghar au sud (située au delà du cap Timiris), et comprend également les îles d'Arguin et de Tidra.

Conservation de l’environnement naturel et développement durable des populations sont les objectifs principaux du PNBA.

Le Parc National du Banc d'Arguin joue un rôle capital pour le maintien de la biodiversité marine et la protection de l'écosystème du Golfe d'Arguin, pièce maîtresse du renouvellement des ressources halieutiques à l'échelle de la ZEE Mauritanienne et, sans doute, plus largement à une échelle sous-régionale.

Institution

Le Parc National du Banc d'Arguin (PNBA) a été fondé en 1976 par décision du président de la toute jeune République Islamique de Mauritanie, Mokhtar Ould Daddah et sur demande du naturaliste français Théodore Monod. Le but alors : protéger des patrimoines matériels et immatériels extrêmement riches. En effet le PNBA est une zone de reproduction pour un très grand nombre d'oiseux migrateurs d'Europe et pour des oiseaux endémiques tels que la spatule blanche. D'autre part les Imraguens habitent sur le territoire du parc national. Cette population installée depuis plusieurs siècles vit en harmonie avec son environnement notamment en ce qui concerne les techniques de pêche : ce peuple de pêcheurs est connu pour ses prélèvements raisonnés de mulet jaune au filet d'épaule avec pour compagnons de pêche les dauphins.

Cependant le patrimoine matériel aussi bien qu'immatériel est menacé par la surpêche généralisée des océans : la ressource dans la partie maritime du Parc, pourtant interdit aux bateaux à moteur, est menacée par les activités de pêche qui ont lieu hors de ses frontières. C'est en partie dans ce cadre qu'agit l'institution du PNBA, en œuvrant à la fois sur des mesures de protection et de sensibilisation.

Géographie

S'étendant du Cap Minou au cap Timris, le PNBA est marqué d'une suite de paysages variés. En effet même dans sa partie désertique, le PNBA présente des paysages variés : zone de sables durs, grandes dunes, dunes éoliennes, sebkhas, mangrove, milieux vaseux... Autant dire que ce mélange de reliefs n'est pas sans favoriser la vie animale et végétale sur le Parc.

Un autre phénomène constitutif de la vie marine sur le Parc est l’« upwelling » (en anglais) ou remontée d'eau. Par la remontée d'eau froide des profondeurs due au vent c'est une véritable éclosion de la vie subaquatique qui a lieu, les eaux du Parc devenant alors un énorme garde-manger pour l'ensemble de la chaîne alimentaire.

L'île d'Arguin est une des îles de la côte du Banc D'Arguin. Elle est entourée d'une vaste baie aux eaux bleues et violettes, au-dessus des herbiers. Simple plateforme de grès posée sur la mer, elle mesure quelques 6 km de long sur 4 de large. Balayée par l'alizé, écrasée de soleil, l'île peut demeurer des années sans recevoir de pluie ; aussi ne porte-t-elle que bien peu de végétation (qui ne reverdit d’ailleurs qu'après une averse).

Histoire

S'il existe de nombreuses îles sur cette côte, celle d'Arguin est la seule à posséder de l'eau douce, dans un puisard ouvert sur le plateau rocheux.

Dès la fin de la préhistoire, l'homme s'installe dans l'île où l'on trouve des traces néolithiques. Les Portugais y créent un établissement au XVe siècle mi-forteresse, mi-factorerie. Ils sont chassés en 1633 par les Hollandais de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales, chassés à leur tour par les Français de Ducasse en 1678. En 1685, Frédéric Guillaume Ier de Brandebourg, conquiert la place, voulant à son tour se créer un petit domaine colonial, avec un puissant château au Ghana et la médiocre place d'Arguin. Mais ses successeurs cèdent ces comptoirs aux Hollandais, en 1717.

Le commerce de la gomme arabique ayant acquis une grande importance pour l'industrie européenne, la France va s'installer de vive force à Arguin, après les campagnes de 1721, 1723, 1724. Mais en 1728, ce sera l'abandon définitif. Entretenir une garnison à Arguin coûte décidément trop cher, et le commerce de la gomme se déplace plus au sud.

Le Banc d'Arguin ne retient plus alors l'attention que par les naufrages qu'il peut provoquer : le 2 juillet 1816, la frégate la Méduse, qui utilisait des cartes de 1753, dont les erreurs pouvaient atteindre une centaine de kilomètres, vint s'échouer dans quatre à cinq mètres d'eau, à 50 km de la côte et, pour comble de malchance à marée haute. 146 hommes (et une femme) se réfugient sur un affreux radeau flottant entre deux eaux, et à bord duquel il n'y avait ni vivres ni eau douce.

Géricault, avec le radeau de la Méduse immortalisa ce fait divers célèbre, illustration dramatique du radeau où l'on s'entretua, ou l'on s'entre-mangea : au bout de 13 jours, le brick L'Argus ne retrouvera que 15 survivants, dont 5 encore encore mourront.

Ecotourisme

Afin de rendre accessible à tous son patrimoine reconnu par l'UNESCO, le PNBA a mis en place depuis quelques années une démarche respectueuse de l'environnement : l'écotourisme. Définition d'un seuil de capacité de charge, charte du visiteur, organisation de la visite, tels sont les projets sur lesquels travaille le PNBA.

Notes

Voir aussi

  • Parc national du Diawling

Bibliographie

  • Jean-Claude Klitchkoff, « Banc d'Arguin » in La Mauritanie aujourd'hui, Éditions du Jaguar, 2003 (2e éd.), p. 127-135 (ISBN 978-2869503403)

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