La place des Victoires est une place parisienne située sur les territoires des 1er et 2e arrondissements.
Historique
de Martin Desjardins, inaugurée en 1686]]]]
Consacrée aux victoires de Louis XIV, cette place circulaire,
située au cœur de Paris, a été créée à l'initiative du maréchal de
La Feuillade vicomte d'Aubusson et de la Ville de Paris. Ses
caractéristiques sont consignées dans un arrêt du Conseil du Roi de
1685. Elle a été inaugurée le 26 mars 1686. Son urbanisme
a été confié à Jules Hardouin-Mansart et les riverains étaient dans
l'obligation d'y construire des immeubles symétriques.
Le monument
central
Quatre monuments dont trois statues se sont succédé de 1686 à
nos jours au centre de la place :
- La statue originelle : Louis XIV en pied, due à Martin
Desjardins. Le socle comportait quatre personnages en bronze -
représentant chacun une nation vaincue par Louis XIV et un
sentiment différent (dont la résignation, l'abattement et
l'espérance), des bas-reliefs et des inscriptions dithyrambiques
sur la gloire militaire du règne. Quatre fanaux y brûlaient en
permanence. L'inauguration eut lieu en mars 1686. En 1792, la
statue fut abattue par les révolutionnaires. Les éléments de
décoration du socle ont été conservés et sont visibles au musée du
Louvre, la statue a été refondue pour produire des canons en
1792.
- Elle fut remplacée par une pyramide en bois portant les noms
des « généreux citoyens morts pour la liberté le 10 août
1792 » et la place fut renommée « place des
Victoires-Nationales », suivant l'arrêté du Conseil Général de
la Commune du 12 août 1792.
- La statue du général Desaix fut érigée à la place de la
pyramide en 1810 (on a dit que Napoléon aurait donné le bois de la
pyramide à un corps de garde qui l'aurait utilisé pour se chauffer.
Il était représenté entièrement nu et rapidement on dut enlever
cette statue qui offensait la pudeur de l'époque. Son bronze fut
refondu pour faire la statue équestre d'Henri IV au Pont
Neuf.
- Enfin, la statue actuelle est la statue équestre de Louis XIV
de François Joseph Bosio, placée là en 1828. Ce monument, le sol de
la place et un certain nombre des bâtiments autour sont classés
monuments historiques.
Anecdotes
Philippe Meyer s'attache particulièrement à l'histoire et
l'évolution de la place des Victoires au XXe siècle
comme emblème des changements parisiens dans son livre Paris la
Grande publié en 1997.