Pompéi

Pompéi (Pompeii en latin, Pompei en italien) est une ville de l'Empire romain, située en Campanie. Fondée au VIe siècle av. J.-C., elle est détruite en même temps qu'Herculanum, Oplontis et Stabies, lors de l'éruption du Vésuve en l'an 79 ap. J.-C. Enfouie sous plusieurs mètres de sédiments volcaniques, préservée des intempéries et des pillages, la ville tombe dans l'oubli pendant quinze siècles. Redécouverte fortuitement au XVIIe siècle, l'état de conservation de l'ancienne cité romaine est remarquable : les fouilles entreprises à partir du XVIIIe siècle permettront d'exhumer une ville florissante, précieux témoignage de l'urbanisme et de la civilisation de la Rome antique. Le site archéologique est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1997, avec Herculanum et Torre Annunziata.

Le site

Le site archéologique de Pompéi est situé sur la côte ouest de l'Italie, au sud de Naples sur la baie du même nom. La ville antique de Pompéi était au cœur d'une riche région, la Campanie, que les Romains qualifiaient de « Terre des dieux » pour sa fertilité, sa proximité avec la mer et son climat. Aujourd'hui, une localité de la province de Naples porte toujours ce nom (Pompei) ; le site antique (Pompei Scavi) en est un hameau.

Une terre fertile

Pompéi est construite sur un plateau volcanique formé par une ancienne langue de lave et escarpé sur trois côtés. Le côté sud-ouest domine la mer, mais le tout est surplombé au nord par le Vésuve. Strabon décrivait le Vésuve au Ier siècle av. J.-C., comme « entièrement couvert de champs fertiles sauf au sommet partiellement plat, mais totalement stérile et d'aspect cendreux ».

Le volcan, éteint depuis plusieurs siècles, n'était pas une source d'inquiétude pour les habitants de la région. Ils n'en ignoraient toutefois pas complètement la nature, comme en témoignent ces quelques lignes de Vitruve : « … on dit que les feux qui brûlent sous cette montagne ont autrefois éclaté avec une grande force, et jeté beaucoup de flammes dans tous les lieux d'alentour. ». La terre, riche comme le sont tous les sols d'origine volcanique, permettait, en particulier, la culture de la vigne et donc favorisait l'afflux de population. Pompéi comptait alors environ douze mille habitants.

Un site stratégique

Pompéi est située près de l'embouchure du fleuve Sarno (sud-est) dont la navigabilité fait de la ville, toujours selon Strabon, « un port à Nola, Nocera et Acherra », villes situées à l'intérieur des terres. La situation élevée de la ville construite sur un plateau (33 m) en fait un poste stratégique pour la surveillance du déplacement des navires dans la baie de Naples. Mais la ville n'est pas entourée de sources et c'est un inconvénient. Les Romains ont donc construit des citernes d'eau pluviale, puis un aqueduc partant du fleuve Sarno pour assurer l'approvisionnement de la ville.

Pompéi était donc une terre prospère quand elle fut entièrement dévastée par une éruption du Vésuve le 24 août 79. Déduite du récit de Pline le Jeune, témoin direct de l'éruption, cette date est celle communément retenue (notamment par l'UNESCO) mais des recherches récentes semblent indiquer que l'éruption aurait eu lieu plus tard en automne de l'année 79.

Cette fin tragique explique en partie la renommée de la ville ; quant aux fouilles archéologiques, elles ont permis de mettre au jour une cité florissante, de faire revivre toute une société et la richesse de son histoire.

De la fondation de Pompéi à sa destruction

Fondation

Pompéi fut fondée avant le VIe siècle av. J.-C. (peut-être au VIIe ou VIIIe siècle av. J.-C.), probablement par un regroupement de cinq villages osques (pumpe signifie cinq en osque), sur une route commerciale importante. La ville se développe d'abord vers l'est puis dans les directions nord-ouest et sud-est jusqu'à atteindre près de 66 hectares, dont 44 d'habitations, le reste étant constitué de jardins et de champs se concentrant principalement au nord de la voie d'Abondance.

Influences diverses

Au VIe siècle av. J.-C., les Grecs introduisent le culte d’Apollon (construction du temple d’Apollon ; construction du temple dorique sur l’agora triangulaire). Pompéi n’est qu’une base pour contrôler les débouchés de l’arrière-pays, très fertile.

La cité fut sujette des Étrusques pendant presque cinquante ans (jusqu'en 474 av. J.-C.) lorsque ceux-ci occupèrent la partie intérieure de la Campanie. Elle retourna ensuite dans la sphère d'influence des Grecs, avant d'être englobée dans la zone d'expansion des Samnites au Ve siècle av. J.-C. Les Samnites agrandissent notoirement la ville, édifiant alors le centre historique dont les vestiges sont aujourd'hui encore très importants. On le reconnaît notamment grâce à sa muraille d'enceinte plus ancienne, à l'architecture de certaines maisons (celles qui sont caractérisées par l'atrium de type toscan), aux édifices publics du Forum Triangulaire et au Temple d'Apollon dans le Forum civil.

De 474 à 424, les Grecs reprennent le contrôle de la ville, restaurent les temples, développent un quartier au plan géométrique (région VI), et entourent Pompéi de murailles.

En 424, Pompéi est conquise par les Samnites qui prennent le nom de Campani en arrivant dans les plaines. On se remet à parler l’osque, langue commune aux plus anciens occupants, les Osques, et aux nouveaux occupants, les Samnites qui étendent les murailles de la ville.

Influence romaine

Pendant ce temps, Rome avait entrepris son avancée progressive vers l'Italie du Sud et avait commencé à mettre à mal la résistance des populations italiques. Les peuples samnites durent eux aussi se soumettre à l'Urbs, après cinquante longues années de guerre. Avec la conquête de la Campanie, Pompéi connut donc la domination des Romains, devenant socia, statut qui comportait le maintien d'une autonomie locale.

Entre 214 et 210 av. J.-C. se déroule la Deuxième guerre punique : Hannibal part à la conquête de Rome avec ses éléphants. Pompéi, contrairement aux autres villes samnites, reste fidèle à Rome.

Cette longue période de prospérité s'interrompt avec la guerre menée contre Rome par les cités italiques — dont Pompéi — afin d'obtenir la citoyenneté romaine. En mars 90, les villes samnites se révoltent contre Rome lors de la Guerre sociale. Cette fois, Pompéi se joint à elles. La guerre est dure et les Romains conduits par Sylla prennent Pompéi. Ils donnent l'assaut entre la porte d'Herculanum et la porte du Vésuve. Dans ce secteur, la muraille porte encore les traces des projectiles tirés par les machines de guerre romaines. Il nous reste un autre témoignage du siège de la ville : on a retrouvé à différents endroits des inscriptions en osque — six au total —, appelées inscriptions eituns à cause d'un mot qui s'y retrouve régulièrement et destinées à permettre aux défenseurs de la ville de rejoindre leur poste rapidement sans se perdre au moment d'un assaut.

Les Romains ne reconstruisent pas une nouvelle ville sur celle des Samnites, mais s’installent dans Pompéi telle qu’elle était au temps des Samnites.

Période romaine

En 80, Pompéi est transformée par Sylla en colonie romaine : les riches colons romains remplacent alors les habitants chassés de leurs demeures et s’installent principalement dans de grandes villas bâties sur le flanc du Vésuve, à l’emplacement des remparts primitifs. L’ère romaine commence. Sylla installe 2 000 vétérans à Pompéi, devenue colonia Cornelia Veneria Pompeianorum.

Comme par le passé, Pompéi continua à s'agrandir et à se développer dans tous les domaines, en particulier dans le secteur économique, largement favorisée par son arrière-pays fertile et par sa position géographique enviable. Toutes les activités liées au commerce et au trafic maritime progressèrent. La richesse de Pompéi provenait de la terre. Les fertiles sols volcaniques étaient propices à la culture de la vigne, et la mer était poissonneuse. Même les pierres de la région rapportaient de l'argent aux gens du cru : elles faisaient les meilleures meules de moulin à huile de tout le pays. Le résultat de ce remarquable développement fut immédiat : à l'extérieur, il conduisit à un accroissement de Pompéi par rapport aux autres villes de Campanie ; à l'intérieur, la conséquence fut l'augmentation générale de la qualité de vie d'une grande partie des différentes classes sociales. C'est ainsi que la classe des commerçants et des entrepreneurs, qui avaient fait la fortune de Pompéi, ne cessa de se développer.

L'économie florissante entraîna un accroissement démographique considérable, une augmentation du niveau de vie de la population ainsi qu'un embellissement de la ville. Les nouveaux riches, désireux de prévaloir sur la classe aristocratique traditionnellement détentrice du pouvoir, entrèrent en compétition pour faire étalage de leur opulence par le biais de somptueuses demeures, d'objets et de bijoux précieux. L'expansion urbaine se réalisa surtout le long de la voie de l'Abondance (via dell'Abbondanza), centre symbolique de la nouvelle classe émergente.

Sur les plans politique et culturel, l'importance de Pompéi restait moindre. La cité doit sa célébrité tardive au fait d'être restée dans l'état même où elle se trouvait au moment de la catastrophe. Elle nous offre ainsi un aperçu direct de la vie des Romains de cette époque dans une petite ville de province.

En 59 ap. J.-C. survint un événement suffisamment notable pour que l'historien Tacite le juge digne d'être relaté (Annales, XIV, 17) : à l'occasion d'un spectacle de gladiateurs à l'amphithéâtre, une rixe sanglante éclata entre les habitants de Pompéi et ceux de la ville voisine de Nocera, causant des morts et des blessés. Les autorités impériales intervinrent et tout spectacle de gladiateurs fut interdit à Pompéi pour une durée de dix ans. Une fresque de Pompéi retrouvée dans la maison I, 3, 23 en conserve le témoignage.

La fin

Articles détaillés : éruption du Vésuve en 79 et destruction de Pompéi.

En 62 ap. J.-C., le 5 février, Pompéi et les nombreux centres établis à proximité du Vésuve sont endommagés par un important tremblement de terre qui détruit une grande partie des édifices publics et privés,,. La date fait encore débat, certains auteurs pensant que ce tremblement de terre aurait eu lieu en 63. Les bas-reliefs retrouvés dans la Maison de Lucius Cæcilius Jucundus illustrent la catastrophe de manière saisissante. Des travaux de restauration sont immédiatement entrepris, nombre d'entre eux s'achevant rapidement — surtout ceux qui concernent les édifices privés. La reprise ne fut pas facile. La classe sociale la plus défavorisée subit de graves conséquences, car ses maisons sont détruites. La plupart des édifices publics et privés étaient encore en phase de consolidation et de restauration lors de l'éruption en 79.

Vers 70, la cité subit une nouvelle série de secousses telluriques : une partie des habitants — ceux qui en ont la possibilité — quittent la ville pour des lieux plus sûrs, vendant leurs possessions à très bas prix à des habitants qui acquièrent ainsi de grandes propriétés.

À une date communément fixée au 24 août 79, l'éruption du Vésuve entraîne la destruction de la ville. Pline le Jeune, qui était à Misène, décrit l’éruption dans deux de ses Lettres à Tacite : « Un nuage d'une taille et d'un aspect inhabituel… Sa forme rappelait celle d'un arbre et, plus exactement, celle d'un pin. Il se dressait comme un tronc gigantesque et s'élargissait dans les airs en rameaux. » Le Vésuve commence par déverser sur la ville et sur celles d'Herculanum et de Stabies, toutes proches, une énorme masse de scories volcaniques (en particulier de la pierre ponce). Pompéi est englouti sous une épaisse couche de matériaux éruptifs, jusqu'à 2,8 m de scories (lapilli) et quelque 1,8 m de cendres. À Herculanum, les dépôts de matériaux éruptifs atteignent plus de 20 m. Les habitants qui n'avaient pas pris la fuite trouvèrent la mort à la suite de l'écroulement de leurs maisons sous le poids des pierres ponces ou asphyxiés par les nuées ardentes.

Un auteur plus tardif, Dion Cassius, relate les événements de manière plus succincte et mentionne les prodiges qui les auraient selon lui, accompagnés : des géants ressemblant à des Titans seraient apparus avant et pendant l'éruption.

La date exacte de l'éruption

L'éruption fut longtemps placée au 24 août 79, car la majorité des manuscrits de Pline portait la mention des calendes de septembre. Quelques manuscrits cependant portaient des leçons indiquant des dates différentes (probablement dues à des erreurs de copistes) et légèrement postérieures : l'une indique en particulier les calendes de novembre (1er novembre), peut-être faut-il alors placer l'éruption le neuvième jour avant les calendes de novembre, notre 24 octobre. Longtemps délaissée cette datation a suscité à nouveau l'intérêt des historiens au regard des indices de plus en plus nombreux qui semblent placer l'éruption en automne : des dolia (grandes amphores) semblaient contenir du vin fraichement pressé, les braséros étaient allumés le jour de l'éruption, la végétation indiquait l'automne : noix, figues… Selon des travaux publiés en 2006, en particulier ceux de l'archéologue italienne Grete Stefani, l'analyse d'une monnaie trouvée en 1974 dans la Maison du Bracelet d'or et datant de la quinzième salutation impériale de Titus, nécessairement postérieure au début de septembre 79, vient appuyer cette datation.

Institutions politiques

On peut se faire une idée des institutions de Pompéi à l'époque samnite grâce aux inscriptions en osque que l'on a retrouvées. La cité était dirigée par un magistrat appelé meddix tuvtiks assisté d'un ou plusieurs magistrats appelés aidilis et kvaisstur. Il existait également une assemblée appelée kumbernnieis et d'une sorte de sénat appelé kumparakineis.

Lorsque la ville perdit son indépendance au début du IIIe siècle av. J.-C., ces institutions furent conservées, bien que la ville ne menât plus de politique extérieure indépendante. Devenue colonie romaine au début du Ier siècle av. J.-C., elle adopta des institutions proprement romaines, à savoir :

  • l'assemblée populaire appelée comitium, composée de tous les citoyens de sexe masculin : sa seule fonction était d'élire les magistrats et de décerner des honneurs.
  • le conseil, appelé ordo decurionum, que l'on pourrait assimiler à une assemblée législative, dont les décisions étaient mises en œuvre par les magistrats. Ses membres portaient le nom de décurion, une espèce de conseiller communal. De nouveaux membres étaient admis dans l'ordo tous les cinq ans. Les décurions avaient généralement déjà exercé une magistrature, bien que ce ne fût pas toujours le cas. Il existe au moins un cas avéré d'enfant admis dans l'ordo decurionum, le jeune Numerius Popidius Celsinus, connu par une inscription célèbre. Les décurions avaient des pouvoirs aussi divers que l'attribution d'une statue honorifique à un citoyen distingué ou la décision de bâtir l'odéon.
  • quatre magistrats élus appelés duumvirs ou duoviri, fonctionnant par paires, dont la fonction était annuelle. Les deux magistrats supérieurs s'appelaient duoviri iure dicundo. Comme leur nom l'indique, ils exerçaient la justice et s'occupaient de manière générale de l'administration de la ville. Ils présidaient l'assemblée de l'ordo decurionum. Tous les cinq ans, on élisait des duoviri quinquennales, une fonction particulièrement prestigieuse et recherchée, puisqu'ils étaient chargés de procéder au recensement des citoyens et d'établir la liste de ceux qui étaient éligibles à une magistrature. Deux magistrats subalternes s'appelaient duoviri ædiles. Ces deux édiles étaient responsables des travaux publics, des édifices sacrés, de l'organisation des jeux (ludi en latin)

Pompéi : un site archéologique exceptionnel

Du fait de son état de conservation remarquable, Pompéi constitue un témoignage inestimable sur la Rome antique.

Il est maintenant possible de remonter plus loin dans le temps, aux origines de la ville. Il a ainsi été retrouvé, en certains endroits, jusqu'à trois couches de sédiments correspondant à trois siècles bien distincts, les VIIIe, IVe et IIe siècle av. J.-C., fournissant des informations précieuses sur la colonisation de la Campanie avant l'ère romaine.

Les fouilles ont mis au jour une ville figée au moment exact de l'éruption, il y a plus de 1 900 ans. L'état de conservation du site provient de la couche de matériaux éruptifs — jusqu'à 7 mètres — qui a recouvert le site et l'a protégé des pillages et des intempéries. Les cendres ont également brûlé tous les tissus vivants, puis se sont déposées, créant à la fois une gaine protectrice et une image en creux de l'objet détruit. Grâce à l'ingénieuse technique de moulage développée par Giuseppe Fiorelli, on peut voir aujourd'hui les victimes dans l'attitude où la mort les a surpris. Certains tentèrent de fuir, de protéger leurs enfants ou de mettre leur magot à l'abri. D'autres sont restés terrés dans leur maison. Beaucoup d'habitants se sont sans doute enfuis tant qu'il en était encore temps. Au cours des fouilles effectuées depuis 1748, on a retrouvé quelque 1 100 corps,, à Pompéi, victimes des chutes de pierres ponces ou des nuées ardentes qui ont suivi. Même si l'on tient compte des corps qui pourraient encore se trouver dans les parties non dégagées de la ville et de ceux qui n'ont pas été recensés, ces chiffres sont relativement faibles.

Certains de ces moulages sont exposés à l'Antiquarium, aux thermes de Stabies. D'autres ont été laissés à l’endroit même de leur découverte.

Découverte du site : vers 1600

Peu après l'ensevelissement de la ville, des gens — qu'il s'agisse de propriétaires ayant survécu ou de voleurs — vinrent récupérer des matériaux ou des objets de valeur dans différents bâtiments, dont des statues de marbre. Ils ont laissé des traces de leur passage, comme dans une maison où les archéologues modernes retrouvèrent sur un mur le graffiti suivant : « Maison creusée ». Au cours des siècles suivants, le terrain de la ville fut occupé sporadiquement. Son nom et son emplacement furent progressivement oubliés, tombant dans l'anonymat du lieu-dit Cività, la cité.

En 1592, au cours des travaux de creusement d'un canal visant à dévier le fleuve Sarno pour alimenter le village de Torre Annunziata nouvellement édifié, l'architecte Domenico Fontana découvrit quelques plaques de marbre, des pièces de monnaies et des édifices antiques, aux murs recouverts d'inscriptions ou de peintures : voilà la première découverte, fortuite, des vestiges de Pompéi. Il mit notamment au jour une pierre portant l'inscription decurio pompeis (qu'il faut traduire par « décurion de Pompéi », c'est-à-dire un membre du sénat de Pompéi), mais on crut qu'il s'agissait d'une villa appartenant au général et homme d'État romain Pompée. Les travaux finis, Fontana fit recouvrir de terre la tranchée. Cet acte de recouvrir les peintures a été perçu à la fois comme de la censure (en raison de la teneur érotique de certaines peintures) ou une préservation volontaire dans le climat hostile de la Contre-Réforme.

En 1709, des fouilles furent menées dans la région à l'instigation du prince Emmanuel-Maurice de Lorraine, comte d'Elbeuf, amateur d'histoire. Ayant fait l'acquisition d'un champ où on avait découvert des débris de marbre, il fit creuser des puits et des galeries et mit au jour trois statues qu'il offrit au prince Eugène de Savoie. Il découvrit ensuite d'autres statues qui allèrent enrichir le cabinet de curiosités de sa villa de Portici. Cette villa fut acquise en 1734 par le nouveau roi de Naples, Charles III d'Espagne, qui s'intéressa aux objets qu'elle abritait. En 1738, il fit reprendre les fouilles et en confia la responsabilité à l'ingénieur-arpenteur Roque Joaquín de Alcubierre. La découverte d'une inscription permit alors d'identifier le site à l'ancienne cité d'Herculanum. En avril 1748, Alcubierre interrompit les fouilles d'Herculanum et entreprit de nouvelles fouilles dans la région de Torre Annunziata, au lieu-dit Civita, où il pensait découvrir le site de Stabies.

Ce qui fit la particularité de ce dernier site — que l'on ne connaissait pas encore sous le nom de Pompéi —, à savoir la facilité des travaux, s'explique par le fait que la couche de cendre y était bien plus facile à extraire que la coulée pyroclastique solidifiée, d'une épaisseur de plus de 20 m, qui avait recouvert Herculanum. Comme la moisson d'objets d'art déterminait les priorités, de nouvelles découvertes spectaculaires à Herculanum détournèrent pourtant Alcubierre du site de Cività. Les travaux n'y reprirent qu'en 1755. Les techniques de fouille étaient déplorables : on détruisait les pièces jugées indignes d'être exposées et on remblayait les édifices fouillés après les travaux. Lors de son séjour en Italie, l'érudit allemand Johann Joachim Winckelmann fut consterné par ces pratiques et les dénonça. Ses écrits contribuèrent à la célébrité d'Herculanum et de Pompéi.

Identification du site : 1763

L'identification du site fut confirmée avec la découverte d'une inscription faisant référence à Res Publica Pompeianorum puis sur le piédestal d'une statue brisée de marbre blanc : « Le tribun Titus Suedius Clemens, par ordre de l'empereur Vespasien Auguste, ayant pris connaissance des causes et fait relever les mesures, a restitué à la ville de Pompéi les terrains du domaine public qu'avaient envahis des particuliers ».

Karl Weber, qui succéda à Alcubierre, mit un terme aux pratiques consistant à détruire tout ce qui n'était pas intéressant. Il fut également le premier à dresser un plan des fouilles. À sa mort, un officier du génie espagnol, Francesco La Vega lui succéda en 1764. Les autorisations de visiter le site étaient accordées avec parcimonie et ceux qui les obtenaient n'étaient pas autorisés à prendre de notes ou à faire de dessins ou de plans. Winckelmann écrivit : « On pousse la sotte jalousie si loin, qu'on ne m'a pas permis de marcher d'un pas régulier, parce qu'on soupçonnait que je voulais prendre les dimensions des lieux, comme je l'ai aussi fait en effet. ». À cette époque, tout individu cultivé se devait d'effectuer ce que l'on appelait le Grand Tour : un voyage à travers l'Europe, dont un séjour en Italie constituait une étape indispensable pour se forger une culture classique, et les sites de Pompéi et d'Herculanum firent bientôt partie de ce circuit. Mozart visita Pompéi en 1770, Goethe en 1787.

En 1765, la découverte de l'Odéon entraîna l'arrêt des fouilles à Herculanum. Désormais tous les efforts se porteraient sur Pompéi. La découverte du Temple d'Isis au mois de juin de la même année suscita une immense curiosité et fut un des déclencheurs de l'égyptomanie. En 1769, l'empereur Joseph II, dont la sœur avait épousé le roi de Naples, rendit à Pompéi une visite qui ne fut pas sans conséquence. On avait mis en scène à son intention la « découverte » d'objets dans une maison, qui porte depuis le nom de maison de l'Empereur Joseph II (VIII, 2,39). L'empereur ne fut pas dupe, mais s'enthousiasma pour les fouilles et suggéra à son beau-frère d'augmenter l'effectif des ouvriers du chantier et d'accélérer les travaux. En 1771, la découverte de dix-huit squelettes lors de l'exhumation de la villa de Diomède, suscita une vive émotion. Après l'éruption de 1779, il fut jugé plus prudent de transférer les collections de la villa de Portici à Naples. Au cours des années 1780, La Vega s'efforça de conserver certaines peintures sur place, plutôt que de les enlever, ce qui constituait un nouveau progrès. On commença également à reconstituer des éléments des structures supérieures des habitations. Il s'agissait de conserver, avec beaucoup de précautions, la décoration des murs et les mosaïques, ainsi que les objets d'art ou de la vie de tous les jours, afin de procurer au visiteur une sensation de vie au fort impact émotif.

En 1799, après l'entrée des troupes françaises à Naples et la proclamation de la République parthénopéenne, le Général Championnet ordonna des fouilles partielles confiées à l'abbé Zarilli. Une maison découverte à cette époque porte le nom du général. En 1808, l'arrivée de Joachim Murat comme roi de Naples, avec sa femme Caroline, relança l'enthousiasme archéologique pour le site. Sous son règne, l'architecte François Mazois publia les deux premiers volumes de son œuvre, Les ruines de Pompéi. Au cours de cette période, la direction des fouilles fut confiée à deux hommes compétents et dévoués, Michele Arditi et Pietro La Vega.

Le retour des Bourbons fut marqué par un recul de l'activité sur le site, par manque de moyens financiers. On alla jusqu'à revendre des terrains qui couvraient Pompéi, achetés sous Murat. Les visiteurs de marque continuèrent à affluer sur le chantier, où on persistait à mettre en scène des « découvertes » à leur intention. Pire, maintenant que des peintures étaient laissées en place, pour l'agrément des visiteurs, on les arrosait pour aviver leurs couleurs. Le roi, qui souhaitait que ses hôtes puissent visiter Pompéi en tout confort, fit même enlever certaines des pierres qui permettaient de traverser les rues dans l'Antiquité, de façon à ce que les calèches puissent y circuler. En 1822, une nouvelle éruption du Vésuve déposa sur les ruines une couche de cendre qu'il fallut déblayer. En 1840, on créa une ligne de chemin de fer entre Naples et la porte Marine pour faciliter l'accès au site.

Vers une approche scientifique : 1860

Une nouvelle phase commença en 1860, avec le directeur des fouilles nommé par Victor-Emmanuel II, Giuseppe Fiorelli, directeur du musée national de Naples et directeur des fouilles à Pompéi et à Herculanum, à qui l'on doit l'ingénieuse méthode de moulage grâce à laquelle furent reconstituées — en versant du plâtre liquide dans les espaces vides laissés dans les couches de pierre ponce et de cendres par quelque 1 150 corps humains, sans compter les animaux, les arbres et les objets en bois — les formes de tous les corps organiques demeurés emprisonnés dans les coulées de l'éruption. On peut voir des habitants de Pompéi dans l'attitude où la mort les surprit. Il y en a qui tentent de s'enfuir, de protéger leurs enfants… ou de mettre leur magot à l'abri. Certains de ces moulages furent exposés dans l'Antiquarium de Pompéi, détruit au cours de la Seconde Guerre mondiale. D'autres ont été laissés à l'endroit même où les corps furent autrefois découverts. Giuseppe Fiorelli publia un ouvrage qui retraçait l'histoire des fouilles sous les Bourbons (Pompeianorum Antiquitatum Historia publié de 1860 à 1864 en trois volumes) et fit dégager les maisons par le haut plutôt que de dégager d'abord les rues et de pénétrer dans les maisons par le bas. On lui doit un plan des rues de Pompéi, qu'il divisa en neuf « régions ». Ces fouilles scientifiques n'empêchèrent pas des propriétaires de terrains voisins de revendre leurs propres découvertes. Après Fiorelli, la direction des fouilles fut assurée par deux de ses disciples, qui poursuivirent les travaux dans son esprit : Michele Ruggiero (1875-1883) et Giulio De Petra (1893-1901).

XXe siècle

La nouvelle méthode de fouille connut une vigoureuse impulsion au XXe siècle, d'abord sous la direction de Vittorio Spinazzola (1910-1923) qui entreprit de dégager la rue de l'Abondance sur une longueur de 600 m, de manière à relier le secteur occidental des fouilles à l'amphithéâtre, situé à l'extrémité orientale de la ville. Ces fouilles permirent de mieux connaître la vie économique de la cité, en dégageant sa principale artère commerciale. Spinazzola s'est également attaché à reconstituer les maisons en élévation, chose qui avait été négligée par ses prédécesseurs. La direction des fouilles fut ensuite confiée à Amedeo Maiuri (1924-1961), chercheur qui étudia, inlassablement pendant trente-sept ans, l'archéologie pompéienne et campanienne. Sous sa direction, les régions I et II furent presque complètement dégagées.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le 24 août 1943 et du 13 au 26 septembre, l'aviation alliée bombarda le site, croyant qu'il était occupé par des troupes allemandes. Plusieurs édifices furent endommagés.

Le 23 novembre 1980, Pompéi a connu un tremblement de terre qui a fait peu de dégâts, mais a fragilisé de nombreux édifices. Une restauration a lieu dans les années 1980 et 1990, des piliers en bois remplaçant le béton armé des années 1950 et les poutrelles en acier des années 1970 mais leur choix se révélant tout aussi contestable.

XXIe siècle

Le début du XXIe siècle voit surgir de nouveaux doutes sur l'état de conservation du site (en) et la qualité du travail de restauration des autorités, qui ont utilisé des matériaux modernes (béton) bien trop lourds. En 2008, Pompéi est placé sous la responsabilité de la Protection civile en vertu d’une déclaration d’état d’urgence, ce qui a pour effet de déposséder la surintendance du site et de permettre aux entreprises de restauration de déroger aux procédures des marchés publics, source de corruption et d'incompétence. À la suite de l'effondrement de la Schola Armaturarum (et non de la caserne ou de la maison des gladiateurs, comme de nombreux médias l'ont erronément affirmé), également connue sous le nom de Schola Iuventutis (III, 3, 6) en novembre 2010, l'UNESCO a en décembre de la même année envoyé des experts chargés de vérifier l'état de délabrement des vestiges alors qu'en 2012, plus que 10 % des maisons sont ouvertes aux visites et que seules cinq zones sont ouvertes contre cinquante dans les années 1960,.

Depuis, d'autres effondrements ont eu lieu,.

En mars 2012, est lancé le « Grand Projet Pompéi » estimé à 105 millions d’euros, dont 41,8 millions venant de l’Union européenne : ce projet vise à restaurer cinq maisons endommagées et créer un système de drainage des eaux pluviales afin de protéger les ruines de l’humidité. Cependant, la Camorra est accusée de faire pression sur les surintendants du site depuis l’ouverture des fouilles au XIXe siècle, de détourner les subventions de restauration en rackettant les entreprises appelées à intervenir sur le chantier et ainsi d'avoir intérêt à ce que les éboulements subsistent pour continuer à bénéficier des financements publics. Cette main basse de la mafia est probablement en lien avec l'inculpation pour corruption, abus répétés de pouvoir, fraude, factures gonflées et escroquerie aux dépens de l’État de Marcello Fiori, commissaire extraordinaire de la Protection civile nommé par le premier ministre Silvio Berlusconi pour gérer Pompéi.

La crise économique que subit l'Italie à la fin des années 2000 et le désengagement de l'État consécutif font qu'il ne reste quotidiennement que 6 ouvriers et 25 gardiens peu regardants sur l'immense site dont la restauration est confiée à des entreprises privées incompétentes, ce qui explique l'existence d'éboulements masqués (9 sur 10 ne sont pas déclarés), de fouilles clandestines, de vols d'objets ou de fresques, de chiens errants dont la stérilisation s'est révélée inefficace, etc.

À la fin de l'année 2015, dans le cadre du Grand Projet Pompéi, six domus restaurées, parmi lesquelles la fullonica de Stephanus, ont été rouvertes au public.

La ville de Pompéi

On doit à Giuseppe Fiorelli la division conventionnelle de la ville en neuf « régions », elles-mêmes divisées en îlots (insulae), à l'intérieur desquels chaque maison ou boutique est affectée d'un numéro, de manière à identifier un édifice en complétant son nom conventionnel le plus connu : par exemple, maison des Amants chastes, IX (région), 12 (îlot), 6 (numéro du bâtiment). Ce système officiel est toujours en usage.

Répartition des édifices par type

Fortifications

Pompéi est dotée d'une enceinte de quelque 3 200 m de longueur, qui a connu plusieurs phases de construction. Ce n'est que sous le règne de Murat que l'entièreté du périmètre de ces fortifications fut reconnue (1813-1814).

La première enceinte, construite vers 570 av. J.-C., a été construite en pierre tendre locale, un tuf noir appelé pappamonte. Sa longueur a fait l'objet de débats. Elle englobait la région VI, mais ne s'étendait certainement pas aussi loin vers l'est qu'actuellement. Elle correspondrait à la période étrusque de Pompéi.

Dans un deuxième temps, à la charnière du VIe et du Ve siècle av. J.-C., on la remplaça par une muraille à double courtine en calcaire, remplie de blocage à l'intérieur, dont la technique fait penser à celle de l'enceinte de Cumes ou de Naples.

Vers 300 av. J.-C., on construisit la première enceinte samnite, faite de calcaire du Sarno, en opus quadratum. La ville atteint les dimensions qu'on lui connaît actuellement. Le mur double fait place à une muraille renforcée vers l'intérieur par un agger (talus vers l'intérieur des fortifications) soutenu à sa base par un petit mur. Les portes sont également dotées de fortifications plus sophistiquées.

Un peu plus tard, une deuxième phase samnite voit le renforcement de l'enceinte vers le nord, qui était le secteur le plus vulnérable. Pour cette phase on emploie du tuf de Nocera. On en revient à une double courtine, la courtine intérieure étant plus élevée, et l'agger est agrandi.

Au cours de la dernière phase, à la fin du IIe siècle av. J.-C., certaines parties sont restaurées en opus incertum et on construit douze tours à intervalles irréguliers au nord, à l'est et au sud. Ces tours, numérotées dans le sens inverse des aiguilles d'une montre depuis le sud jusqu'à la porte d'Herculanum, comportaient trois étages. Elles étaient percées de meurtrières étroites aux étages inférieurs et d'ouvertures plus larges au troisième, sans doute pour permettre l'emploi d'armes de jet. Ces tours étaient munies d'un revêtement en stuc, dont il subsiste des parties.

L'enceinte est percée de sept portes : la Porte marine, la Porte d'Herculanum, la Porte du Vésuve, la Porte de Nola, la Porte du Sarno, la Porte de Nocera et la Porte de Stabies. Ces noms modernes sont liés aux différents endroits vers lesquels elles mènent. Dans l'Antiquité, elles portaient des noms différents : par exemple, la porte d'Herculanum s'appelait Porta Saliniensis ou Porta Salis, c'est-à-dire la Porte du Sel, parce qu'elle menait aux salines voisines.

Rues

Pompéi est divisée par un réseau de rues qui a évolué au fil des siècles. Le tracé des rues a évolué avec les différentes populations qui se sont succédé. Le noyau osque de la ville possède un tracé tortueux qui tranche avec l'urbanisme rectiligne des Grecs et des Samnites. Le cardo (du nord au sud) primitif de la ville est matérialisé par la rue de Mercure. Le decumanus (est en ouest) le plus ancien est composé de la rue de la Mer et une partie de la voie de l'Abondance. Ces axes primitifs sont modifiés: les decumani sont matérialisés en 79 par l'axe allant de la Porte Marine à la Porte du Sarno (voie de l'Abondance) et par la rue de Nola pour le deuxième decumanus. Le cardo principal relie la Porte du Vésuve à la Porte de Stabies.

Le réseau des rues assure des communications rapides entre les forums périphériques (Forum Civil et Forum Triangulaire) et l'amphithéâtre. Aux croisements des grandes voies, les artères s'élargissent pour faciliter la circulation de ceux qui fréquentaient les thermes implantés aux carrefours. Deux types de circulations occupaient les rues : les véhicules et les piétons. La chaussée destinée aux véhicules était pavée de blocs polygonaux de trachyte verte ou de basalte. Les trottoirs étaient réalisés en béton ou en terre battue pour les tronçons datant de 80 à 44 av. J.-C. On passait d'un trottoir à l'autre grâce à de grosses pierres aux bords arrondis qui permettaient de traverser la rue quand celle-ci était inondée par la pluie ou le trop plein des fontaines publiques. L'entretien des rues incombait aux édiles et celui des trottoirs aux propriétaires des maisons d'où la diversité des matériaux des trottoirs.

Noms de rue

Les noms antiques des rues de Pompéi nous restent inconnus dans leur majorité. Une inscription osque près de la porte de Stabies a livré quelques noms : via Pompeiana, via Decuviaris, via Iovia, mais il s'agit fort probablement d'artères à l'extérieur de la ville. Une autre inscription osque mentionne une « viu Mefiu » qui serait la rue située entre la rue de l'Abondance et la rue de Nola. Il est possible que seules les artères principales aient porté un nom et que les autres aient été affectées d'un numéro, comme semble l'indiquer une rue où l'on a retrouvé un graffiti « Via III ». Les appellations actuelles des rues sont des noms conventionnels que les archéologues leur ont donné pour l'une ou l'autre raison, des plus importantes, comme la rue de l'Abondance, qui doit son nom à la sculpture d'une corne d'abondance, aux plus humbles, comme la ruelle des Squelettes, qui doit son nom à la découverte des squelettes de quatre personnes.

Rue de l'Abondance

La voie de l'Abondance constitue le decumanus maximus (principal) de Pompéi. Elle va de la rue de Stabies au Forum Civil puis de la rue de la Mer à la porte Marine pour son tracé le plus ancien. Elle relie les noyaux les plus importants de la ville: le Forum, les thermes de Stabies, l'amphithéâtre et la Grande Palestre. Dans sa plus grande largeur, elle fait 8,50 m.

La voie de l'Abondance crée un carrefour avec la rue de Stabies : le carrefour d'Holconius. Une statue de Marcus Holconius Rufus (de) couronnée de laurier avait été placée à côté de l'un des quatre piliers de l'Arc de triomphe à quatre faces qui couronnait le carrefour. Sur un angle de ce même carrefour, une fontaine avec un bassin décoré d'un bloc sculpté représentant la Concorde tenant une corne d'abondance a donné son nom à la rue.

La voie de l'Abondance est divisée en trois tronçons. Le premier va de la Porte du Sarno et monte en pente légère jusqu'au carrefour de la rue de Stabies. Ce tronçon date du IIIe ‑ IIe siècle av. J.-C. Il fait 4 m de large et est pavé de blocs de basalte marqués par de profonds sillons. Les trottoirs sont faits de lave ou de tuf gris de Nocera et sont hauts de 60 cm. De nombreux blocs de bords de trottoirs proches des thermopolia présentent des trous sur leurs rebords pour y attacher la bride des chevaux. Le deuxième tronçon va du carrefour de Stabies à la voie des Théâtres. Il est totalement fermé à la circulation et possède un dénivelé de 80 cm de haut comblée par des marches d'escalier. Cette dénivellation permet d'évacuer l'eau venant du Forum dans un égout en direction du sud, au-delà des limites de la ville. Le troisième tronçon date du VIe siècle av. J.-C. et va jusqu'au Forum. Il est plus bas que le Forum et un escalier monumental en tuf gris était nécessaire pour atteindre la place. Un effet monumental était donné par le propylée à colonnes et fronton ainsi qu'avec les façades en gros blocs de tuf composées de pilastres et corniches des maisons. Le pavage a été remplacé dans les dernières années de 70 ap. J.-C.

Il faut imaginer cette rue comme la plus représentative de la Pompéi romaine. Le grouillement des clients, commerçants, paysans, habitants avec les boutiques aux marchandises variées, ateliers, thermopolii et maisons en font la rue la plus vivante de la cité.

Édifices publics

Forum civil

Le forum était le centre de la ville, centre religieux (où s’élevaient les principaux temples comme celui de Jupiter, père de tous les dieux, d’Apollon et des Lares) et centre politique, dans la mesure où c’était là que s’exerçait la justice, et que les institutions publiques municipales avaient leur siège. Enfin, c’était aussi le centre économique, de la cité, l’endroit où s’effectuaient les tractations et les échanges commerciaux. Les entrepôts de denrées alimentaires et, parfois, le siège des catégories de métiers les plus représentatifs y trouvaient également place. On a retrouvé dans la villa de Julia Felix une frise connue sous le nom de « Scènes de la vie du Forum », qui donne une bonne idée de l'animation de l'endroit et de la variété des activités qui s'y exerçaient : marchands ambulants, une dame faisant l'aumône à un mendiant, deux hommes rendant probablement la justice… Une des scènes les plus frappantes est une classe en plein air, dont les élèves détournent les yeux tandis que l'un d'eux, les fesses dénudées, reçoit une correction.

Le forum était un vaste domaine situé en un point central. Celui de Pompéi, qui compte une vaste aire rectangulaire dont le périmètre mesurait plus de 400 mètres (38 m sur 142 m), se trouve dans le quartier sud-ouest ; il est donc excentré par rapport au centre habité. Le choix de cette zone fut déterminé par des raisons contingentes comme la nécessité de trouver un terrain suffisamment grand et plat, chose particulièrement difficile à Pompéi en raison de son emplacement sur un étagement lavique fortement incliné vers la mer.

Le forum municipal se développa à une époque plus tardive que le forum triangulaire (cf. infra), plus ancien et plus central, bien que des édifices remontant à l’époque samnite, tel le Temple d’Apollon, ne manquent pas. La construction du forum municipal fut décidée à la suite de mutations socio-économiques, d’un accroissement démographique et d’une expansion urbaine incessante qui entraînèrent de nouvelles nécessités, dont celle d’un nouvel espace public répondant davantage aux exigences de la population et à l’importance même de la ville. C’est ainsi que fut choisie cette zone qui, jusqu’au IIe siècle av. J.-C., avait été destinée au marché. Le forum de Pompéi est donc situé au carrefour des principales rues de la ville et, en particulier, de celle de l’Abondance qui constituait le centre le plus important de cette cité romaine si prospère. Les vestiges de cet important centre d’agrégation sociale ne nous révèlent qu’en partie seulement sa grandeur et sa beauté passées.

L’image que le forum donnait autrefois de lui était à coup sûr plus grandiose et monumentale : il suffit de penser que cet endroit était parcouru sur ses trois côtés par une longue et élégante colonnade surmontée à son tour par une vaste galerie. Entre les colonnes étaient placées des statues de personnages illustres, ainsi que la tribune destinée à accueillir les orateurs.

Sur le fond se dressait le grand escalier menant au Temple de Jupiter qui fermait la place d’une manière très scénographique. Ce temple était l'équivalent local du temple de Jupiter Capitolin, protecteur de Rome.

En parcourant le côté ouest du portique et en longeant le temple d’Apollon, nous trouvons, dans une niche creusée dans le mur extérieur du temple, la mensa ponderaria destinée au contrôle des poids et mesures. Du même côté du portique est situé un entrepôt de céréales (horreum).

Le Comitium

Le comitium se situe dans l'angle sud-est du forum. Ce bâtiment était réservé aux élections des magistrats de la ville (édiles et duumvirs). Il a une forme presque carrée de 21,20 m de long sur 17,20 m de large et ne possédait pas de toit. Il a subi deux phases d'aménagement. La première phase se situe à la fin du IIe siècle av. J.-C. Il possédait cinq entrées aménagées dans le mur nord et cinq autres portes dans le mur ouest. Lors des élections, les citoyens entraient par les entrées donnant sur le forum et sortaient par les portes donnant sur la voie de l'Abondance. La deuxième phase se situe en 62 ap. J.-C., après le tremblement de terre. Trois entrées du mur ouest et quatre du mur nord sont condamnées par un mur en opus incertum. Ceci fut réalisé à cause de l'instabilité du bâtiment. Les parois est et sud étaient revêtues de marbre et de stucs polychromes. Dans la paroi est, quatre niches ont été aménagées pour abriter des statues honorifiques. Le sol était dallé de marbre dont il ne reste que quelques fragments aux pieds des murs. Un escalier permettait d'accéder à une tribune adossée à la paroi sud où siégeait le plus haut magistrat de la ville. Le Comitium, en cours de réfection, n'était donc pas en fonction au moment de l'éruption de 79 ap. J.-C.

L’édifice d’Eumachia

L'édifice d'Eumachia est situé sur le côté est du forum, entre le temple de Vespasien et le Comitium. Cet édifice fut fouillé de 1819 à 1821. Il fut édifié dans les dernières années du Ier siècle av. J.-C., sur une terrasse artificielle aménagée entre le forum, la voie de l'Abondance et une petite voie passant derrière l'édifice. Il est donc antérieur au forum sur lequel il n'est d'ailleurs pas aligné, mais légèrement de biais. Lors des fouilles, on découvrit deux squelettes : l'un coiffé d'un casque et l'autre écrasé par la chute d'une colonne. On connaît le nom d'Eumachia grâce à une longue inscription sur l'architrave du portique donnant sur le forum. Cette même inscription est répétée sur l'entrée à l'angle sud-est de l'édifice donnant sur la voie de l'Abondance. Traduite, elle donne ceci : « Eumachia, fille de Lucius, prêtresse publique (de Vénus) a fait construire à ses frais en son nom et au nom de son fils Marcus Numistrius Fronto le chalcidicum, le cryptoportique et le portique, et les a dédié à la Piété et à la Concorde Auguste ». La famille pompéienne des Eumachii était composée de propriétaires de vignobles et d'industries de la brique.

En prenant l'entrée du forum, on pénètre dans un espace appelé chalcidicum et qui sert de vestibule. Il s'agit d'un espace entre la colonnade du forum et la façade de l'édifice. Il fait 39,50 m de long sur 12,30 m de large. Ce vestibule possède des accès latéraux qui pouvaient être fermés par une grille, obligeant les gens à entrer par le forum. Le toit était en bâtière, déversant l'eau de pluie à l'ouest sur le forum et à l'est dans l'édifice. Le sol est pavé de marbre blanc et des piédestaux étaient adossés aux colonnes.

La façade se situe au fond du chalcidicum et son entrée est revêtue d'une frise sculptée sur les piédroits et le linteau. Des rinceaux d'acanthes avec des animaux s'y cachant sont sculptés dans le marbre. Ce type de sculpture rappelle le relief sculptés de l'Ara Pacis à Rome. Après le tremblement de terre de 62, les plaques de marbre ont été retirées et stockées dans les petits locaux derrière la façade. La façade fut revêtue de briques en attendant une restauration. Deux exèdres à absides flanquées de niches rectangulaires rythment la façade. Les niches rectangulaires portent à leur base des elogia de Romulus et Énée dont les statues étaient présentes. Il s'agit d'un programme iconographique comparable à celui du Forum d'Auguste à Rome. Deux exèdres rectangulaires sont situées aux extrémités de la façade. On y accédait par quelques marches. Il s'agirait des tribunes destinées à la vente à la criée de la laine si l'on accepte l'hypothèse d'une bourse à la laine. Une tribune réservée à la déclamation des elogia lors des fêtes impériales est aussi possible. Deux pièces de service sont situées derrière la façade. Celle au nord sert de loge au gardien et celle du sud abrite un grand récipient en terre cuite encastré dans une plateforme pour recevoir les urines (voir infra, la fullonica de Stephanus).

Une fois passée la façade, on pénètre dans une cour intérieure ceinte par un portique à colonnes corinthiennes en marbre sur un possible double ordre de colonnes. Cette cour est pavée de marbre, longue de 37,70 m et large de 19,16 m. Le long du portique est, s'aligne une série de piédestaux en marbre blanc ainsi que des pierres légèrement creusées. Une citerne se situe au centre du portique ouest, côté cour, fermée par une dalle possédant encore son anneau. Le portique est large de 4 m. Son mur était revêtu d'un soubassement de marbre africain mouluré d'arabesques. Ce décor a totalement disparu actuellement, mais reste décrit dans des livres de l'époque. Dans l'axe de l'entrée, entre deux massifs de blocage portant des bassins, on trouve une abside. Cette dernière est soutenue par deux piliers carrés et peinte en vert et rouge. Deux colonnes surmontées d'un tympan précédait cette abside. Une statue de la Concorde fut découverte dans cette abside, mais la tête manquait. Elle portait encore des traces de dorure et de peinture rouge. Deux petits jardins avec deux niches semi-circulaires flanquaient les extrémités.

On pénètre dans le cryptoportique par deux portes du côté de la façade ouest. Il s'agit d'une galerie couverte avec des baies donnant sur le portique. Les murs étaient décorés de panneaux peints alternativement jaune et rouge avec de petits sujets au milieu. Le soubassement était peint en noir avec un décor de fleurs rouges et jaunes et de plantes. Au centre de la galerie est, une niche carrée peinte en vert et rouge à soubassement noir abrite une statue d'Eumachia consacrée par les foulons avec un piédestal portant une inscription : Eumachia L[uci] f(iliae) sacerd(oti) publ(icae) fullones ou « Les foulons ont dédié (cette statue) à Eumachia, fille de Licius, prêtresse publique ». Cette statue fut découverte le 2 mars 1820 et elle portait encore des traces de couleur rouge et verte.

Dans l'angle sud-est, un corridor, orné de peintures à panneaux noirs séparés par des pilastres rouges aujourd'hui disparues, menait par un escalier sur une porte de 2,15 m sur la voie de l'Abondance, juste devant la fontaine du même nom. Le fait que celle-ci soit décorée par une figure tenant une corne d'abondance rappelle la statue de la Concorde de l'édifice d'Eumachia et constitue un parallèle intéressant. Une loge flanque cette entrée à droite du couloir. On y trouva une bouilloire en bronze et des murs peints. La façade était décorée de pilastres avec des frontons rectangulaires alternant avec des frontons à lunette. L'inscription mentionnée plus haut était gravée sur l'entablement.

Toute l'iconographie que l'on retrouve dans l'édifice d'Eumachia est inspirée par la politique augustéenne. Celle-ci devait tenir lieu de propagande électorale.

La basilique

La basilique occupe l'angle ouest du forum. Elle fut identifiée comme telle grâce à des graffiti visibles sur le plâtre des murs. L'édifice, de 66 m sur 27 m, date de la deuxième moitié du IIe siècle av. J.-C. comme l'indiquent des marques de fabrique en osque sur les tuiles mentionnant Numérius Popidius, un magistrat samnite. La basilique abrite les duumvirs présidant à la justice. Les gens s'y retrouvaient également pendant la saison froide pour des réunions d'affaires sur les problèmes légaux et économiques qui se traitaient également sur le Forum.

L'entrée principale se situe sur le côté est donnant sur le forum, précédée d'un chalcidicum ou vestibule. Cinq baies sont délimitées par des piliers en gros blocs de tuf gris. On accédait à la salle principale par un escalier de quatre marches en basalte et cinq portes, les trois centrales étaient flanquées de quatre colonnes ioniques, tandis que les deux latérales étaient délimitées par des pilastres. Une entrée se trouve aussi sur chacun des côtés nord et sud. Ces entrées latérales sont creusées dans un mur de briques reliées aux deux colonnes d'angle et aux murs latéraux de la basilique.

L'intérieur est divisé en trois nefs par vingt-huit grandes colonnes corinthiennes faites de briques recouvertes de stuc. Vingt-quatre demi-colonnes ioniques étaient appuyées contre les murs latéraux. Elles étaient elles-mêmes surmontées de demi-colonnes corinthiennes. Les murs portaient un décor du premier style en stuc, dont il subsiste des fragments. Un étage devait exister, mais on en sait peu de choses. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour la couverture de la basilique. La plus répandue est celle d'une nef centrale découverte, seules les nefs latérales possédaient un toit. Maintenant, on suppose plus volontiers un toit en bâtière recouvrant l'ensemble reposant sur une ferme unique à tuile avec des antéfixes à palmettes.

Au fond de la basilique, face à l'entrée principale, se dresse une estrade de 2 m de haut identifiée comme le Tribunal, lieu où siégeaient les juges. Quatre colonnes corinthiennes étaient placées entre deux colonnes d'angle. Au fond du tribunal, six demi-colonnes divisent la paroi.

Outre ces aménagements, d'autres pièces plus discrètes aidaient au bon fonctionnement de la basilique. À l'est de la basilique, un avant-corps à deux étages abrite une pièce souterraine à laquelle on accédait par deux escaliers encadrant l'avant-corps. Il peut s'agir du lieu de dépôt des archives. Le tribunal est également flanqué de deux pièces carrées s'ouvrant sur deux colonnes d'antes. Ces pièces abritaient sans doute des officines liées aux activités de la basilique.

À l'extérieur de l'édifice, dans l'angle sud-est, une petite pièce rectangulaire possède un pavement surélevé par rapport à celui de la basilique. Cette pièce est accessible depuis le chalcidicum sans doute par un escalier en bois. Un puits de plus de 21 m de fonds occupe la partie Ouest. La partie Est possède un réservoir se remplissant de l'eau du puits grâce à une roue hydraulique. On ignore à quoi servait exactement cette pièce. Peut-être alimentait-elle une fontaine à l'intérieur de la basilique, qui fut démantelée après le tremblement de terre de 62 ap. J.-C. Le puits était obstrué, sans doute a-t-il été abandonné avec l'arrivée de l'aqueduc d'Agrippa qui amena les eaux du Serino.

Le Macellum

Article détaillé : macellum.

Le Macellum est situé dans l'angle nord-est du forum. C'était le marché où la population se procurait le poisson et la viande. Il se situe sur le forum à cause d'une double nécessité : avoir un centre d'approvisionnement en ville et l'avoir en marge du forum pour ne pas gêner les activités de ce dernier. Sa construction date de la deuxième moitié du IIe siècle av. J.-C. Il possédait à ce moment une cour plus grande, une façade plus avancée et une décoration du Ier style. Il avait également une vaste proéminence vers l'ouest avant d'être réorganisé. Le plan actuel correspond à un remaniement de l'époque julio-claudienne. Il s'écroule complètement lors du tremblement de terre de 62. Il est reconstruit et décoré avec des fresques du IVe style composées de petits tableaux avec des scènes mythologiques et des natures mortes. En 79, sa reconstruction n'est toujours pas achevée. Entre 62 et 79, le bâtiment n'est pas en fonction.

La façade principale du Macellum donne sur le forum. Le bâtiment n'est pas dans l'axe de ce dernier. Pour y remédier, les boutiques qui occupent la façade sont de moins en moins profondes en allant du nord au sud. Le portique du forum masque la façade et crée avec celle-ci un chalcidicum ou vestibule. On suppose que les boutiques de cette façade devaient être des bureaux de change (tabernae argentariae). La façade monumentale est aménagée avec deux piédestaux recouverts de marbre. Ils supportaient deux statues ou deux colonnes sur lesquelles reposait une architrave s'appuyant sur les murs latéraux. Dans l'entrée, une niche était cantonnée par deux colonnes corinthiennes en marbre. L'entrée se trouvait donc limitée en deux accès de modeste dimension sur les côtés de cet édicule.

Il existe deux autres entrées pour le Macellum. Une entrée se trouve sur le côté nord avec à côté une niche où étaient peints des serpents propitiatoires. Une entrée au sud-est donne sur la voie des Balcons Suspendus.

À l'intérieur de l'édifice s'ouvre une grande cour. Elle est entourée d'un portique sur quatre côtés. Le côté sud possède onze boutiques ouvertes sur cette cour et possédant un étage. Les boutiques des côtés ouest et nord du Macellum ouvrent sur l'extérieur et sont isolées de ce dernier. Au centre de la cour, douze bases de colonnes sont placées en dodécagone. Ces colonnes portaient un toit conique. Une tholos occupait ainsi le centre de la cour. Elle abritait un comptoir destiné à la préparation du poisson. Une fontaine en occupait le centre et permettait de toujours avoir de l'eau à disposition pour nettoyer les poissons. Le pavement de cette tholos était fait de galets cernés d'un listel en marbre qui guidait l'eau sale vers un conduit sous-jacent. Des arêtes et des écailles ont été retrouvées en masse dans ce conduit.

La partie est du bâtiment est partagée en trois pièces. La pièce centrale est en fait u

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Trucs et astuces
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