Le Pont de l’Harteloire à Brest, situé sur la Penfeld et surplombant l’arsenal, relie les rives droite et gauche de la ville en amont du Pont de Recouvrance, à l'emplacement du pont transbordeur de la Marine nationale détruit pendant la guerre.
Avant même la signature de la capitulation allemande du 8 mai 1945, les réflexions sur la construction de passage sur la Penfeld aboutissent et les autorités nationales décident de reconstruire deux ponts, l’un fixe sur lequel passera la route nationale 12 et l’autre, mobile, au cœur de la ville, ne devant avoir qu’une fonction de desserte locale.
La construction d’un pont au niveau de l’Hôpital Maritime, à l’emplacement du pont transbordeur, est donc actée. Ce pont de l’Hôpital, ultérieurement renommé pont de l’Harteloire, sera construit de façon à permettre un important transit de véhicules et de poids lourds. Il assurera également le transit de canalisations importantes entre les deux rives et la circulation des trolleybus.
Les travaux sont subordonnés à l’enlèvement préalable du pont transbordeur et au déblaiement des ruines de l’hôpital maritime. Par ailleurs, son dessin permet, par sa hauteur et par la limitation du nombre d’appuis en rivière, le passage par toutes marées d’un croiseur de 10 000 tonnes et le dégagement d’un tirant d’air au-dessus des plus grandes eaux de marée de 40 mètres. L’hypothèse un temps évoquée d’établissement d’un nouveau pont transbordeur sous le tablier du nouveau pont est rapidement écartée pour des raisons à la fois techniques et esthétiques.