Basilique Notre-Dame-de-la-Garde

Notre-Dame de la Garde, également appelée localement « la Bonne Mère » est une des basiliques mineures de l'Église catholique. Elle est située sur un piton calcaire de 149 mètres d'altitude au sud du Vieux-Port de Marseille, surélevé de 13 mètres grâce aux murs et soubassements d'un ancien fort.

Construite par l'architecte Henri Espérandieu dans le style romano-byzantin et consacrée le 5 juin 1864, elle remplace une chapelle du même nom édifiée en 1214 et reconstruite au XVe siècle. Bâtie sur les bases d'un fort du XVIe siècle construit par François Ier en 1536 pour résister au siège de Charles Quint, la basilique comporte deux parties : une église basse, ou crypte, creusée dans le roc et de style roman, et au-dessus une église haute de style romano byzantin décorée de mosaïques. Au sommet d'un clocher carré de 41 mètres de haut surmonté lui-même d'une sorte de tour de 12,5 mètres qui lui sert de piédestal, se dresse une statue monumentale de 11,2 mètres de la Vierge à l'Enfant réalisée en cuivre doré à la feuille.

La pierre utilisée pour la construction, notamment celle de couleur verte en provenance des environs de Florence, s’étant révélée sensible à la corrosion atmosphérique, il a été nécessaire d’entreprendre de 2001 à 2008 une longue et minutieuse restauration qui a également porté sur la rénovation des mosaïques, endommagées à la Libération par les impacts de balles et noircies au fil du temps par la fumée des cierges.

À Marseille, Notre-Dame de la Garde est traditionnellement considérée par la population comme la gardienne et la protectrice de la cité.

Une chapelle au XIIIe siècle

Un site exceptionnel

Le bassin de Marseille qui s'ouvre largement à l'ouest sur la mer est bordé par des collines : au nord l'Étoile et la Nerthe, à l'est la Sainte-Baume, au sud Carpiagne et Marseilleveyre. De cette vaste dépression émerge un piton de calcaire urgonien (étage barrémien du crétacé de l'ère secondaire) d’une hauteur de 162 mètres au sommet duquel s'élève la basilique Notre-Dame de la Garde.

Cette colline a fait l'objet d’une exploitation de carrière ouverte à partir de 1905, postérieurement à l'édification de la basilique. Cette carrière exploitée par M. Honoré a fonctionné jusqu'en 1946. On estime que, durant cette période, un volume de 800 000 m3 a été extrait . La colline qui se prolongeait en continu au sud vers les hauteurs du quartier de Gratte-Semelle, est entamée par une saignée dans laquelle la rue du Bois-sacré a été ouverte. Cette falaise artificielle fait l’objet d’une surveillance importante, avec des visites régulières et des purges préventives pour éviter les éboulements.

Par sa situation en bordure de rivage et son élévation, la colline de la Garde était au temps de la navigation à l’estime, un point d'observation et un amer. Elle a donc sans doute été occupée depuis fort longtemps comme poste de vigie et tour de guet. En 1302, Charles II d’Anjou intime l'ordre de veiller à ce que des signaux se fassent le long des côtes méditerranéennes provençales ; parmi les points désignés figure la colline Notre-Dame de la Garde.

Une première chapelle

devant la Basilique.]] En 1214 un prêtre de Marseille, maître Pierre, a l'idée de construire sur la colline dénommée la Garde une chapelle dédiée à la vierge Marie. Cette colline appartenant à l'abbaye de Saint-Victor, maître Pierre demande à l'abbé l'autorisation d'entreprendre les travaux. L'abbé l'autorise à planter des vignes, à y cultiver un jardin et à y bâtir une chapelle. Quatre ans plus tard cette chapelle est terminée comme nous l'apprend le fait que, dans sa bulle du 18 juin 1218 où il énumère les possessions de l'abbaye le pape Honorius III cite l'église Notre-Dame de la Garde.

Après la mort de maître Pierre survenue en 1256, Notre-Dame de la Garde est constituée en prieuré. Le prieur du sanctuaire de la Garde est en même temps un des quatre prieurs claustraux de Saint-Victor. Dès la fondation de cette chapelle des donations, qui nous sont connues par les testaments, sont faites en faveur de l'église Notre-dame de la Garde. Elles démontrent une dévotion populaire qui va se développer au cours des siècles suivants. En effet les marins qui avaient échappé à un naufrage allaient faire leurs actions de grâce et déposer des ex-voto à l’autel de Notre-Dame de la mer situé dans l’église de Notre-Dame du Mont ; cette pratique se détourna vers la fin du XVIe siècle au profit de Notre-Dame de la Garde.

Cette première chapelle est remplacée au début du XVe siècle par un bâtiment plus important qui comprend, ainsi que l'indique un document de l'officialité de Marseille, une chapelle richement dotée dédiée à saint Gabriel.

Place forte et lieu de culte du XVIe au XVIIIe siècle

Visite de François Ier

Le 3 janvier 1516, la mère de François Ier, Louise de Savoie, et sa femme la reine Claude, fille de Louis XII, descendent dans le midi de la France pour y retrouver le jeune roi, auréolé de sa victoire à Marignan. Le 7 janvier 1516, elles montent au sanctuaire de Notre-Dame de la Garde. Quelques jours plus tard, le 22 janvier 1516, les rejoint et se rend également à la chapelle. Au cours de cette visite, le roi constate que la ville de Marseille est mal défendue. La nécessité d'un renforcement du système défensif deviendra encore plus évidente en 1524 après le siège de la ville par le connétable Charles III de Bourbon qui s’est rallié à Charles Quint. Il s’en était, en effet, fallu de peu pour que la ville soit prise. François Ier décide alors de faire construire deux forts : l’un sur l’île d’If, qui deviendra le fameux château d'If, l'autre au sommet de la Garde qui englobera la chapelle. Il n’y aurait aucun autre exemple d’une coexistence entre un fort militaire et un sanctuaire ouvert au public.

La construction du château d'If sera plus rapide avec une fin des travaux en 1531, tandis que le fort de Notre-Dame de la Garde ne sera terminé qu’en 1536 pour résister à l’arrivée des troupes de Charles Quint. Pour la construction du fort on utilise des pierres du cap Couronne et des matériaux de récupération provenant de la démolition d’édifices situés en dehors des remparts de la ville et susceptibles de fournir un abri aux troupes ennemies. Parmi ces monuments détruits ayant servi à la construction du fort figure notamment le couvent des frères Mineurs où était enterré saint Louis d’Anjou et qui était situé à proximité des cours Belsunce et Saint-Louis.

Ce fort a la forme d'un triangle dont deux cotés mesurent environ 75 mètres, le troisième étant de 35 mètres. De ce fort d'importance assez modeste, subsiste l'éperon royal bien visible à l'ouest de la basilique ; le haut de cet éperon a été restauré en 1993 pour le rétablir dans son état primitif en supprimant une échauguette installée dans les années 1930. Au sommet de cet éperon une table d’orientation est installée.

Au-dessus d’une porte, on voit encore l'écusson de François Ier, c'est-à-dire les armes de France aux trois fleurs de lys avec au-dessous la salamandre. Cet écusson est malheureusement très abîmé. Près de celui-ci, du côté droit, se trouve un rond de pierre rongé par le temps où l'on aperçoit quelques vestiges d'une sculpture qui représentait l'agneau de saint Jean avec la banderole.

Guerres de religion

En 1585, le chef de la Ligue de Provence, de Vins, veut s'emparer de Marseille et s'allie avec Louis de la Motte-Dariès, second consul de Marseille. Dans la nuit du 9 avril 1585 Dariès occupe le fort de la Garde d'où l'on peut prendre la ville sous le feu des canons. Mais la prise de Marseille échoue, d'où l'exécution de Dariès et de son complice Boniface.

En 1591, Charles Emmanuel, duc de Savoie, désire s'emparer de l'abbaye de Saint-Victor, bâtiment fortifié près du port. Il charge Pierre Bon, baron de Méolhon, gouverneur de Notre-Dame de la Garde, de s'emparer de l'abbaye. Dans la nuit du 16 novembre 1591 le sieur Méolhon s'empare de l'abbaye qui sera rapidement reprise par les partisans de Charles de Casaulx, premier consul de la ville de Marseille , .

En 1594, Charles de Casaulx veut devenir maître du fort de la Garde. Pour cela il y envoie deux prêtres, Trabuc et Cabot, pour célébrer la messe dans la chapelle. Après la célébration, Trabuc qui porte une cuirasse sous sa soutane, tue le capitaine du fort. Charles de Casaulx peut prendre possession du fort et nomme gouverneur son fils Fabio. En 1595 un mur en W est construit en contrebas du fort. Il est toujours visible et un parking est réalisé dans l’angle rentrant du mur.

Après l’assassinat de Charles de Casaulx le 17 février 1596 par Pierre de Libertat, Fabio est chassé du fort par ses propres soldats.

Dernière visite royale

Louis XIII durant son séjour à Marseille, se rend à cheval malgré la pluie à Notre-Dame de la Garde le 9 novembre 1622. Il est reçu par le gouverneur du fort, Antoine de Boyer, seigneur de Bandol. À la mort de ce dernier survenue le 29 juin 1642, Georges de Scudéry, surtout connu comme romancier, est nommé gouverneur ; il ne rejoindra son poste qu'en décembre 1644, accompagné de sa sœur, Madeleine de Scudéry femme de lettres, qui donnera dans sa correspondance, de nombreuses descriptions du lieu et des environs ainsi que des différentes fêtes ou cérémonies. « Vendredi passé, qui était le lendemain de la fête Dieu, vous eussiez vu la citadelle banderolée des pieds à la tête d’une dizaine de drapeaux et, en branle, les cloches de notre clocheton, et une admirable procession rentrant au château. La statue de Notre-Dame de la Garde tenant, de son bras gauche, l’enfant nu et, de sa main droite, un bouquet de fleurs, était portée par huit pénitents déchaussés et voilés comme des fantômes ». Georges de Scudéry dédaigne de résider au fort et préfère habiter place de Lenche, quartier aristocratique de l’époque. La garde du fort est confiée à un modeste sergent, dénommé Nicolas.

Le seul évènement important qui se soit passé sous le gouvernement de Scudéry est l’affaire de Caze en 1650. Pendant la fronde, le gouverneur de Provence, le comte d’Alais, s’oppose au parlement de Provence et veut réprimer la révolte marseillaise. Estimant que le fort de la Garde constitue une position désirable, il soudoie le sergent Nicolas et le 1er août 1650 fait installer au fort un de ses partisans, David Caze. Il comptait ainsi offrir un appui à une attaque qui aurait pu être faite avec des galères venant de Toulon, ville qui lui était fidèle. Les consuls de Marseille réagissent à cette menace et David Caze est obligé de quitter le fort.

Au XVIIIe siècle

En 1701 les ducs de Bourgogne et de Berry, petits-fils de Louis XIV, montent au sanctuaire.

Vauban qui a succédé à Clerville, le constructeur du fort Saint-Nicolas, étudie la possibilité de renforcer encore la défense de Marseille. Le 11 avril 1701 il présente un projet grandiose qui envisage la construction d'une vaste enceinte qui relierait le fort Saint-Nicolas à celui de Notre-Dame de la Garde et se poursuivrait jusqu'à la plaine Saint-Michel, actuellement place Jean-Jaurès, pour aboutir au quai d'Arenc. Ce projet n’a eu aucune suite.

Durant la peste qui touche Marseille en 1720, l’évêque Henri de Belsunce se rend par trois fois à pied à la chapelle Notre-Dame de la Garde les 28 septembre 1720, 8 décembre 1720 et 13 août 1721 pour bénir les habitants de la ville.

Période révolutionnaire

Fermeture de la chapelle

Le 30 avril 1790 le fort est envahi par des patriotes qui, sous prétexte d’assister à une messe dans la chapelle, franchissent le pont-levis, utilisant un stratagème similaire à celui adopté par les ligueurs en 1594. Le 7 juin 1792, jour de la fête Dieu, la grande procession traditionnellement organisée ce jour là, est troublée par des manifestations. Durant le trajet du retour au sanctuaire, la statue de la vierge est ceinte d'une écharpe tricolore et l'enfant Jésus coiffé du bonnet phrygien.

Le 23 novembre 1793 les édifices religieux sont désaffectés et le culte cesse. Le 13 mars 1794, la statue de la vierge réalisée en 1661 en argent est envoyée, pour y être fondue, à l'hôtel des monnaies de Marseille qui était situé au no 22 de la rue Tapis-Vert dans l'ancien couvent des pères de la Mercy.

Une prison pour princes

En avril 1793, le duc d'Orléans Philippe Égalité, ses deux fils le duc de Montpensier et le duc de Beaujolais, sa sœur Louise duchesse de Bourbon et le prince de Conti sont emprisonnés quelques semaines à Notre-Dame de la Garde avant leur transfert au fort Saint-Jean. Malgré le manque de confort offert par les anciens appartements du gouverneur, les prisonniers ont l'avantage de jouir du panorama. Chaque jour la duchesse de Bourbon, après avoir assisté à la messe, fait une station sur la terrasse du fort et demeure souvent deux heures en contemplation. La princesse qui peignait fort bien, a laissé un dessin au crayon représentant une vue de Marseille effectué à partir de la vierge de Notre-Dame de la Garde.

Un homme providentiel : Escaramagne

La dernière vente aux enchères des objets appartenant au sanctuaire a lieu le 10 avril 1795. La chapelle étant devenue bien national, Joseph Escaramagne la prend en location. Ancien capitaine de navire et habitant à proximité, à l'actuelle place du Colonel-Edon, Escaramagne avait une profonde dévotion pour la Vierge. Après la reprise du culte dans certaines paroisses, il écrit en septembre 1800 au ministre de la guerre, Lazare Carnot, pour autoriser la réouverture du sanctuaire. Mais le préfet Charles Delacroix, consulté par le ministre donne un avis défavorable. Il faudra attendre le 4 avril 1807 pour que la chapelle soit rendue au culte.

Escaramagne achète aux enchères une statue de la vierge à l’enfant du XVIIIe siècle qui provenait d’un couvent de religieux de Picpus, couvent qui se trouvait près du palais de justice et qui est démoli pendant la Révolution. Il offre cette statue à l'église Notre-Dame de la Garde. Le sceptre que tenait la vierge est remplacé par un bouquet de fleurs d'où le nom de la statue de « vierge au bouquet ». Pour faire place à la nouvelle statue d'argent réalisé en 1837, cette statue sera donnée à la Chartreuse de Montrieux, puis reviendra en 1979 au sanctuaire. Cette statue de la vierge au bouquet est actuellement exposée à l’autel de la crypte.

Renaissance du sanctuaire

Le 4 avril 1807, la chapelle Notre-Dame de la Garde est rouverte au culte. Ce jour là une procession partie de la Major amène au sanctuaire la statue qui avait été achetée par Escaramagne. La traditionnelle procession de la fête Dieu reprendra en 1814. Julie Pellizzone mentionne cet évènement dans son journal : « Le dimanche 12 juin 1814, jour de la fête Dieu, les canonniers de la garde urbaine sont allés de grand matin, ainsi que les pénitents blancs, chercher Notre-Dame de la Garde pour l'amener en ville, suivant l'antique usage. Elle a été saluée par plusieurs coups de canon. On a dit la messe, ensuite elle s'est mise en route pour venir chez nous, portée par les pénitents qui avaient leur capuchon couvrant la figure, chose qui n'avait pas eu lieu depuis la Révolution. ».

Agrandissement de la chapelle

Durant cette période le fort ne fait l’objet que de peu de travaux tandis que la fréquentation de la chapelle s'accroît régulièrement. Cette augmentation est telle que la chapelle de 150 m2 est agrandie en 1833 par adjonction d'une deuxième nef, ce qui porte la surface totale à 250 m2 environ. L’évêque de Marseille, Mgr Fortuné de Mazenod, bénira cette chapelle en 1834.

Visiteurs de marque

La duchesse de Berry échappant à un naufrage en revenant de Naples, monte à la chapelle le 14 juin 1816 et dépose une statuette d'argent comme ex-voto. Cette statue fut malheureusement fondue quelques années plus tard. La duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI monte à Notre-Dame de la Garde le 15 mai 1823, jour de très fort mistral. Malgré un vent violent, la duchesse tient à rester sur la terrasse pour jouir de la beauté du paysage.

En 1838 la vierge de la Garde a un autre visiteur de marque : Chateaubriand.

Une nouvelle statue d'argent

Grâce à un don de 3 000 F fait par la duchesse d'Orléans lors de son passage à Marseille en mai 1823 et à diverses offrandes, la confection d'une nouvelle statue de la Vierge est envisagée afin de remplacer celle qui avait été envoyée à la fonte à la Révolution. En 1829 on demande à l'orfèvre Jean-Baptiste Chanuel, artiste marseillais installé rue des Dominicaines de confectionner cette statue d'après un modèle réalisé par le sculpteur Jean-Pierre Cortot. Au prix de cinq ans de travail (1829-1834) l'orfèvre marseillais réalise cette œuvre par le procédé très délicat du repoussé au marteau. Le 2 juillet 1837 la statue est bénie par Mgr Fortuné de Mazenod sur le cours Belsunce puis apportée au sommet de la colline de le Garde. Elle remplace la statue de la vierge au bouquet que l’on donne à la chartreuse de Montrieux et qui reviendra dans la crypte en 1979.

Les deux statues de la Vierge au bouquet et de la Vierge en argent sont donc antérieures à la basilique dans laquelle elles sont exposées.

Nouveau bourdon

La reconstruction du clocher en 1843 lui permet de recevoir non plus une cloche mais un bourdon commandé à un fondeur lyonnais Gédéon Morel et acheté grâce à une souscription. Le bourdon fondu le 11 février 1845, arrive à Marseille le 19 septembre 1845. Il est déposé à la plaine Saint-Michel où il est béni le dimanche 5 octobre 1845 par Mgr Eugène de Mazenod et baptisé « Marie Joséphine ». Le parrain est André-Élisée Reynard alors maire de Marseille et la marraine l'épouse du négociant armateur M. Wulfran Puget, née Canaple ; leur nom est gravé sur le bourdon. Le 7 octobre le bourdon qui pèse 8 234 kg est placé sur un chariot attelé de seize chevaux ; il est descendu de la plaine par la rue Thiers, les allées Léon Gambetta, la rue Tapis-Vert, le cours Belsunce, la Canebière, la rue Paradis, le cours Pierre-Puget. Le convoi est ensuite renforcé de dix chevaux ce qui porte leur nombre à vingt-six. Le 8 octobre 1845 l'ascension de la colline commence à se faire avec l'aide également de cabestans et se poursuit jusqu'au vendredi 10 octobre, jour de son arrivée au fort. Le bourdon est mis en place le mercredi 15 octobre. Il fait entendre ses premières notes le 8 décembre, jour de l'immaculée conception.

À cette occasion le poète Joseph Autran compose un poème qui se termine ainsi:

"Chante, vaste bourdon ! chante, cloche bénie</br>Répands, répands à flots ta puissante harmonie ;</br>Verse sur la mer, sur les champs, sur les monts ;</br>Et surtout dès cette heure où ton hymne commence</br>Entonne dans les cieux un chant de joie immense</br>Pour la cité que nous aimons !".

Comme les statues de la Vierge exposées à l'intérieur de la basilique, le bourdon est antérieur à la construction de l'édifice actuel.

Construction de la basilique actuelle

Négociations avec l’armée

Le responsable de la chapelle, le père Jean-Antoine Bernard, demande le 22 juin 1850 au ministère de la guerre, l'autorisation de reconstruire en plus grand la chapelle existante. Le 22 octobre 1850, le jour même où il quittait ses fonctions ministérielles, le général d'Hautpoul, ministre de la guerre, trouvant la demande trop imprécise, donne un accord de principe mais invite la commission du temporel à présenter un projet plus précis. Le 8 avril 1851, une nouvelle demande est adressée pour la construction d'une nouvelle église plus vaste ayant pratiquement la superficie des bâtiments existants, ce qui revenait à ne plus avoir de bâtiment à usage militaire à l’intérieur du fort. Grâce à l'appui du général Adolphe Niel, le comité des fortifications donne un avis favorable dans sa séance du 7 janvier 1852. L'autorisation de construire une nouvelle chapelle est donnée par le ministre de la guerre le 5 février 1852. Les études et la recherche du financement peuvent commencer.

Le projet

Le 1er novembre 1852, Mgr Eugène de Mazenod sollicite des offrandes des fidèles. Des études sont demandées à différents architectes. Le conseil d'administration de la chapelle se réunit le 30 décembre 1852 en présence de Mgr de Mazenod. Le projet présenté par Léon Vaudoyer qui travaille à la cathédrale de la Major est le seul de style romano byzantin, tandis que les autres sont de style néogothique. Chaque projet recueille cinq voix, mais le vote du vicaire étant prépondérant, le projet de Vaudoyer est retenu. Les plans ont été en fait établis par Henri-Jacques Espérandieu, son élève âgé seulement de vingt trois ans.

Le 23 juin 1853 Espérandieu est nommé architecte et met au point le projet. Bien qu'étant protestant, il ne semble pas que sa religion fut une cause majeure des difficultés rencontrées avec la commission du sanctuaire chargée de la mise en œuvre des travaux. Celle-ci décida, sans consultation de l'architecte, de ne pas mettre les travaux en adjudication pour faire jouer la concurrence, mais de les confier le 9 août 1853 directement à Pierre Bérenger, entrepreneur et architecte de l'église Saint-Michel, qui avait lui-même proposé un des projets néogothiques et qui était un proche de Mgr Mazenod. La commission décide également de lui imposer le choix d'artistes tels que le sculpteur Joseph Marius Ramus ou le peintre Karl Müller de Düsseldorf sans se soucier de savoir si leurs œuvres s'adapteront à l'architecture retenue. Le choix de Karl Müller ne fut pas confirmé par la suite, ce qui permit à l'architecte de s'orienter vers une décoration de mosaïques.

Une difficile édification

La pose de la première pierre par l'évêque de Marseille Mgr Eugène de Mazenod a lieu le 11 septembre 1853. Les travaux commencent mais sont très pénibles à cause des fondations à faire dans une roche très dure, et des difficultés financières apparaissent rapidement. En 1855 on décide d’organiser une loterie autorisée par le gouvernement, mais qui rapporte moins que prévu. Les ressources financières sont d'autant plus insuffisantes que la commission du sanctuaire décide l'agrandissement de la crypte qui, au lieu de se trouver seulement sous le chœur, s'étendra sous toute la chapelle supérieure. Malgré un prêt engagé sur les biens propres de l’évêque, le chantier est arrêté deux ans de 1859 à 1861, année de la mort de Mgr Mazenod.

Le nouvel évêque Mgr Patrice Cruice qui arrive à la fin du mois d'août 1861, relance les travaux. La générosité de citoyens de toutes confessions et de toutes conditions sociales – de l'Empereur et de l'Impératrice qui rendent visite à la vierge de la Garde le 9 septembre 1860 au plus modeste des marseillais – permet l'achèvement des travaux.

La consécration du sanctuaire est donnée le samedi 4 juin 1864 par le cardinal Villecourt, membre de la curie romaine, en présence de quarante-trois autres évêques. En 1866, un dallage en mosaïque est posé dans l'église supérieure et le clocher carré est terminé ; le bourdon est installé en octobre de la même année.

En 1867, on construit sur le clocher carré un piédestal cylindrique ou campanile destiné à recevoir la statue monumentale de la vierge. Le financement de la statue est pris en charge par la ville de Marseille. Les esquisses de la statue faites par trois artistes parisiens, Eugène-Louis Lequesne, Aimé Millet et Charles Gumery sont examinées par un jury composé de l'architecte Espérandieu, de Bernex, maire de Marseille, Jeanron, directeur de l'école des Beaux-Arts, Bontoux, professeur à l'école de sculpture et Luce, président du Tribunal civil, administrateur du sanctuaire de Notre-Dame de la Garde. Le projet de Lequesne est retenu.

Pour des raisons de coût et de poids, le cuivre est retenu comme matière pour la confection de la statue. Une méthode toute nouvelle pour l'époque est adoptée pour la réalisation de la statue : la galvanoplastie, "cet art de mouler sans le secours du feu", est préférée au cuivre repoussé au marteau. En effet, selon un rapport scientifique du 19 novembre 1866, l'emploi du cuivre galvanique permet d'obtenir une reproduction irréprochable et une solidité qui ne laissera rien à désirer. Seul Viollet-Leduc pense que les produits de la galvanoplastie ne résisteront pas longtemps aux agents atmosphériques à Marseille. Espérandieu fait exécuter la statue en quatre tronçons à cause des difficultés de son ascension sur la colline et au sommet du clocher. Il insère au centre de la sculpture une flèche en fer, noyau d’un escalier à vis accédant à la tête de la Vierge pour l’entretien et la contemplation du site. Cette structure métallique, qui sert de support à la statue, permet de consolider l’ensemble en le reliant au gros œuvre de la tour. L'exécution de la statue, confiée aux ateliers Christofle, est terminée en août 1869. Pour réaliser cet ouvrage, il aura fallu utiliser des cuves d'électrolyse contenant 90 000 litres d'une solution de sulfate de cuivre et des moules en ronde bosse en gutta-percha armé pesant 1 500 kg. Les premiers éléments sont montés le 17 mai 1870 et la consécration est faite le 24 septembre 1870, mais sans éclat, la défaite face aux armées prussiennes occupant tous les esprits. Cette statue est dorée à la feuille ; la dorure qui nécessite 500 g. d’or a été refaite en 1897, 1936, 1963 et 1989.

En mars 1871 se forme à Marseille, à l’instigation de Gaston Crémieux, la Commune révolutionnaire. Aidés par des garibaldiens, les révolutionnaires s’emparent de la préfecture et font prisonnier le préfet. Le 26 mars 1871 le général Espivent de la Villeboisnet se replie à Aubagne, mais entreprend la reconquête de la ville dès le 3 avril. Les insurgés réfugiés dans la préfecture se trouvent sous le feu des batteries installées au fort Saint-Nicolas et à Notre-Dame de la Garde. Ils capitulent le 4 avril et disent que la Vierge a changé de nom et s’appelle désormais « Notre-Dame de la bombarde ».

À la suite du décès d’Espérandieu survenu le 11 septembre 1874, Henri Antoine Révoil est chargé du décor intérieur de la basilique, en particulier de la réalisation des mosaïques. La construction de l'autel majeur et la pose des mosaïques du chœur s'effectuent en 1882. Malheureusement un incendie survient le 5 juin 1884 et détruit l'autel et la mosaïque du chœur ; de plus la statue d'argent de la Vierge est endommagée. La statue et les mosaïques sont restaurées et l'autel reconstruit selon les plans de Révoil. Le 26 avril 1886 le cardinal Lavigerie consacre le nouvel autel.

En 1886, des stalles réalisées en noyer sont installées dans le chœur ; les dernières mosaïques des chapelles latérales sont posées de 1887 à 1892. En 1897, on met en place les deux portes de bronze de l'église supérieure et la mosaïque qui les surmonte ; la statue de la vierge est redorée pour la première fois. L'achèvement définitif de la basilique a donc lieu plus de quarante ans après la pose de la première pierre.

Le funiculaire

Ce n'est qu'en 1892 qu'un funiculaire permettant de gravir sans effort la côte, fut construit, et connu sous le nom d'ascenseur. La gare inférieure se situait à l'extrémité de la rue Dragon, tandis que la gare supérieure donnait directement sur une passerelle accédant à la terrasse située sous la basilique. De là il ne restait que quelques degrés à gravir pour se trouver au niveau de la crypte, à 162 mètres d'altitude. Les travaux durèrent deux ans.

Il était constitué de deux cabines pesant 13 tonnes à vide, circulant sur deux voies parallèles munies de crémaillères. Le mouvement était produit par un système dit « à balance d'eau » ; chaque cabine, outre ses deux étages pouvant recevoir 50 passagers au total, était munie d'un réservoir d'eau de 12 m3. Les cabines étaient reliées ensemble par un câble de sustentation ; le réservoir de la cabine descendante était rempli d'eau (celui de la cabine ascendante étant bien entendu vidé). Ce lestage assurait la mise en marche du système. La différence de niveau entre les deux gares était de 84 mètres. L'eau recueillie au pied de l'appareil à l'issue de chaque voyage était ramenée au sommet à l'aide d'une pompe de 25 ch (de vrais chevaux-vapeur, car la pompe était actionnée par la vapeur). Si la durée du trajet était de deux minutes, le temps nécessaire au remplissage du réservoir supérieur dépassait les dix minutes, obligeant à espacer les départs, malgré l'affluence souvent considérable. La dernière émotion, après la montée, était ressentie lorsqu'il fallait franchir la passerelle de 100 mètres de long (construite par Eiffel) qui surplombait la pente abrupte. Elle n'avait que 5 mètres de large et le mistral s'y donnait à cœur joie.

Dans la seule journée du 15 août 1892, le nombre des voyageurs dépassa 15 000.

L'avènement de l'ère automobile a tué le funiculaire. Le 11 septembre 1967 à 18 h 30, le funiculaire cessa toute activité pour cause de non-rentabilité. Il fut détruit après avoir transporté 20 millions de passagers durant 75 années.

La Libération

Le 24 août 1944 le général de Monsabert donne l'ordre au général Sudre de s'emparer de la colline de Notre-Dame de la Garde dont les rochers sont truffés de casemates allemandes. Mais ses ordres sont formels « pas de bombardement aérien, pas d'emploi massif d'artillerie. Ce caillou légendaire devra être emporté d'assaut par des fantassins appuyés par des blindés ». L'attaque principale est confiée au lieutenant Pichavant qui commande la 1re compagnie du 7e régiment de tirailleurs algériens (R.T.A.). Dès le 25 août 1944 à 6 heures du matin, les troupes progressent mais très lentement car les tirs allemands qui partent de la colline gênent l'avancée des soldats. Un FFI, Pierre Chaix-Bryan, connaît parfaitement le quartier. Il sait qu'au no 26 de rue Cherchel, actuellement rue Jules-Moulet, se trouve un couloir qui permet de traverser l'immeuble et d'atteindre un escalier inconnu des allemands. Une plaque commémorative marque le lieu. Les tirailleurs algériens empruntent cet escalier et arrivent sous le commandement de l'aspirant Roger Audibert, au plateau Cherchel. D'autres soldats empruntent les escaliers de la montée Notre-Dame qui part du boulevard du même nom. Les assaillants de la face nord sont pris sous le feu des casemates et sont pris à revers par les tirs des batteries du fort Saint-Nicolas. L'appui des chars est indispensable .

Au début de l’après midi de ce 25 août 1944, les chars du 2e régiment de cuirassiers de la 1re D.B. donnent également l'assaut à partir du boulevard Gazzino, actuellement rue André-Aune, et de la montée des oblats. Le char « Jeanne d’Arc » atteint de plein fouet est stoppé place du Colonel Eddon ; les trois occupants sont tués. Le char est toujours visible. Un deuxième char, le « Jourdan », saute sur une mine, mais protégé par un éperon rocheux, peut continuer ses tirs qui auront un effet décisif qui ne sera connu que plus tard. En effet un sous-officier allemand spécialiste des lance-flammes sera tué par ces tirs ; un jeune soldat inexpérimenté déclenchera prématurément le feu des lance-flammes qui seront inopérants, mais surtout feront repérer l'emplacement des batteries.

Autour de 15 heures 30 une section de la 1re compagnie du 7e R.T.A. commandée par l’aspirant Roger Audibert à laquelle s’était joint l'aspirant Ripoll, prend d'assaut la colline. Il est accueilli par Mgr Borel réfugié dans la crypte. Le drapeau français est hissé au sommet du clocher. Dans la soirée l'officier allemand qui commandait les troupes de Notre-Dame de la Garde se rend. Il est blessé et mourra deux jours plus tard. La libération totale de Marseille aura lieu au matin du 28 août 1944.

Architecture

L'aspect général du bâtiment se caractérise par le souci décoratif attesté par l'emploi de matériaux de couleurs contrastées : calcaire de Calissane dont la blancheur tranche avec le vert de la Golfalina, pierre de Florence. À l’intérieur de l'église supérieure rien n'a été épargné pour célébrer le culte de la Vierge avec notamment l'emploi de marbres de différentes couleurs et des mosaïques polychromes.

L'accès à l'édifice s’effectue par un avant perron occupant un développement de 35 m. de largeur débouchant sur un pont-levis. À partir de celui-ci on peut soit accéder directement à la crypte soit emprunter un escalier qui partant de part et d'autre conduit au porche d'entrée de l'église supérieure.

Le bâtiment peut être considéré comme une succession de volumes : porche et clocher, nef flanquée des chapelles latérales, ensemble transept, dôme, chœur et abside.

Extérieur

Le clocher

D'une hauteur de 41 mètres, le puissant clocher carré situé au-dessus du porche d'entrée comporte deux étages identiques formés de cinq arcatures, celle du milieu servant de fenêtre à un petit balcon. Cet ensemble est surmonté d'un beffroi dont chaque face est constituée de trois grandes baies aux colonnes de granit rouge derrière lesquelles sont placés les abat-sons. Ce beffroi abrite le bourdon et se termine par une terrasse carrée bordée d'une balustrade de pierre ajourée comportant au centre de chaque coté les armes de la ville et à chacun de ses angles une statue d'ange sonnant de la trompette. Ces quatre statues ont été sculptées par Lequesne. Sur la terrasse de cette tour carrée s'élève un campanile cylindrique d'une hauteur de 12,5 mètres comportant seize colonnes de granit rouge sur lequel est posée la monumentale statue de la Vierge de 11,2 mètres.

Plaqué contre la façade sud de ce clocher, un escalier octogonal permet d'accéder à la terrasse et de là à l'intérieur du campanile et de la statue. Cet accès est interdit au public.

Du porche d'entrée on accède à l'église supérieure en franchissant le seuil des portes en bronze dessinées par Henri Révoil. Chaque ventail est décoré de trois panneaux superposés dont celui du centre porte le monogramme de la Vierge placé dans un cercle de perles figurant le rosaire. Le tympan de cette porte principale est orné d'une mosaïque représentant l'Assomption de la Vierge d'après un tableau de Faivre-Duffer.

Façades latérales

Les bas cotés de la nef sont divisés en trois parties égales comportant en leur centre une fenêtre éclairant chacune une chapelle latérale. Les pilastres et les arcs sont constitués de pierres et de claveaux alternés verts et blancs. Des soupiraux placés au ras de la chaussée donnent un peu de jour aux chapelles souterraines de la crypte. La nef étant plus haute que les chapelles latérales, des baies géminées éclairent les trois calottes sphériques de la nef ; ces baies géminées ne sont pas visibles de la terrasse.

Transept, dôme et abside

Le transept éclairé par deux croisées géminées surmontées d'une rosace est orienté est-ouest. Sur son axe s'élève un dôme de 9 mètres de diamètre. Ce dôme élevé sur un plan octogonal est composé de trente deux lamelles à l'intersection desquelles s'érige une croix. Chaque face du plan octogonal est percée d'une fenêtre, chacune encadrée de deux colonnes de granit rouge, dont le plein cintre est surmonté d'un fronton triangulaire.

L'abside demi-circulaire est décorée de cinq arcatures aveugles encadrées chacune de deux colonnes de granit rouge. La construction postérieure des bâtiments de la sacristie cache une partie de l'abside.

Intérieur

Le contraste est saisissant entre la sobriété de la crypte et la somptuosité de l’église supérieure. La crypte, de faible hauteur, est peu éclairée et sans décoration tandis que l’église supérieure éclairée par des baies est richement décorée de marbres polychromes et de mosaïques.

Crypte

Dans le hall d'entrée situé sous le clocher se trouvent deux statues de marbre représentant Mgr de Mazenod et le pape Pie IX, sculptées par Ramus. Dans ce hall se trouvent de part et d'autre de l'entrée deux escaliers conduisant à l'église supérieure.

Entièrement de style roman, la crypte se compose d'une nef voûtée en plein cintre bordée de six chapelles latérales correspondant exactement à celles de l'église supérieure. Le maître autel est en pierre de Golfalina. Derrière cet autel s'élève la statue de la vierge au bouquet. Dans les chapelles latérales sont placées des plaques portant le nom des différents donateurs ayant répondu à l'appel de Mgr Cruice. Les autels latéraux sont consacrés à sainte Philomène, saint André, sainte Rose, saint Henri, saint Louis et saint Benoît Labre qui fut le modèle de Paul Verlaine au temps de sa conversion. Dans les deux chapelles du fond, à droite et à gauche, deux escaliers aboutissent aux sacristies et aux tribunes du chœur et du maître autel de la chapelle haute ; ces escaliers ne sont pas accessibles au public.

Église supérieure

Les dimensions intérieures de l'église supérieure sont assez modestes. La nef a une longueur de 32,7 m. et une largeur de 14 m. Chaque chapelle latérale mesure 3,8 m. par 5,4 m. À l’intérieur de l'église supérieure c'est le triomphe de la polychromie avec de somptueuses mosaïques et des colonnes et pilastres en marbre aux couleurs alternées rouge et blanc. Si pour le blanc le marbre de Carrare s'imposait, en revanche pour le rouge le choix fut très délicat. L'architecte Espérandieu voulait un rouge nuancé pour s'harmoniser avec les mosaïques et ne pas trop trancher avec la blancheur du marbre de Carrare. Le marbrier Jules Cantini fit la découverte au lieu-dit « les belles pierres » sur la commune de La Celle près de Brignoles (Var) d’un gisement de marbre rouge jaspé de jaune et de blanc, recevant un beau poli, qui convint parfaitement. Pour les parties hautes c'est le stuc, c'est-à-dire du marbre reconstitué, qui est adopté.

Les mosaïques des plafonds et des parois dont la surfac

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Trucs et astuces
Lloyd D'rose
15 march 2018
The view , souvenir shop , all the souvenir dispensers , all the paintings and history regarding the church / basilica. You actually can feel and see whole of marseilles from here. It's #1 spot.
Thierry Levenq
2 avril 2018
The main church and the views around Marseille are awesome and worth the hike. But you can miss the crypt.
New York Habitat
26 september 2011
Situated at the highest natural point in Marseille, Notre Dame de la Garde provides a wonderful 360 degree view of the city, from Vieux Port to the mountains to the Mediterranean.
Alex Iltchev
26 october 2013
Une vue et un endroit incontournable! Que vous y alliez en bus ou à pied, ça vaut la peine, surtout quand il fait du soleil (dont la probabilité est 80%). Apparemment, le restau est de bonne qualité.
Daniel R?s
11 october 2014
Vale la pena subir hasta aquí. Se tiene una excelente vista de todo Marsella
Gaël Géranton de Bouillanne
Construite par l'architecte Henri Espérandieu en 1864, la "Bonne Mère"et sa statue de la Vierge à l'Enfant surplombe la ville et protège les marins et les pêcheurs. Le courage de monter à pied?
8.9/10
Irina Nikonova, Natalia et 25 291 plus de gens ont été ici
Carte
158 Montée de la Bonne Mère, 13006 Marseille, France Itinéraire
Mon-Sun 7:00 AM–7:15 PM

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